Archive dans 21 octobre 2009

Pour une société autogestionnaire

J’entame aujourd’hui une série de contributions qui ont pour objet d’examiner comment et de quelle façon les situations sociales devraient être aménagées, modifiées, transformées pour répondre tant soit peu à l’idéal autogestionnaire.

Certains disent que l’autogestion c’est l’anarchie.  Ce qui est un peu vrai. Sauf qu’ils entendent « anarchie » dans le sens commun, c’est à dire le désordre. L’autogestion et l’anarchie sont des ordres sociaux dans lesquels, simplement, le principe d’autorité a été rejeté. C’est ce qui est traduit dans la formule : « Ni dieu, ni maître, ni état, ni patron ». Chacun de ces constituants veut naturellement dire quelque chose de particulier.

« Ni dieu » se rapporte évidemment à l’obscurantisme religieux. Celui qui conduit les individus à penser de manière dirigée et, pire encore, à commettre des actes en contradiction avec le principe de liberté. Le point le plus dangereux de cette dépendance est, naturellement, le fanatisme religieux à l’origine, dans l’histoire, de toutes sortes d’exactions, d’attentat , de massacres. Ce fanatisme est entretenu par des manipulateurs qui conduisent des êtres moins fort sur des chemins de dépendance, voire d’auto-sacrification. Toutes les religions appartiennent à cette catégorie et même celles qui ont progressé sur le chemin de l’intelligence et de la liberté, restent toujours source de dangers. On serait tenté, par exemple, d’amnistier un peu les catholiques qui ont progressé dans le sens du respect de l’homme et de la tolérance. Mais on ne peut s’empécher de considérer que certaines sécrétions sont très dangereuses. On pense immédiatement aux intégristes, à l’Opus Dei et à toutes sortes d’organisations de ce genre. Ce qui montre bien que malgré l’évolution, la croyance religieuse ne peut que conduire vers des positions redoutables et des excès.

« Ni maître » se rapporte à l’esclavage dans ses formes anciennes ou modernes. Nul n’a vocation à pouvoir disposer d’autrui, de son temps, de sa force, de sa vie. Toutes les organisations sociales qui reposent sur la domination d’un ou plusieurs membres sur les autres  sont pernicieuses. Il y en eût, il y en a, de graves et sauvages comme l’esclavage tel qu’il est pratiqué depuis la nuit des temps. Mais cet esclavage revêt des formes insidieuses qui ne sont pas facilement contestées par les sociétés contemporaines. Le meilleur exemple est celui de l’esclavage conjugal dans lequel la femme (généralement) doit satisfaire son mari. Ceci commence dès ce dernier débouche une canette de bière et s’installe dans le canapé pour suivre un match de foot pendant qu’elle fait la vaisselle, la cuisine, le lavage, le repassage, etc.. Ceci se déploie dans toutes les tâches ménagères et d’entretien des enfants et trouve sa consécration finale dans l’esclavage sexuel.

« Ni état » se comprend dans le refus de toute organisation donnant le pouvoir à une ou plusieurs personnes. C’est probablement sur ce point que les anarchistes s’éloignent le plus des communistes. Et si, dans dictature du prolétariat, il y a le mot « dictature », les mises en oeuvre du communisme ont montré qu’elles produisaient une organisation sociale autoritaire dans laquelle chaque soviet est sous l’autorité d’un autre, finissant par l’autorité de soviet suprême et du premier secrétaire. Les excès des organisation communistes qu’on attribue souvent à la « nature humaine », sont surtoutle produit de l’organisation sociale et politique. Dès les premiers instants de la révolution soviétique la structure étatique s’est installée pour devenir ce qu’on sait et se transformer dans une des pires dictatures que le monde ait connu.

« Ni patron » concerne la confiscation de la force de travail. Cette force n’appartient légitimement à personne d’autre qu’à son producteur et il particulièrement odieux que certains revendent cette force et s’enrichissent de cette façon. Dans un environnement autogestionnaire, le travail profite au travailleur, ce qui n’excut pas des organisation collectives pour tirer et rapporter profit de ce travail. S’il s’agit de fabrication, il faudra bien que des commerciaux s’occupent de vendre les objets produits. Mais, en tout état de cause, le revenu obtenu par la convergence de ces forces de travail qui peuvent être différentes, conduit à faire profiter les travailleurs et eux seuls. Aucune organisation qui en tirerait quelque avantage sans contrepartie ne peut être acceptée. Naturellement, si le travail doit rémunérer le travailleur, il doit aussi apporter sa contribution à l’installation, au maintien et au progrès social de tous. Ce qui veut dire qu’une part de ce que donne chacun est destiné aussi au bon fonctionnement de la collectivité.

