Pourquoi Sarkozy annonce-t-il son divorce d’avec Cecilia aujourd’hui ?
L’annonce de la séparation du chef de l’état d’avec son épouse, puisqu’on ne peut, juridiquement parlant, encore parler de divorce, aurait pu être faite depuis quelques jours. D’ailleurs, la presse en était bien informée depuis un certain temps. Il y avait, par ailleurs, des signes qui ne trompaient personne. Enfin pourquoi aujourd’hui, pas hier et pas demain. Et même, dirai-je, pourquoi aujourd’hui vers 13 heures ?
En milieu de journée, on commençait à avoir un vrai bilan des grèves. Et ce bilan est lourd pour ceux qui nous gouvernent. On pourra épiloguer sur 70 ou 85% à la SNCF. Toujours est-il que ceux qui n’ont pas eu un train de la journée pour aller à leur travail ne sont pas dupes.
Et que vont faire les chaînes de Télé ? Et les journayx demain matin. Qu’elle le mettent à la une (ce que Sarkozy espère) ou, au pire à la deux, cet évènement planétaire prendra une place assez grande pour diminuer l’importance des nouvelles de la grève. Par exemple, si l’on examine la une de TF1 (18/10 à 21h05, voir illustration ci-dessous) on voit l’importance relative attribuée à chaque évènement.
C.Q.F.D.
Les français au bord de l’écoeurement (et davantage)
Je parlais aujourd’hui avec un membre d’une entreprise dont il faudra qu’un jour je raconte l’histoire, de la situation politique et économique générale.
Ce monsieur, qui est certainement moins libertaire que je ne le suis, me disait son écoeurement absolu devant le spectacle de ce qu’on ose même plus appeler économie mondiale tant tout ce qui se passe ressemble plus à des manoeuvres de gangster qu’à de véritables opérations industrielles. Il me disait son écoeurement profond envers, notamment, les possédants de titres et de stock-options d’EADS qui ont profité de leur situation d’initiés pour sauver chacun quelques millions d’euros (qui, à l’échelon de leur escarcelle, ne doit pas représenter l’essentiel de leur magot). Pire encore. Ils ont fait avaler la soupe froide à la Caisse des Dépôts qui perd au passage quelques centaines de millions d’euros. Et la Caisse des Dépôts, c’est quand même, même si c’est indirectement, le citoyen français.
Je ne vais pas faire ici l’inventaire de toutes les saloperies que nous voyons ou que nous pressentons. Au passage, les tas de millions en liquide du chef de l’UIMM. Qui sont allés couler dans on ne sait quelles poches… Les appartements de qui vous savez…
Ce monsieur me disait son envie de « casser la gueule » à ceux-là qui naviguent allègrement sur leurs tas d’or pendant qu’ils sont à la source de licenciements de dizaines de milliers de personnes.
Et je ne peux qu’admirer cette impatience. Sans doute le slogan « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous » a été un peu galvaudé et privé de son mérite parce que certains, selon la règle commune, ont, sous prétexte de socialisme et de liberté du peuple, confisqué le pouvoir et les richesses (sachant qu’il est peu probable que l’un n’aille pas sans l’autre).
Je veux dire, et sans doute redire, qu’à l’âge où il est naturel de s’intéresser aux engagements politiques, les personnes de ma génération se sont facilement trouvé engagées, ici où là, à gauche ou à l’extrême gauche, quelques uns, malheureusement, loin de la gauche. Nous y avions évidemment été bien aidés, il est vrai, par la guerre d’Algérie et l’affaire du Viet-Nam (mais aujourd’hui, il y a nombre de situations dans ce monde qui ne sont pas plus reluisantes). Ceci nous a conduit à la mobilisation de mai 1968 qui n’était pas, comme on le croit à tort, une joute de pavés avec les CRS (-SS). Quand il y avait mille ‘enragés » qui combattaient la police la nuit, il y en avait cent mille qui, le jour venu, participaient dans les théâtres (cf. le rôle qu’a tenu le théâtre de l’odéon), dans les facultés, dans les entreprises, dans les rues, à cette grande fête de parole libérée. C’était spontané et un peu libertaire, ce qui inquiétait fort partis politiques et syndicats.
