Les requins qui pompent la richesse du monde

Les requins qui pompent la richesse du monde

plein_or.1196088432.jpgJe lis dans le journal Le Monde d’hier ou avant-hier que l’augmentation du prix du baril de pétrole est largement due aux mouvements des fonds de placement spéculatifs. La pénurie y est, bien sûr pour quelque chose. Mais pas autant qu’on le dit. Il est écrit que certaines parts de ces fonds qui proviennent de titres fondés sur le pétrole ont vu leur valeur doublée en quelques semaines.
Voilà qui est totalement et parfaitement immoral. Tout le monde sait bien que les plus grandes victimes du renchérissement de l’énergie, au bout du compte, seront les familles les plus modestes qui devront peut-être devoir choisir entre se chauffer ou se nourrir.
Toute cette richesse est confisquée. Confisquée aux pauvres des pays riches parce qu’ils vont payer l’énergie plus cher. Confisquée aux pays pauvres parce qu’ils ne pourront pas tirer un juste revenu de leurs richesses naturelles.
speculateurs.1196088620.jpg Dans l’économie libérale et capitaliste, la Bourse était à l’origine un moyen offert aux entrepreneurs et aux industriels de trouver des financements pour développer la production et, par voie de conséquence, l’emploi. Aujourd’hui, les choses ne sont plus ainsi. D’abord, les actionnaires demandent des rémunérations de plus en plus élevées. Ceci leur est facilement alloué par les directions qui sont grassement payées pour cela et les membres des conseils d’administration qui touchent de confortables jetons de présence. Le projet industriel importe de moins en moins face à la recherche du profit maximum obtenu le plus rapidement possible.
Les speculateurs sont devenus des institutions comme les fonds de pension américains. Pour eux, le projet industriel ne compte pas. La seule chose qui les intéresse est la valeur du dividende, ou, mieux encore, revendre aujourd’hui beaucoup plus cher qu’on a acheté hier. C’est le type même de l’outrageux enrichissement sans cause qui pompe dans les économies nationales et dans l’économie internationale.
>Ajoutons à cela la corruption qui ne con,cerne pas que les pays du tiers-monde, loin s’en faut, et l’on pourra toujours faire des incantations pour l’aide au tiers monde et aux plus démunis.

Notes d’économie politique 10 – 26 novembre 2007

Bakounine