Ces quatre principes président à l’organisation de la vie politique et sociale autogestionnaire. Il conviendra maintenant d’en décliner les applications dans les moments de cette vie.

Guy Moquet instrumentalisé une fois encore

On pensait que les malades seraient calmés. Eh bien non. Il paraît que les enseignants vont devoir o-bli-ga-toi-re-ment lire encore la lettre de Guy Moquet.

Paix à l’âme de ce pauvre garçon devenu par crétinisme institutionnel l’enjeu d’une polémique stupide. On imagine l’intérêt des élèves quand on va leur lire, pour la troisième fois, cette lettre. Et ne voilà-t-il pas que le Guano, pardon, le Guaino déclare sur France Info : « «  Les enseignants ont un devoir (…), c’est de faire leur métier d’enseignant, donc d’obéir aux directives. Ce n’est pas une profession libérale le métier d’enseignant, c’est une profession de fonctionnaire. Il y a des directives et il n’est pas indigne, au regard des lois de la république et des grands principes qui nous gouvernent, de lire la lettre de Guy Môquet » (journaldecole.canalblog.com ). Les enseignants doivent obtempérer.

Cette lecture me pose problème car elle doit être faite en dehors du programme et du cadre pédagogique scolaire. Rien n’interdit, et bien au contraire, d’étudier cette lettre et d’autres pendant les enseignements d’histoire. Mais là, c’est comme faire la prière en entrant en classe. Il existe des instances qui ont pour mission de déterminer les programmes scolaires. Ces instances ont aussi, notamment, la fonction de garantir la liberté et la laïcité de l’enseignement. Mais voici qu’une puissance externe impose ses choix sans contrôle démocratique. Quel évangile faudra-t-il lire demain ? Quel Coran, Quelle Bible ?

Les victimes du nazisme méritent mieux que cette cérémonie superficielle, de façade et sans approfondissement.

Et quand on me dit que les enseignants sont des fonctionnaires qui doivent obtempérer, j’ai très envie de répondre: « Heil ! ».

Mon beau-frère est résigné

Je suis désespéré. Mon beau-frère qui n’est pas (ou qui n’était pas) un sujet bien pensant, me dit que mon papier sur l’idée que les bonus des banques sont pour les chômeurs, ce n’est que de la parole. Que, de toute façon, ça recommence comme avant, etc., etc.. J’ai bien peur que son point de vue soit partagé par de nombreuses personnes, et c’est encore plus désespérant. Si l’on n’espère plus rien, ne serait-ce qu’en rêve, alors c’est que le monde est vraiment dans la merde.

Mais, dans ce cas, il n’y aurait jamais eu de révolution. Pourtant, il y en a existé quelques unes, avec plus ou moins de bonheur. Ce pourrait-il que le monde soit devenu si terre à terre qu’il n’y ait plus jamais de révolution ? Est-ce qu’au contraire, les mouvements terroristes ne trouvent pas dans l’injustice sociale le ferment de leurs horreurs ? Je lis dans le journal que les multinationales pillent le Congo avec la complicité probable des potentats locaux. Les congolais vont-ils éternellement se laisser tondre la laine sur le dos ?

Même si mon beau-frère ne veut pas, comme je le lui suggère, cacher un fusil sous son tas de bois pour le grand soir, il devrait quand même, au moins, s’indigner davantage.

Pour mon beau-frère qui trouve que j’ai raison mais que cela ne sert à rien et ne s’indigne pas beaucoup et qui ne veut pas mettre son fusil sous le tas de bois, je vous offre quelques images que j’aime bien, de quelques milliers de  personnes  pas résignées, parce qu’en plus on y voit Peter, Paul and Mary dans le vent.

On m’a coupé l’eau: je ne peux plus me chauffer

Lorsque j’ai reproduit « Coupé d’eau pour une facture de 85 euros de retard » je ne pensais pas recevoir tant de doléances de victimes. Voici Guillochet:

On m’a coupé l’eau depuis un mois pour non-paiement, j’ai demandé que l’on me réouvre l’eau du temps que je remplisse ma chaudière, il fait 10 degrés dans la maison, c’est non. Je ne peux avoir aucune aide avec 2400 euros de ressources et 2050 de factures à payer. trois enfants à charge mais que un enfant qui compte vu que mes deux autres sont majeurs. Comment doit -on faire ?

