Le gâteau breton en danger

Le gâteau breton en danger

Comme le far breton, le gâteau breton fait l’objet de grandes tentatives de déstabilisation. Avant-hier, sur une foire, j’ai vu proposer du gâteau breton à la framboise. Koc’h ! Ce qui fait le goût exquis du gâteau breton, c’est le beurre. Ajouter de la confiture de framboise ne fera qu’augmenter le goût sucré (comme c’est la mode de l’alimentation industrielle dégueulasse).
Une recette très convenable est présentée sur le site de l’Office de Tourisme du Finistère. On y découvre que le gâteau breton est essentiellement fait de farine, de beurre, de sucre et de jaune d’œuf. Malheureusement, même ce site, en bas de page, écrit qu’on pourra y ajouter de la crème de pruneaux ou de la confiture, et pourquoi pas de la koc’h ki du.
Ce qui fait l’authenticité de la pâtisserie bretonne, c’est le beurre. Le beurre est présent et abondant dans le far breton, le gâteau breton et le kouign amann.
C’est ainsi que le far « aux pruneaux » est souvent pauvre en beurre, pauvreté qu’on masque avec ces pruneaux ou tout autres choses comme des raisins secs. C’est ainsi aussi que le gâteau breton « à la framboise » masque probablement le remplacement d’une part de beurre par une matière grasse végétale.
Déjà, le beurre qu’on nous propose n’a pas ce délicieux goût de crème qu’avait celui qu’on faisait dans la ferme de ma grand-mère (Poul ar Goazi, Plougonvelin). Si en plus on doit en diminuer le rôle et le goût. C’est la fin de la Bretagne.

1095 – 07/05/2013

Bakounine