Bataclan : même pas peur

Face à la folie meurtrière, n’ayons pas peur. Au contraire. Déjà qu’ils doivent être bien contents de faire la une de la presse et du temps passé à la télé à propos de leurs ignominies. Même pas peur, voyez-vous, tyrans imbéciles et barbares. Sachez que je vous hais, plus encore que vous me haïssez et que jamais, je dis bien jamais, vous ne pourrez m’interdire d’être libre, républicain, laïque, même si je devais succomber. Et s’il m’arrive de pouvoir vous tuer, de préférences dans de grandes souffrances, je renoncerai sans peine à mes convictions.
Un journaliste qui a perdu sa femme le 13 novembre a écrit : »Vous n’aurez pas ma haine ». L’évêque de Beauvais dans son prêche du 15 a parlé, apparemment, de tendre l’autre joue. Tant mieux si cela aide certains à se reconstruire. Pour ce qui me concerne, je ne puis suivre cette voie.
Je n’envisage point cette attitude envers l’autre paranoïaque qui veut créer son califat, suivi par une autre bande de psychopathes dont certains sont assurément animé par le pouvoir et l’argent. Il n’y a rien de commun entre ces gens-là et l’humanisme. Ils ne peuvent être convaincus et convertis. Qu’on les tue !
Il y a aussi tous les autres psychopathes associés qui jouissent de la mort et du pouvoir de tuer. On les détecte facilement parce qu’ils sont incapables de tenir la moindre dialectique et sont persuadés de leur vérité. Ceux-là pourrissent des esprits faibles en leur faisant croire que le djihad leur apportera jouissance et honneurs, comme si la guerre en tous sens contre un ennemi quasi-universel pouvait y conduire. Qu’on les tue !

Et puis il y a les esprits faibles, chair à tuer, chair à mourir qui adorent se faire filmer, brandissant leur kalachnikovs, qui n’on jamais eu d’intelligence ou l’ont perdu en cours de route. On les mets en première ligne dans les combats. On les envoie tirer dans le tas, tuant aussi bien des musulmans que des chrétiens. On leur fait porter une ceinture explosive pour aller se faire couper en deux. A quel niveau de rétrécissement de l’intelligence faut-il être parvenu pour accepter de se faire couper en deux sans même imaginer qu’avant la mort, il y a ces quelques secondes pendant lesquelles on se voit démembré. Qu’on les tue avant qu’ils ne tuent !

Ces dangereux malades déclarent agir au nom d’une religion partagée par des millions d’hommes et de femmes de par le monde. N’est-il point venu le moment où tous les musulmans se lèvent et condamnent ces terroristes à voix haute et crient même cette condamnation de toute leur force ? Il est nécessaire qu’ils crient plus fort que les autres. Il faut qu’ils s’assemblent pour condamner le terrorisme et non point l’amalgame auquel ils seront condamnés s’ils ne le font point. Le moment n’est-il pas venu de renoncer à certaines règles incompatibles avec Liberté, Egalité, Fraternité, incompatibles avec la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, notamment en ce qui concerne les femmes ? Autrefois, quand je croisais un musulman, je croisais un français. Maintenant, et malgré toutes mes forces, je ne le ressens pas toujours ainsi. On peut, à juste titre, le regretter. Mais c’est ainsi. Ce n’est pas moi qui ai changé.
J’ai aimé que le pape dise que des attentats perpétués au nom de Dieu sont des blasphèmes.

1155 – 18/11/2015