Actuellement, on ne peut qu’être fasciné par l’absence quasi-totale de conscience politique de la génération qui a, en ce moment, entre 20 et 30 ans. Elle peut s’éveiller, comme sur l’affaire du CPE, mais c’est un feu de paille. Et puis tout retombe dans ce piège fabuleux de la convention sociale qui veut qu’on prépare un « métier », qu’on « s’oriente », en même temps qu’on vous dit que, de toute façon, on devra changer significativement d’emploi plusieurs fois dans sa vie, quant on ne vous annonce pas froidement que, de toute façon, on deviendra chômeur.
Ce rouleau compresseur capitaliste et libéral, aidé par la télévision du moins disant culturel peut-il continuer à avancer, et jusqu’à quel point, avant que le peuple enfin se soulève significativement ?
On critique souvent les « meneurs » de 68 et d’autres qui se sont trouvés dans des situations de forte implication parce qu’ils ont pu, par la suite; détenir des places importantes dans le système. A l’image de Daniel Cohn-Bendit. Comme s’il avait dû passer sa vie dans ce sourire narquois et plein de tâches de rousseur dont la photo a fait le tout du monde (on remarque qu’il est propre sur lui et ne porte pas les cheveux longs). Mais cet homme-là est député simplement parce que son implication de l’époque l’a préparé. Bien mieux que les cours sur les bancs de la fac, qu’il ne suivait d’ailleurs pas de façon assidue.
Nous sommes nombreux, nous qui avons pris la parole en mai 1968, à nous trouver dans des postes de responsabilité ici ou là. Simplement parce que notre formation politique contribua à notre formation de citoyen et, plus généralement, à notre prise de responsabilité. Lorsque je suis entré, il y a quelques mois, au CA d’une association, un copain m’a dit: « Tu as commencé ta longue marche vers la présidence ». Il est vrai qu’il en fut souvent ainsi.
Mais nous autres, les soixante-huitard, ceux qui ne sont pas attardés et qui ont su participer à l’évolution de leur monde, sans renier les valeurs qui nous avaient poussés à prendre la parole dans le Grand Amphithéâtre de la Sorbonne, nous allons nous retirer. Il faut que de nouvelles consciences politiques nous succèdent, ou le monde, et la France en tout cas, ne seront plus qu’un océan de merde.
Cecilia et Nicolas ne vont plus en bateau
La presse annonce ou n’annonce pas ou annonce à demi mot ou rapporte à quart de phrase.
N’est-il pas temps que cette comédie de boulevard finisse ?
« Officieusement séparée de son mari, Cécilia Sarkozy s’est réfugiée sur les bords du Léman. (…) L’information donnée hier par la Tribune de Genève est confirmée. Cécilia Sarkozy, l’épouse du président de la République française est bien venue se mettre au vert à Genève. (…) Des clients de la Réserve confirment l’avoir vue au spa. » Après l’article du Matin.ch qui révélait le premier, en mai 2005, la rupture entre Cécilia et Nicolas Sarkozy, la confirmation du scoop que nous vous annoncions la semaine dernière arrive une fois encore de Suisse, via internet. Cette fois-ci, ce sont les journalistes de la Tribune de Genève qui sont les premiers à lever le voile sur le départ de Cécilia en Suisse. Ce n’est même plus « chambre à part », c’est carrément « pays à part » ! Reste à savoir ce que la première Dame de France – qui, rappelons-le, n’a pas voté pour son mari au second tour de l’élection présidentielle – est allée faire au pays du gruyère et des lingots : rejoindre Richard Attias à l’Hôtel La Réserve, retrouver ses amis Johnny et Laetitia Hallyday pour célébrer le paquet fiscal voté en juillet dernier, respirer l’air pur d’une démocratie ?… Depuis son élection, Nicolas Sarkozy aura au moins réussi une chose : nous démontrer qu’avec lui « tout devient possible »… sauf garder sa femme ! »
(http://kandidatur.over-blog.com, 12 octobre 2007)
Pechiney : avant, on pensait d’abord technologies…
Un ancien Pechiney s’exprime dans Le Monde à l’occasion de l’OPA de Rio Tinto sur Alcan: « C’est la fin d’un certain modèle industriel à la française dans lequel on pensait d’abord technologie, avant de voir ce que ça pouvait rapporter en termes de business. Quand Alcan a pris le pouvoir, le système en avait pris un sérieux coup, avec Rio Tinto la première question qu’on se pose c’est qu’est-ce que ça rapporte ». En peu de mots, tout est dit et l’affaire est réglée.
