Yves Calvi

Yves Calvi

calviDepuis qu’il a quitté C dans l’air, il faut se grouiller pour le retrouver sur LCI, ce qui est pratiquement impossible. A peine peut-on attraper l’interview de 19h30.
Pourtant, il mérite l’attention.
Sa première qualité est de poser de bonnes questions. J’entends par là, à la fois les questions sérieuses, pas les petites questions de détail, et des questions franches ou qui dérangent, quel que soit l’interlocuteur.
Sa deuxième qualité est de choisir de bons interlocuteurs. J’entends par là des interlocuteurs qui ont des choses à dire. Ce sont des personnes qu’on a souvent peine à quitter au bout d’un quart d’heure en raison de leurs compétences. C’est moins vrai pour les politiques que pour les chercheurs, évidemment.
Sa troisième qualité, la principale, est d’interrompre rarement les répondants. On dispose alors d’un vrai développement de ses idées. Naturellement, ceci ne vaut pas pour les langues de bois. En ces temps, où la mode veut que les journalistes se croient malins en interrompant les interviewés et où tout se résume en un gloubi-boulga qui n’apporte rien, c’est plutôt agréable.
Sa quatrième qualité est de ne pas laisser transparaître son opinion personnelle. Neutralité qui laisse les mauvais se répandre et qui permet de les juger au fond. C’est excellent.

1240 – 08/02/2017

Bakounine