C’est vrai, je n’écris plus…

C’est vrai, je n’écris plus…

Mes lecteurs trouvent que je n’écris plus guère
S’il s’agit de l’actualité, il est vrai que je n’écris plus. Mais puis-je écrire sur Hollande, ce si plat pays, ou Eyrault, le héro mal nommé, sans répéter toujours les mêmes choses. Le monde Chamallow a envahi la politique. Les faillites se suivent et se ressemblent, comme les licenciements augmentent, comme les impôts d’ailleurs, pendant que la dette augmente elle aussi. Faudrait-il souligner chaque jour l’échec de la politique menée par les incapables qui nous gouvernent quand on sait que Mélenchon ferait mieux, voire Ségolène, et peut-être, horreur suprême, Sarkozy !
Que puis-je écrire de plus, alors que le peuple impavide regarde passer ce merdique convoi sans lever le poing et encore moins dresser des barricades. Il paraît que le temps de la révolution est révolu, même la gentille révolution comme en 1968. Quant au temps de la révolte, il est peut-être venu, mais je ne le vois poindre qu’un peu dans des menées dont la signification politique est bien faible comme celle des bonnets rouges.
Alors, merde. Ce n’est plus à moi de descendre dans la rue où je crains d’être tout seul comme un con alors que des gens qui ont des revenus dix fois inférieurs aux miens ne se bougent pas le cul figés devant leur écran plat à regarder TF1 qui leur chie dans la gueule. En 68, avec trois fois rien de couilles au cul, nous avons fait doubler le SMIC. Et malgré l’inflation, il en est resté quelque chose. Nous avons fait progresser les rapports enseignant-enseigné, patron-ouvrier et libéré l’information télévisuelle.
Ce serait pourtant facile aujourd’hui. Hollande n’oserait même pas nous envoyer les CRS, surtout si, dans les manifs, il n’y a pas que des voyous, mais s’il y a aussi nous, c’est-à-dire les étudiants, les travailleurs, les retraités et surtout les chômeurs. Mais voilà, je ne sais pas de quoi vous avez peur. On n’est pas en Russie, on n’est pas en Chine, bordel ! On est en France, le pays qui s’est offert le plus de jours de révolutions, le plus de barricades. Et, en plus, aujourd’hui, il n’y aurait même pas un mort !
Alors merde ! Mais ne vous prétendez pas héritiers de 1789, de 1830, de 1848, de 1870.
Chamallow gouverne un pays de Chamallows.

1130 – 20/12/2013

Bakounine