Pechiney a été repris par Alcan. Il n’y a pas si longtemps. Puis Alcan va se faire prendre par Rio Tinto. A quoi cela sert-il ? A rien, sinon à permettre à certains de gagner de plus en plus d’argent. Au besoin en vendant des morceaux de Pechiney qui rapportent moins que d’autres.
Et nos gouvernants assistent impavides, voire favorables, à de telles choses. Et que croit-on qu’il arrivera ? Simplement qu’à force de viser le profit et seulement le profit, on n’investira plus ou pas assez dans la recherche industrielle. Foin du progrès. Vivent les bonnes vielles méthodes qui rapportent gros.
Ce désastre industriel probable est, sans doute, aussi menaçant que le désastre écologique que les mêmes d’ailleurs sont en train de générer. Il est urgent d’y mettre fin. C’est afin de protéger les citoyens de ces projets à court termes que nos anciens avisés avaient décidé de nationaliser des pans entiers de l’industrie. On oublie, par exemple, quel moteur de recherche fut France Télécom à l’époque où l’entreprise était nationalisée. Et quel moteur de développement, comme le réseau Transpac, par exemple. Aujourd’hui, au nom de la concurrence, on vend tout cela. Et l’on croit naïvement que cette concurrence fera baisser les prix. Peut-être pendant un temps, au prix de la baisse de la qualité de service dont les opérateurs de téléphonie sont un lamentable exemple. Et puis après, à coup de fusions, d »acquisition et d’OPA, il n’en reste plus qu’un ou deux qui font ce que bon leur semble en se partageant le gâteau. Combien y a-t-il d’opérateurs de télévision par satellite en France? Un seul. CanalSat a racheté TPS, dans l’indifférence générale.
Où le capitalisme conduit-il le monde ?
Loi africaine sur l’immigration des ressortissants français
Ainsi est le titre d’une contribution de mon collègue bloggeur L’Abrincate , dont je ne peux m’empêcher de citer les premiers articles:
« Article 1 er :
Les ressortissants français désirant s’installer comme résidents dans un pays d’Afrique pour une durée supérieure à 3 mois sont tenus d’engager une procédure de demande de visa, comprenant une attestation de leur identité par empreintes génétiques, établie à leurs frais, validée par le Tribunal de grande Instance de leur pays d’origine.
Article 2 ème :
Les membres de la famille des Français candidats à l’installation en Afrique peuvent solliciter un permis de résident sous réserve d’identification par empreinte génétique de la mère et des enfants, à l’exception des enfants adoptés, des enfants de précédents mariages du père, ou des enfants nés d’accouchement sous X.
Article 3 ème :
Les ressortissants français désirant s’installer en Afrique subiront, dans les locaux de l’Ambassade de référence, un test préalable de langue, dont le résultat sera joint à la demande de visa, dans un délai fixé par chaque Ambassade, à compter du dépôt du dossier complet de la demande de permis de résident, dossier comprenant les mentions de la durée et du contenu de la formation. »
Et je vous invite à lire le reste sur son blog en cliquant ICI
Le calvaire des infirmières bulgares ou l’ordure à son paroxysme
J’ai lu, dans Le Monde des détails sur les tortures infligées aux infirmières bulgares. Heureusement c’était court, tant j’avais envie de vomir. Et pour Khadafi c’était une manière de régler une question de politique intérieure. Encore nausée Et Sarkozy a envoyé sa femme pour râler la mise après les laborieux efforts de Benita Ferrero-Walder. Toujours nausée.
Les tests ADN, le détail ou l’ordure comme système de gouvernement
Je voulais écrire sur ce sujet. Et puis j’ai lu l’éditorial d’Eric Fottorino du 5 octobre, intitulé « Haines des autres, haine de soi« . Et comme il exprime, en mieux, tout ce que je voulais dire, j’espère qu’il ne m’en voudra pas de le reproduire ici pour contribuer à sa diffusion qu’on voudrait universelle.
« En adoptant aux petites heures de vendredi le projet de loi Hortefeux sur la maîtrise de l’immigration, et en particulier l’amendement revu et corrigé, mais finalement maintenu dans son principe, du recours aux tests ADN pour les candidats au regroupement familial, les sénateurs, après les députés, ont fini d’esquisser le visage le plus inquiétant de la France. S’il advenait que ce texte soit maintenu au sortir de la commission mixte paritaire prévue le 16 octobre, alors il faudra acter que notre pays a fait litière de son histoire et de sa géographie au détriment des étrangers.
