Mai 2018 = Mai 1968 ?

Mai 2018 = Mai 1968 ?

Une situation mondiale incontrôlée
Un peuple du monde laissé à l’abandon

Une jeunesse abandonnée
Un monde du travail oublié
Des universités sous tension

Un monde du travail entre les mains du grand capital

Un Président qui se prend pour le Roi
Un Ministre hors sol

Un gouvernement qui n’écoute personne

1293 – 01/08/2018

Bakounine

1 commentaire pour l’instant

Adrien de saint Alban Publié le18h42 - 23 mai 2018

Quand je serai grand, je serai zouvrier!

Quand arrive avril, on pense tout de suite au poisson que l’on colle derrière le dos de son chef ou de son collègue de travail, histoire de rire un peu. Mais aussi une façon pour zouvriers de déclarer leur amour inconditionnel à la hiérarchie. Avril c’est aussi la période pour la négociation sur les “ça leurre”. La direction se réunit autour de la table avec les partenaires sociaux. Dès lors, s’installe un dialogue que l’on imagine constructif et cordial. Ils ont le sourire aux lèvres, les partenaires sociaux, car ils ont eu la bourrade amicale du patron. En effet, debout derrière la porte grande ouverte de la salle de négociation, il salue les syndicats zouvriers, accueillis par une grosse poignée de main et un large sourire bienveillant. C’est un pro de la com’, le patron. Il sait mettre les syndicats zouvriers dans sa poche, le patron. Une entreprise c’est un théâtre. Il y a le coté cour et le coté jardin. Un vaste théâtre de guignols où le patron tire les ficelles, et où les syndicats sont les gros guignols et où zouvriers jouent le rôle des enfants spectateurs bouffis et “macdonaldés”. Non seulement zouvriers ont cessé d’être ce qu’ils sont, c’est à dire des adultes responsables et conscients de leur état de prolétaires, mais en plus ils ne sont plus acteurs mais spectateurs d’un film joué par d’autres, les actionnaires et d’une certaine mesure par l’équipe de direction qui s’octroie vingt deux pour cent. Oui, vingt deux pour cent d’augmentation! On s’auto-congratule et on s’auto-augmente, on est entre soi. La plèbe peut attendre. Vingt deux pour cent! Pour ces gens bien gentils, ces patriciens qui roulent en Nissan juke, ils n’ont qu’à ouvrir le congel pour se servir de la barbaque bien fraîche. Pour zouvriers, il y a le bac à légumes du frigo. Comme dirait le dernier rhinocéros blanc syndiqué SUD qui n’a toujours rien compris au film: ils s’emmerdent pas! Oui, pour l’aristocratie dirigeante le champagne va couler à flot. Le caviar sera gratiné. La troupe de comiques est composée de dix personnages toujours en quête d’auteur. Le spectacle commence, les enfants zouvriers rigolent et sont impatients d’entendre les histoires du père Castor.
La parole est à SUD qui réclame 14% d’augmentation. Hilarité générale. Le taulier, bienveillant leur rappelle gentiment qu’ici on ne parle pas du degré d’alcool du litron de suze. On parle d’augmentation de “ça leurre”.
Suivant!
La parole est à la CGT.
Mince, silence radio! Ah oui, j’oubliais, pour la CGT et ses dirigeants, ces éjaculateurs précoces de vérité, il y a longtemps que zouvriers ont coupé le son. Elle est inaudible chez zouvriers. Plus personne ne l’écoute. La CGT, elle douche froidement zouvriers de son foutre verbal. C’est leur technique de com’. Evidemment, ça fait peur zouvriers. Et zouvriers zaiment pas beaucoup ça. Faut dire que c’est con comme des balais d’essuie-glace, zouvriers. Elle terrorise par son franc parler. Zouvriers zaiment pas la franchise. Zouvriers préfèrent l’hypocrisie, Zouvriers préfèrent les faux-semblant. Zouvriers préfèrent SUD. Zouvriers sont des veaux. Zouvriers sont désormais des “macdonaldés”, bouffis de cholestérol et amateurs de “the voice”. Des analphabètes comme il en existe à la CFDT et à SUD. Un point commun, vous me direz. Il faut dire que la CGT a un eu son temps. Ça eu payé aurait dit Fernand Reynaud. Il y a quarante ans, le temps béni du marxisme-léninisme, le bon temps de la CGT et de Maurice Thorez. On chantait le temps des cerises. Le bourgeois fébrile et frénétique, en sueur se barrait en Suisse dans sa DS noire, le coffre bourré de lingots. Les pionniers Cahuzac d’une époque troublée. La belle époque du stalinisme et des lendemains qui chantent,chantés par la CGT, bien sûr. La CGT, c’était la couille gauche, le parti communiste la couille droite. Difficile d’en gratter une sans réveiller l’autre. Vestige d’un temps révolu..Même Cuba a fini par sucer la queue de l’Oncle Sam.
Encore une histoire de viande me direz-vous.

Adrien , militant zouvrier FN