La vitesse est toujours en cause dans un accident. Si celle-ci avait été réduite à 0 km/h, l’accident ne se serait pas produit. Au fond, tous ceux qui nous gouvernent ont très envie d’avoir un beau bilan. Alors, réduire la vitesse est le moyen facile, mais le moins efficace. Passer de 130 à 120 km/h sur les autoroutes aura très peu d’effet. Et passer de 80 à 70 sur le périphérique parisien ne fera qu’alimenter les radars.
Mais lutter contre l’alcoolisation mortelle des jeunes, le samedi soir ? Gros chantier, alors on esquive.
Mais réviser l’ensemble des limitations de vitesse (ici 30, ici 70, ici 50, ici 90) pour qu’elles soient légitimes, cohérentes et comprises par les conducteurs qui les respecteront alors plus volontiers ? Gros chantier, alors on esquive.
Réviser la politique répressive, voire sournoise (les derniers véhicules qui s’infiltrent subrepticement dans le trafic) et la remplacer par une politique formatrice et responsabilisante.
Apprendre aux conducteurs à anticiper en percevant et traitant tous les signaux afin prendre les bonnes décisions y compris celle de rouler vite si la situation le permet. A vrai dire, est-il vraiment dangereux de rouler à 200 km/h avec une Porsche sur la troisième voie d’une autoroute dégagée et en parfait état, avec d’excellentes conditions météo ? Par contre, n’est-il pas dangereux de rouler à 130 km/h entre Beaune et Chalon sur Saône sur l’autoroute A6, un jour de départ en vacances des Belges, des Luxembourgeois et des Néerlandais, même si le trafic n’est pas très dense.
Au fond, tout est une question d’intelligence, n’est-ce pas ? Alors, limiter en tas toutes des vitesse de 10 km/h, en plus… Parfois, on se demande si certains, parmi ceux qui prennent de telles décisions, n’étaient pas absents le jour de la distribution des cerveaux.
1106 – 12/07/2013
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