Comment trouver la solution ?
16 octobre 2009

1052 -31/01/2013

Les bonus des banques appartiennent au peuple !

On dit que les banques vont déverser des millions ou des milliards de dollars et d’euros. Cent quarante milliards de dollars : un million de SMIC !

Elle vont le faire sans vergogne en ayant profité du secours des contribuables tout en étant, par leur avidité, à l’origine de centaines de milliers de chômeurs. C’est, objectivement, du vol !

La réunion des dirigeants du G20 à Pittsburgh n’a servi à rien. Les « recommandations » n’ont servi à rien.

Comme l’a fait justement remarquer Philippe Vasseur, ancien ministre, banquier qui préside le conseil de surveillance du Crédit Mutuel Nord Europe, « Le monde financier est déconnecté du monde réel… C’est indécent… Cette espèce de bulle qui s’auto-entretient a retrouvé des couleurs. [Ce monde] ne remplit plus sa fonction de financer et de soutenir l’économie » (France-Info, 15/10/2009 Interview par Dominique Esway ).

Une fois encore, le capitalisme montre son vrai visage inhumain et amoral.  Le capitalisme se moque éperdument des désespérés qui perdent les fruits de toute une vie de travail. Partout dans le monde, l’impéritie des banques aura fait des victimes, perdant leur emploi, perdant leur logement, mourant de faim peut-être, se donnant la mort parfois. Le capitalisme est odieux. Le capitalisme est monstrueux. Le capitalisme est haïssable.

A ce moment, le scandale est  tel que la situation est insurrectionnelle. Le peuple devrait légitimement se soulever contre un tel scandale.

Les bonus des banques appartiennent au peuple qui les a sauvées. Qu’ils soient redistribués aux chômeurs !

Qu’est-ce que l’anarchie ?

Ce texte, traduit de l’anglais, a été produit par le Collectif anarchiste de l’université de Melbourne, 1989.

