Je vous ai fait croire que j’étais social-démocrate, voire socialiste. Mais je suis social-libéral, voire pas « social » du tout. Je vous ai fait le coup du « moi président » et patati et patata. Et vous y avez cru. Que vous êtes bêtes ! Pourtant, on vous le dit bien, à chaque fois: les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent.
Pourtant, vous auriez pu prévoir. Je mens. Je raconte à chacun ce qu’il a envie d’entendre. Tous les membres de la direction du Parti Socialiste le savaient. Aujourd’hui, tous les ministres le savent. Et s’il y avait encore des députés pour ne pas le savoir, c’est fini. D’ailleurs, si ces députés-là ne votent pas comme je le veux, ils vont retourner dans leur élevage de chèvres.
Je mens aux femmes. J’ai menti à Ségolène et peut-être même à d’autres avant. J’ai menti à Valérie. Même Sarko ne mentait pas tant. Sarko ne mentait pas beaucoup en fait. C’est cela qui l’a perdu.
Je suis un homme sans convictions. Je suis un homme sans solutions. Alors j’emboite le pas de l’idéologie dominante. Une fois de plus, je vais faire l’équilibriste et je sais bien que je vends un modèle économique qui a échoué partout : austérité, pauvreté, chômage, augmentation de la dette. Le Japon et les U.S.A. font autrement, mais comme je suis prosterné devant l’Europe des banques, je fais ainsi. Je me prosterne. Je suis le troupeau bêlant des dirigeants européens, ces menteurs, ces ignorants qui crèvent de peur et manquent de courage pendant que le capital pille le travail des hommes et des femmes. Et la plupart des hommes et des femmes politiques bêlent de concert avec les journalistes qui bêlent bien fort aussi.
1039 – 13/01/2014
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