L’année 2008 de la désolation: où est la révolte ?

L’année 2008 de la désolation: où est la révolte ?

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Que retiendront les générations futures de cette année 2008 ?

Rien de bien joli !

Voici que quelques esprits se croyant supérieurs ont inventé une roulette banquière mondiale dans laquelle ils se sont pris les pieds et le corps tout entier. Ils ont entraîné dans leur chute le monde entier, ruiné des millions de pauvres gens qui avaient placé leurs économies en vue de leur retraite ou pour se couvrir des mauvais jours. Ils ont provoqué la faillite de millions d’entreprises et mis des millions de personnes au chômage. Ils ont mystifié des milliers de gestionnaires d’organismes publics qui mettront des années à s’en relever.

Et croyez vous qu’ils baissent la tête ? Point. On peut être persuadés qu’ils coulent des jours tranquilles sous les cocotiers, hors de portée, autant que possible, des juridictions qui auraient velleités de les poursuivre.

Les états injectent quasiment à fond perdu des milliards qu’ils prennent dans des caisses vides, c’est à dire en endettant encore davantage les générations futures. Ces milliards viennent réconforter tous ces chevaliers d’industrie qui regardent encore avec arrogance ceux qu’ils ont dépouillés, pendant que le peuple peine à assurer son ordinaire dans les pays développés, à assurer sa survie dans les autres.

C’est tout juste si l’on s’en indigne… un peu.

En France, un pauvre déjanté du nom de Jérôme Kerviel, est poursuivi pour avoir fait perdre cinq milliards d’euros à une banque, en jouant, façon pousse mégot, le même jeu que les grands banquiers du monde jouaient en vraie grandeur.

A ce gigantesque brigandage, on a trouvé un nom. Pas celui des coupables. Ce serait trop joli. Non ! C’est la « crise ». C’est la  crise, madame, et par la crise votre pension se trouvera sensiblement diminuée. C’est la crise, monsieur, et vous n’aurez plus qu’à vendre à l’encan votre maison familiale laborieusement gagnée, mais dont vous ne pourrez plus honore les mensualités du crédit. C’est la crise, enfant qu’on ne peut soigner car tes parents ne peuvent pas payer. C’est la crise, c’est la crise mondiale, ouvriers, cultivateurs, employés, chômeurs, immigrés, SDF de tous les continent.

C’est la crise, peuple. Vous voyez, vous êtes pilé, vous êtes appauvri, vous êtes affamé, par les lois de l’ordre mondial du capitalisme et du libéralisme, système dans lequel une minorité se goinfre pendant que la majorité en chie.

Mais, peuple, où est ton indignation, où est ta révolte ?

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Notes d’économie politique  40 – 27 décembre 2008

Bakounine