François Hollande : en 2012, je vous ai bien eu, hein.

François Hollande : en 2012, je vous ai bien eu, hein.

Je vous ai fait croire que j’étais social-démocrate, voire socialiste. Mais je suis social-libéral, voire pas « social » du tout. Je vous ai fait le coup du « moi président » et patati et patata. Et vous y avez cru. Que vous êtes bêtes ! Pourtant, on vous le dit bien, à chaque fois: les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent.
Pourtant, vous auriez pu prévoir. Je mens. Je raconte à chacun ce qu’il a envie d’entendre. Tous les membres de la direction du Parti Socialiste le savaient. Aujourd’hui, tous les ministres le savent. Et s’il y avait encore des députés pour ne pas le savoir, c’est fini. D’ailleurs, si ces députés-là ne votent pas comme je le veux, ils vont retourner dans leur élevage de chèvres.
Je mens aux femmes. J’ai menti à Ségolène et peut-être même à d’autres avant. J’ai menti à Valérie. Même Sarko ne mentait pas tant. Sarko ne mentait pas beaucoup en fait. C’est cela qui l’a perdu.
Je suis un homme sans convictions. Je suis un homme sans solutions. Alors j’emboite le pas de l’idéologie dominante. Une fois de plus, je vais faire l’équilibriste et je sais bien que je vends un modèle économique qui a échoué partout : austérité, pauvreté, chômage, augmentation de la dette. Le Japon et les U.S.A. font autrement, mais comme je suis prosterné devant l’Europe des banques, je fais ainsi. Je me prosterne. Je suis le troupeau bêlant des dirigeants européens, ces menteurs, ces ignorants qui crèvent de peur et manquent de courage pendant que le capital pille le travail des hommes et des femmes. Et la plupart des hommes et des femmes politiques bêlent de concert avec les journalistes qui bêlent bien fort aussi.

Mon discours

1039 – 13/01/2014

Bakounine

1 commentaire pour l’instant

valentini (@nivelers) Publié le17h54 - 13 février 2014

ce n’est pas d’aujourd’hui que les socialistes français se portent au secours du capital
certes à leur manière avec des œillades combinées à des haussements démocratiques de sourcils à l’adresse des prolétaires et opprimés, car ils sont sourcilleux ces démocrates-là et soucieux de leurs maîtres capitalistes et cela au congrès de Tours et même avant. Ne pas oublier leurs origines républicaines bourgeoises, même si elle a produit de grandes figures comme Jaurès. Un scud ne fait pas le printemps. Mais je plaisante.
Le nouveau président n’a rien promis d’autre que l’austérité dans la justice. Et il applique son programme. Le problème n’est pas qu’il n’est pas pire sourd qui ne veut pas entendre, pour répondre au « je vous ai bien eu ». Mais que nous n’avons aucune autre force à lui opposer que celle de la critique, dans une situation historique, où, ne nous en déplaise, après trente années de restauration conservatrice et d’anti-communisme, d’anti-socialisme, anti-anarchisme, bref de haine vis-à-vis de ce pourquoi le mouvement ouvrier et révolutionnaire s’est toujours battu, l’abolition du salariat et la mise en commun de tous les moyens de production, nous sommes contraints à nous accommoder de la présence d’un parti socialiste qui ne défend plus de puis longtemps quelque chose comme un programme réformiste minimum.
Alors le problème n’est pas de savoir s’il faut voter ou pas socialiste, mais de dénoncer jour après jour tout ce qui nous sépare ou nous éloigne de notre programme historique, sans nous laisser envahir par le doute, paralyser par l’indignation, submerger par la colère ou pire par la honte d’être ce que nous sommes. Nous n’avons pas de leçons à recevoir des libéraux et démocrates qui communient avec tous les dictateurs et fascistes de la planète qu’ils ne haïssent point, en tant que forces d’appoint à l’ordre capitaliste. C’est de nous-mêmes que nous avons à prendre des leçons.