Jospin, Hollande ou les incroyables suicides de la gauche

Jospin, Hollande ou les incroyables suicides de la gauche

Les prévisionnistes de la vie politique n’ont pas de mots assez durs pour annoncer ce qui se passera aux élections départementales et régionales, cette année. On parle de défaite, de déroute, voire de raclée. Et voilà qui est bien probable. Et voilà aussi un Président de la République qui s’est évertué à ne pas faire ce qu’il avait promis. Et le voici arguant, avec son Premier Ministre qui n’a pas grand-chose de gauche, non plus, de l’austérité, d’années difficiles. D’années difficiles pourquoi ? Pour renflouer, croient-ils, une situation économique dont le peuple, à qui on demande des « efforts », n’est pour rien.
Au nom de quoi ?
Hollande piteuxOui, au nom de quoi ? Au nom d’une soumission absolue à un modèle économique soutenu mordicus par la Chancelière d’un pays voisin dont la prospérité n’est pas celle qu’on croit (1). Comme s’il n’y avait pas d’autre modèle économique, les Etats-Unis et le Japon en ont fait la preuve.

Quand on est élu pour donner du travail, on donne du travail. On ne se réfugie pas vers des arguties infondées et excessives, à un point tel que tous les augures qui vantaient l’austérité, vantent maintenant la relance. Mais on a cafouillé, on a merdouillé, prosterné devant la BCE et les banques dont les profits sont insolents. On écoute les économistes qui pensent autrement et surtout, surtout on n’a pas peur.

Jospin piteuxPourtant on avait l’expérience. On se souvient du petit Jospin qui avait conduit, par les mêmes chemins, la perte du deuxième tour de l’élection présidentielle. Voilà que ça va recommencer sous l’œil impavide de mister chamallow ! Et pourtant, Merkel dit qu’elle n’en a rien à faire si la Grèce quitte l’euro. Mais que dira-t-elle si l’Espagne suit ? Et si la France suivait. Pour sûr, malgré son apparente placidité, elle aurait des troubles gastriques accompagnés de diarrhée verte.

De toute façon, il est probablement trop tard pour, comme on dit, changer son fusil d’épaule. Ce ne sont pas les mesurettes déjà prises, sans compter l’effet d’aubaine, qui vont vraiment changer quelque chose. Il est à craindre que Hollande, suivant en cela le remarquable exemple de Jospin, conduira la gauche à la fessée, puis à la raclée, puis à la branlée ! Instruit par l’expérience, Sarko serait peut-être capable de nous faire une gentille politique de gauche ???

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(1) Si l’on compte, notamment le nombre de femmes qui ne travaillent pas, si l’on compte le nombre de non-chômeurs qui gagnent moins de 500 euros oar mois, si l’on examine aussi l’état du domaine public (routes, rail, bâtiments publics) dissimulé derrière le cache-sexe de Berlin.

1093 – 04/01/2015

Bakounine