Accidents de la route et limitation de vitesse : répression, répression !

Accidents de la route et limitation de vitesse : répression, répression !

La vitesse est toujours en cause dans un accident. Si celle-ci avait été réduite à 0 km/h, l’accident ne se serait pas produit. Au fond, tous ceux qui nous gouvernent ont très envie d’avoir un beau bilan. Alors, réduire la vitesse est le moyen facile, mais le moins efficace. Passer de 130 à 120 km/h sur les autoroutes aura très peu d’effet. Et passer de 80 à 70 sur le périphérique parisien ne fera qu’alimenter les radars.
Mais lutter contre l’alcoolisation mortelle des jeunes, le samedi soir ? Gros chantier, alors on esquive.
Mais réviser l’ensemble des limitations de vitesse (ici 30, ici 70, ici 50, ici 90) pour qu’elles soient légitimes, cohérentes et comprises par les conducteurs qui les respecteront alors plus volontiers ? Gros chantier, alors on esquive.
Réviser la politique répressive, voire sournoise (les derniers véhicules qui s’infiltrent subrepticement dans le trafic) et la remplacer par une politique formatrice et responsabilisante.
Apprendre aux conducteurs à anticiper en percevant et traitant tous les signaux afin prendre les bonnes décisions y compris celle de rouler vite si la situation le permet. A vrai dire, est-il vraiment dangereux de rouler à 200 km/h avec une Porsche sur la troisième voie d’une autoroute dégagée et en parfait état, avec d’excellentes conditions météo ? Par contre, n’est-il pas dangereux de rouler à 130 km/h entre Beaune et Chalon sur Saône sur l’autoroute A6, un jour de départ en vacances des Belges, des Luxembourgeois et des Néerlandais, même si le trafic n’est pas très dense.
Au fond, tout est une question d’intelligence, n’est-ce pas ? Alors, limiter en tas toutes des vitesse de 10 km/h, en plus… Parfois, on se demande si certains, parmi ceux qui prennent de telles décisions, n’étaient pas absents le jour de la distribution des cerveaux.

1106 – 12/07/2013

Bakounine

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Gavroche Publié le10h34 - 17 juillet 2013

Nous sommes passés de la prévention routière à la lutte contre la délinquance routière. Insidieusement, notre société à fait le choix de stigmatiser la vitesse en criminalisant l’imprudence, la probabilité. A tel point qu’aujourd’hui, les peines encourues pour la délinquance routière sont devenues incohérentes fasse à des délits avérés et réalisés sur des personnes physiques.

Ce qui me préoccupe aujourd’hui, c’est qu’une économie se soit développée autour de cette répression. Bien sur, il y a les amendes dont 25% sont reversées au budget de l’Etat pour une autre utilisation que l’amélioration des conditions de transport, mais il y a pire. Le marché des stages de récupération de points qui constitue une économie qu’il faut alimenter, lui-même générant des recettes fiscales.

Il y a plus insidieux, le nombre croissant des conducteurs qui circulent sans permis et que croyez vous ? Que ces personnes appartiennent à la classe aisée de la population ? Bien sur que non, pour certains ils sont déjà en dehors du fonctionnement normal de la Nation.

Allons jusqu’au bout de la démarche, puisque ces personnes circulent sans permis, il faut encore organiser la répression, en développant l’économie privée de l’incarcération, que ce soit par les prisons où les bracelets électroniques, ou une autre technologie. Cette économie, il faudra l’alimenter, pour cela la politique devra être encore plus coercitive.

Cette politique demandera plus de moyens policiers, qui seront jugés sur leur capacité d’interpellation routière. Il suffira de se poster au bon endroit et vous ferez 10 interpellations à la journée, alors que vous n’en ferez même pas une par mois pour résoudre un cambriolage. Nos forces de police, perdrons de leur qualité d’investigation sur les crimes les plus graves !

Et en bon politique, pour ne pas vous résoudre à apparaitre faible, vous garantirez encore plus de répression, vous stigmatiserez encore plus uniquement pour être élu.

Ce modèle n’est pas abstrait, il existe à grande échelle au sein de la première économie mondiale, les Etats Unis et leur lutte contre la drogue, générant la fortune des entreprises privées après le lobby militaro-industriel.