Admettre que la famille ne vaut que par le lien biologique établi entre ses membres, considérer que seul le sang donne son sens et sa validation à la stricte parenté entre une mère et ses enfants, c’est nier la différence des autres. C’est nier l’existence de cultures singulières ou fermer les yeux sur les drames de contrées à fléaux qui font qu’un enfant peut ne pas être élevé par sa mère. Que des demi-frères ou demi-soeurs peuvent être des fils et des filles à part entière dans le coeur d’une femme qui ne les a pas enfantés.
Il n’est que de lire les réactions blessées de nombre de responsables africains pour mesurer combien cette tentative dommageable de tri dans les familles, outre la suspicion de fraude a priori qu’elle suggère, risque de couper la France de ses meilleurs amis. Réservée aux étrangers, la traque de l’enfant illégitime n’est pas seulement contraire au droit fixé par la loi de bioéthique, qui limite la recherche de la signature génétique à des fins médicales ou judiciaires. Il y a de la haine dans cette course à l’ADN, de la haine des autres, de la haine de soi. On ne se respecte pas quand on manque ainsi d’humanité. A gauche, mais aussi à droite, des voix s’élèvent contre cet amendement, se mêlant aux voix des Eglises et du Conseil national d’éthique. On aimerait que la représentation nationale les entende. Sauf à miser sur le Conseil constitutionnel pour préserver notre législation de repoussantes dérives. »
Editorial du journal Le Monde, 5 octobre 2007
Délit d’initié à EADS, l’ordure coule à flot
J’avoue que c’est un choc. Malgré tout ce que j’imaginais de ce monde « des affaires » ! Découvrir que des dizaines, voire des centaines, « initiés », c’est à dire employés d’une façon ou d’une autre par l’entreprise en difficulté, n’ont rien trouvé de mieux que de se libérer au plus vite de leurs actions de leur société pour ne point risquer de perdre de l’argent. Et pendant ce temps-là, des dizaines, voire des centaines d’employés étaient en train de perdre leur travail de la faute même de ce management qui mettait son fric à l’abri.
On parle de patrons voyous ! Quelle bien pâle métaphore. Ce mépris de l’humanité pour maintenir leur tas d’or au plus haut niveau, quel qu’en soit le prix ! Ce sont des gangsters. Et des gangsters minables qui piquent la caisse par derrière. Je ne parviens pas à trouver de mots assez durs pour dire le mépris que je ressens envers ces gens-là. Si la justice a le courage de les poursuivre, mais je crains qu’une fois encore, elle se déculotte, oh combien j’aimerais qu’ils soient condamnés à recevoir au visage les crachats des ouvriers licenciés par leur incompétence.
Presque chaque jour, le monde libéral et capitaliste nous montre sa laideur. Il est temps que la conscience politique grandisse chez les travailleurs pour qu’ils taillent des croupères à ces vandales-là. Il est temps de réhabiliter les valeurs libertaires et autogestionnaires, voire communistes si l’on accepte d’oublier ce que d’autres porcs en ont fait. Il serait heureux que la classe ouvrière, mais aussi celle des employés et même des gens aisés qui ne doivent leur aisance respectable qu’à leur travail crie son puissant rejet de l’ordure capitaliste et libérale.
C’en est assez de cette toujours vivante exploitation de l’homme par l’homme. Certes, des choses ont changé depuis le XIXème siècle. Mais cette opulente et ostentatoire aisance de ce qui n’est jamais qu’une faible minorité est une injure à l’humanité.
Ceux qui croient en une Europe libérale et … sociale, sont de grands niais.
Gare SNCF Magenta: Des p’tits pots d’quoi ?
Voilà qu’à son tour, la gare de Magenta est atteinte par le syndrome des petits pots. Ici et là, naissent des petits seaux de façon apparemment anarchique. En vous approchant, vous constatez qu’ils se remplissent d’une substance liquide, jaunâtre et odorante (vous voyez à quoi cela fait penser) qui tombe goutte à goutte, parfois grosse goutte à grosse goutte. Sont-ce les égouts ? Sont-ce les tout à l’égout ? Que sont-ce ? On ne nous le dit point.
Aujourd’hui, c’est à une section entière de petits pots que nous avons affaire, ceinturés d’une bande limite pour éviter qu’on ne s’y étale.
La SNCF vous prie de bien vouloir l’excuser pour la gène occasionnée!
A quand le fleuve souterrain ? Et les péniches
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