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« La liberté sans socialisme est un privilège. Le socialisme sans la liberté est une tyrannie.
L’anarchie est la plus incomprise des philosophies politiques, peut-être parce qu’elle remet en question autant le pouvoir établi que ceux qui deviendraient les maîtres après l’avoir renversé. Les anarchistes doivent constamment corriger l’image que la gauche comme la droite présente d’eux. Déroutés par des mensonges ou des idées préconçues, peu de personnes cherchent, en fait, à connaître la vérité concernant l’anarchie
Les anarchistes tendent à rechercher la plus grande liberté pour tous. Ils croient que tous les gens devraient êtres libres de déterminer leur propre destinée dans la limite requise par le respect des droits de chacun. Cette liberté doit être réelle et pratique, non limitée par des interdictions légales or des contraintes matérielles.
Les anarchistes sont opposés à l’autorité et à la hiérarchie. Toute personne doit être considérée comme égale aux autres. Aucun n’a le droit de contraindre ou d’espérer l’obéissance des autres, exception faite des cas où cela deviendrait nécessaire pour préserver l’égalité des autres.
Les anarchistes sont opposés au modèle patriarcal. En tant que règles de contrainte des relations sociales basées sur la hiérarchie du sexe, le patriarcat oppresse insidieusement et réduit au silence les femmes..
Les anarchistes ne sont pas opposés à l’organisation. L’anarchie repose sur une certaine forme d’organisation. C’est une coopération entre gens égaux, libres de toute relation de pouvoir. Souvent, un manque d’organisation permet à l’oppression d’agir inaperçue et offre aux forts la possibilité de prendre avantage sur les faibles. Il est donc nécessaire de s’organiser pour éviter cela. Cependant, les anarchistes sont opposés aux types d’organisations qui sont fondées sur l’autorité et la hiérarchie ou qui génèrent un comportement régimentaire inutile et la subordination d’individus ou qui empêchent la créativité individuelle.
Les anarchistes sont totalement opposés à la centralisation des pouvoirs. Ils croient en la nécessité d’une démocratie directe. Toutefois, lorsque des désaccords existent et ne peuvent êtres résolus de façon coopérative, la volonté de la majorité doit être respectée. Le consensus est toujours l’idéal, mais lorsqu’il ne peut être atteint, des procédures démocratiques doivent toujours être employées. La représentation et la démocratie parlementaire sont des systèmes frauduleux qui éloignent le gouvernement du peuple, lui enlevant le contrôle de sa propre vie et encouragent l’apathie chez les citoyens. La vraie démocratie place le pouvoir entre les mains du peuple en prenant les décisions au plus bas niveau possible.
Les anarchistes cherchent la destruction de l’État. L’État, un gouvernement qui se tient séparé et au dessus du peuple est toujours un oppresseur. Il possède ses propres intérêts. Sa forme naturelle est la bureaucratie et l’armée, la police et les forces de sécurité sont ses armes. Le « contrôle » de l’État est une illusion qui corrompt tous les révolutionnaires. Le peuple ne sera jamais vraiment libre tant qu’existera l’État.
Les anarchistes veulent mettre fin à la propriété privée des moyens de production. La « liberté » sans les moyens de l’exercer est une fraude trompeuse. Les monopoles capitalistes des moyens de production, leur contrôle des richesses de la société, asservissent le peuple. La division du politique de l’économique est un mythe bourgeois. La véritable égalité sociale exige l’accès égal aux moyens de production.
Les anarchistes croient dans la nécessité d’une révolution complète de l’organisation socio-politique. Ils ne souhaitent épargner ni l’état, mi le capitalisme, ni la domination patriarcale en vue de construire un monde sans oppression. Parce que ces objectifs sont radicaux, comprenant le renversement complet de l’ordre existant, on ne peut espérer les accomplir par des moyens réformistes au sein de ce même ordre.
Les anarchistes nient la distinction entre les fins et les moyens. La libération et la révolution sont des actions, non des fins. Pour cette raison, il ne sera jamais possible d’atteindre la liberté à l’aide de méthodes autoritaires ou détruire l’État en prenant le contrôle de celui-ci.
Les anarchistes ne suivent aucun chef. Aucun ne peut diriger les autres pour prendre la responsabilité de leurs propres vies.. Le seul « leadership » reconnu est l’exemple.
Les anarchistes croient dans un meilleur futur. Ils envisagent le futur libre de toute oppression, composé de gens vivant en communauté et ayant le contrôle de leur vie. Ils voient une société se gouvernant elle-même, prenant les décisions au plus bas niveau possible, chacun coopérant et s’organisant avec les autres. Ils croient dans une société où les décisions économiques à propos de la production et de la distribution, qui affectent tout le monde, sont prises de manière démocratique plutôt que laissées entre les mains de quelques privilégiés non-élus. Libéré des impératifs destructifs du capitalisme, il sera possible alors de vivre en harmonie avec l’environnement, d’utiliser la technologie à l’avantage du peuple plutôt qu’à celui de nos patrons et d’échapper aux menaces des guerres découlant des besoins des capitalistes et des États pour étendre leur influence.
Les anarchistes savent que cela est possible. Ils puisent leur force dans les exemples des révolutionnaires anarchistes, toujours au premier rang des mouvements progressistes à travers l’histoire. Ils l’ont appris grâce à la guerre civile espagnole, où les paysans et les ouvriers avaient pris contrôle sur de grands territoires et s’étaient organisés suivant les principes anarchistes. »

Quelques titre du « Monde » de ce soir. L’image d’un monde immonde !

LE TITRE DU JOUR
Les banques affichent une insolente prospérité
Aux Etats-Unis, Wall Street enregistre des profits et des bonus historiques.
En France, les députés envisagent un impôt plus élevé pour le secteur financier.

L’ÉDITORIAL
L’Afrique pillée
Les entreprises minières travaillant au Congo-Kinshasa auraient dû verser en 2008 un peu plus de 200 millions de dollars au Trésor public. Elles n’en ont acquitté que 92 millions. Ce pillage silencieux est d’autant plus scandaleux qu’il touche un pays de la taille de l’Europe, dont les richesses minières devraient contribuer à améliorer les conditions de vie d’une population saignée à blanc.

Comment sont pillées les ressources minières de la RDC
Ils ont voulu savoir pourquoi « les recettes prévues pour le secteur étaient très faibles » dans le budget 2008 ; ils ont découvert les méandres d’une activité échappant à tout contrôle de l’Etat.

