Subprimes, récession: qui va payer la diarrhée verte du libéralisme?

Subprimes, récession: qui va payer la diarrhée verte du libéralisme?

billets.1200917678.jpgVous avez, d’une part des banquiers qui montent des crédits irréalistes. Vous avez d’autre part d’autres banquiers qui achètent une partie de ces crédits. Vous avez tous ces financiers qui montent des combines toujours plus tordues pour générer des profits. Tout le monde s’entend parce que tout le monde s’attend à des profits bien juteux.
Puis on s’aperçoit que l’affaire n’est pas si juteuse que ça et que les emprunteurs ne peuvent plus payer leur crédit. Alors on leur pique leurs maisons qui servent naturellement de garantie hypothécaire. Et on vend les maisons. Mais, plus il y a de maisons à vendre, plus le prix des maisons baisse.
On s’aperçoit aussi que tous les montages biscornus et alambiqués sont tellement biscornus et alambiqués que l’on n’y comprend plus rien.
Engrenage infernal.
Du coup la position boursière des banques impliquées dans la combine foireuse des crédits à la con se détériore. Et comme les opérateurs de bourse sont des types qui ont vite fait de pisser dans leur culotte, la tendance à la baisse contamine d’autres secteurs de façon logique ou illogique.
De plus les montages biscornus deviennent tellement opaques que la confiance se retire.
On ajoute à celà le coût du pétrole. Le prix du pétrole est, pour une part lié aux coûts de production et de transport. Il est vrai. Mais il est lié aussi au trouillomètre de certains acheteurs qui ont peur de manquer. Il est lié aussi, c’est évident, à des manoeuvres spéculatives. On imagine bien: je remplis mon pétrolier à Abou Dabi et dans les quelques semaines qu’il met à monter à Rotterdam, le prix du baril augmente de 15% !
A un certain moment, tous ces parasites friands de l’enrichissement sans cause chient tellement dans leur froc que, patatrac, tout se déglingue et coule dans leurs chaussures en diarrhée verte.
En résumé, une tapée d’improductifs ont fait joujou avec l’argent des autres, avec l’argent productif du monde entier et ont perdu. Mais comme on ne peut pas laisser les choses aller comme cela à vau l’eau comme en 1929, il faudra intervenir. Ne croyez pas que ce sont les abrutis qui ont fait joujou qui vont mettre la main à la poche. Leur poche est vide (ou en Suisse, ce qui revient au même). Ce seront les fonds de retraite qui paieront la note. Les petits porteurs seront également touchés. comme d’habitude.
Et puis, ce seront les banques centrales ou les états qui interviendront pour éviter le pire. C’est à dire nous.
Imparable est la règle du libéralisme économique: quand je gagne, j’empoche, quand je perds, je fais payer le peuple et les petits porteurs.
Tout cela parce qu’une poignée de crétins jouent à spéculer avec un argent qui ne leur appartient même pas.
Il n’y a qu’une chose qui me fasse plaisir. C’est que tous ces golden boys ou agitateurs de finance ont un métier tellement stressant qu’ils risquent, plus que d’autres, l’infarctus du myocarde. Vite ! Qu’ils meurent tous, vite et qu’on soit tranquille
Notes d’économie politique 11 – 21 janvier 2008

Bakounine