Naturellement, les lois de la République n’interdisent pas de se vêtir comme bon semble. Mais alors, il n’est pas raisonnable de se plaindre d’être regardé. Il fut un temps où les prêtres catholiques se déplaçaient en soutane. Naturellement on les repérait autant qu’une femme en niqab. Afficher sa singularité vestimentaire c’est, naturellement vouloir être remarqué. Et comme l’accessoire vestimentaire est le même dans d’autre pays que la France, c’est vouloir être repéré, en premier, d’abord selon cet accessoire plutôt que la nationalité. La kippa, dont le port n’est pas obligatoire, est une revendication d’appartenance communautaire. C’est vouloir dire « je suis juif et français » et non « je suis français et juif ». Il en est de même pour le port du niqab (1) qui, pour le coup voudrait dire : « je suis musulmane et française » et non « je suis française et musulmane », voire étrangère, signe communautariste. Et l’on pourrait continuer «je suis amish et français » au lieu de « je suis français et amish », encore un signe communautariste, etc. Le port de signes vestimentaires, c’est dire : « je ne suis pas comme toi ». C’est pour cela que les nazis avaient contraint les juifs au port de l’étoile jaune. Parce que, d’abord ils étaient juifs, même s’ils étaient par ailleurs de quelque nationalité. Simple alors de les reconnaître comme tels et de les exposer au reste du peuple.
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