ÉCONOMIE & ENTREPRISES
L’exubérance retrouvée de la finance américaine
Un an après la faillite de Lehman, l’heure est aux profits et aux bonus records pour les banques de Wall Street.

ENQUÊTE
L’odeur de l’argent

En 2006, le Probo-Koala a déversé à Abidjan des résidus pétroliers toxiques et nauséabonds. Après deux procès avortés, retour sur le long périple de ces déchets et dans les coulisses du négoce pétrolier.

DÉBATS
Non, ma fille, tu n’iras plus avorter à l’hôpital public !
Les restructurations hospitalières entraînent la fermeture de centres d’interruption volontaire de grossesse, notamment en Ile-de-France, dénoncent trois médecins de l’hôpital de Colombes (Hauts-de-Seine) et des militantes de la Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception.

Le renvoi indécent et incohérent par avion des Afghans de Calais
Deux anciens présidents de Médecins du monde, Pierre Micheletti et Bernard Granjon, et l’actuel président de l’ONG, Olivier Bernard, dénoncent la récente annonce du ministre de l’immigration, Eric Besson.

Jean Sarkozy et les chapons

jeansarko.1255556865.jpgCe qui est le plus consternant dans « l’affaire » Jean Sarkozy n’est pas la magouille qui pourrait le porter à la présidence de l’E.P.A.D.. Le pire est le silence quasi total des membres et des élus de l’U.M.P.. Pas une seule voix (ou presque) ne s’élève pour oser porter la moindre critique contre l’ukase du roi.

On dira donc que tous ces silencieux sont des chapons qui ont perdu leurs pudenda sur le chemin de la carrière politique. Quant aux femmes, même s’il n’y a point de « chaponne », elle ne valent guère mieux

chapon.1255556928.jpgNous voici revenus à la monarchie. Pire encore, nous voici aux temps de la dictature nazie ou stalinienne. Ce silence ne donne pas une belle image du personnel politique. On le savait passablement corrompu et avide de pouvoir. Le voici maintenant exposant sa lâcheté et son manque de courage à la face du monde entier.

Politiques, je vous hais.

 

Chapon : est un jeune coq de 2.5 à 4 kg castré pour favoriser le développement du dépôt de gras à l’interieur des masses musculaires.

 

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Les anarchistes ne sont pas des casseurs, les casseurs ne sont pas des anarchistes

Ce n’est pas parce que, dans l’histoire, certains anarchistes se sont distingués en lançant des bombes contre des tyrans, qu’il faut croire que la violence est leur arme quotidienne.

Les anarchistes sont des gens qui croient en la capacité des citoyens à s’organiser eux-mêmes pour divers objectifs et notamment le travail, la production et le bien être de tous. Ce n’est pas parce qu’ils déclarent ne vouloir « ni dieu, ni maître, ni état, ni patron » qu’ils sont pour autant disposés à tout détruire sur leur passage. Les anarchistes sont des gens sérieux, pas des adolescents en mal de révolte. Les anarchistes n’ont que faire de quelques vitrines et de quelques abribus. Les anarchistes souhaitent une certaine organisation sociale et leurs adversaires ne sont pas les boutiquiers et le matériel urbain. Leurs adversaires sont bien plus puissants : ceux qui maintiennent les hommes et les femmes dans un état d’ignorance pour leur faire accomplir des actes terroristes, ceux qui font des autres humains des esclaves ou des serviteurs, ceux qui organisent l’Etat comme instrument de pression et de domination, ceux qui se sont emparés de l’économie et font travailler les autres pour leur enrichissement personnel.

Les anarchistes ne sont ni fous, ni irréfléchis. Bien au contraire, l’état de leur réflexion montre qu’ils ont beaucoup analysé la nature humaine et qu’ils font confiance à sa capacité à s’organiser hors des contraintes de ceux qui veulent dominer, s’enrichir et asservir. Les anarchistes croient en l’homme, croient en la possibilité d’une organisation sociale équitable rendant à chacun ce qu’il aura donné. Simplement, les anarchistes s’opposent à ce qu’on confisque aux hommes leurs droits inaliénable à vivre en paix dans un monde sans hostilité.

Sur ces plans, on a souvent pensé que les anarchistes étaient de doux rêveurs. Peut-être. mais en tout état de cause, les rêveurs ne sont pas des casseurs.