Le livre noir des journées de mai

Le livre noir des journées de mai

FlicManifOù diable était-il ? J’ai brassé un bon moment dans les rayons de mes bibliothèques. Et puis je l’ai retrouvé. Il s’appelle : « Le Livre Noir des Journées de Mai ». Des témoignages qui démontrent bien qu’une police lâchée… En vrai, j’ai presque envie de dire que la police de ces jours derniers est moins salope que celle de Papon ou d’autres quand on parcourait les rue de Paris en refusant la guerre d’Algérie ou en criant «Paix au Viêt-Nam». Probable que la démocratie et les téléphones portables y sont pour quelque chose. J’ai envie de dire aussi que nous sommes dans un monde de bisounours, au moins ici, en France et dans certains pays d’Europe. La police de Poutine doit taper bien plus fort. Il y a des tas d’endroits dans le monde où la police tape plus fort qu’à Paris.
On s’est, au moins ici en France et dans quelques pays, on s’est déshabitués de la boucherie. On a oublié les tranchées de 1915 que l’on parcourait dans la boue profonde en piétinant, aux mauvais moments, des morceaux d’êtres humains et autres bonnes saloperies avec tripes à l’air et du sang partout. Un petit stage en Syrie, autrement qu’à la télé .
Quoique… quoique… Les dernières photos qu’on trouve, photos de crânes saignants ne sont pas mal non plus. Il manque la haie d’honneur pour les manifestants attrapés. En 68, dans le commissariat du 5ème, c’était un rituel. Pan sur la tronche, pan dans les couilles, pan sur les nichons et la farfouille du bâton sous les jupes. Il y avait le jeu de l’attrape manifestant pour remplir des bus vers Beaujon et là, pan partout. Il y a de nouveaux joujoux. Le Fireball (flash ball) dans l’œil avec cécité probable. C’est pas mal ça.
Allez, va. Ouais. La police ça aime taper.

Journées noires (extrait)

1200 – 05/05/2016

Bakounine