Le peuple de gauche est baisé. Le Pen sombre dans le lisier. Est-ce pour autant que Macron…

Le peuple de gauche est baisé. Le Pen sombre dans le lisier. Est-ce pour autant que Macron…

Cette élection présidentielle doit beaucoup au hasard. Après les primaires de droite, on a sorti Fillion. On craignait Sarkozy, on espérait Juppé et on a eu Fillon. L’outsider en quelque sorte. L’inattendu, mais bien à droite de chez droite. Et ça nous a foutu la trouille.
L’affaire se précisait car Valls devait sortir de la primaire de gauche. On aurait donc un duel Fillion-Valls. Classique quoi? Mais c’est Hamon qui sortit. Puis Fillon se fit crucifier à cause de Pénélope et al.. Et voici que les nouveaux mousquetaires vinrent au premier plan pour compléter la bande des trois ? Des quatre ? Des cinq ?
Et les commentateurs de nous dire que les français remettaient en cause le vieux système des partis en oubliant qu’on était passé pas si loin que ça du duel Fillion Valls. Et les commentateurs auraient commenté sur le caractère toujours bipolaire de l’électorat français. Les commentateurs sont des blaireaux. Et entre quelques pages du Canard Enchaîné et quelques poignées de voix à gauche, voici que tout changea.
Et dès lors, vint le boxon. On se retrouve avec deux leaders autoproclamés. Plus de gauche. Merci les gars d’avoir eu tant peur de Fillon qu’ils on a voté Macron au lieu de Mélenchon. Je sais, j’en suis et je me mords les doigts, les dents et le reste. Avec l’expérience de 2002, nous avons droit à des circonstances atténuantes. Nous avons manqué de courage. On s’est bien fait baiser. Je comprends la gueule que Mélenchon tirait. Plus de gauche au second tour !
Mais qu’est-ce que c’est que ces putains d’élections à deux tours où l’on ne peut plus voter au premier tour sans penser au second ?
Puis vint ce mémorable débat du 3 mai 2017, au cours duquel la Le Pen a montré qu’elle était nulle. Mais nulle comme on ne pouvait l’imaginer. Et comme tous les incapables, elle a remplacé l’exposé de ses connaissances qu’elle n’avait pas par l’agression. Et, pour s’être ainsi comportée lors d’un débat supposé d’une autre tenue, elle a montré qu’elle était absente le jour de la distribution des cerveaux. « Le pen », en breton, veut dire « le bout », « l’extrémité ». La fin de tout quoi. Exit donc Le Pen. Sauf qu’on aurait eu Mélenchon contre Macron, ç’aurait eu une drôle gueule !
Alors, pour lui montrer, à la Le Pen, qu’elle est nulle, certains vont peut-être voter Macron, la queue basse, la queue très basse. Et Macron va être élu. Et Macron va être élu parce que l’autre dinde était tellement nulle qu’on a cru voir que le programme de son adversaire était bon. Le Pen fait voter Macron. C’est dingue !
Et c’est alors que l’inquiétude survient. Car jamais Macron n’a, même pas du bout des lèvres, mis en cause le modèle économique dans lequel l’Europe baigne et s’enfonce. Jamais il n’a vraiment démontré une volonté de construire une Europe politique et sociale pour éradiquer le dumping social qui a cours ces temps-ci et pendant lequel les activités industrielles, manufacturières, tertiaires et bientôt agricoles sont ou seront la propriété de groupes financiers. Son programme n’est jamais que faciliter la compétition (genre « France forte ») qui laissera, comme en Allemagne, bien des citoyens sur le côté de la route. On va faire de la Démocratie Sociale ou de la Social-Démocratie ou de la Pseudo-Démocratie suivant le modèle allemand où le risque de pauvreté est l’un des plus élevé d’Europe.
Voilà comment tout finit ! Désolant !

1246 – 05/05/2017

Bakounine