Archive dans 13 février 2012

Grèce : vive la révolte !

Qui est responsable de la situation économique de la Grèce ? Au demeurant, les gouvernants qui se sont succédés au fil des dernières années.
En tout cas pas le peuple.
Ce peuple auquel on impose, encore, une baisse de 20% du salaire minimum et de 15% des retraites. Auquel on impose paupérisation, peut-être famine, peut-être diminution des soins. Ce peuple n’y est pour rien. Certains, après avoir payé leur loyer n’auront presque plus rien… ou plus rien ! Mais ceux qui gouvernent et ont gouverné ont leur magot bien au chaud dans les banques offshore. Car, ceux-là ont bien profité.
Et puis il y a le FMI et l’Europe qui se posent et imposent, qui manient le bâton. Et puis il y a les banques qui peinent à lâcher une partie de leurs créances alors qu’elles se sont déjà bien empiffrées.
Travailleurs grecs, j’admire votre révolte. Je veux l’encourager. N’écoutez pas les lobbies de toutes sortes qui vous prédisent mille maux si vous ne cédez pas au chantage, et notamment si vous quittez l’euro. L’euro est une merde inventée pour faire des affaires.
Indignez vous ! Révoltez-vous ! Soulevez vous !
Travailleurs de toute l’Europe, soyez solidaires du peuple grec. Car ce pourrait bien être bientôt votre tour !

23 avril 2007: Cet homme est vraiment dangereux

Le 23 avril 2007, j’écrivais ceci:

« Il y a quelques temps déjà, je faisais part ici de mes doutes. Une intuition, car je ne disposais pas de tous les exemples. Aujourd’hui, les témoignages convergent: Nicolas Sarkozy est un homme dangereux. Ce n’est même pas son programme qui est dangereux. C’est l’individu dans cette folle et nombriliste quête d’un pouvoir absolu, dans ce mépris des autres, y compris de ceux qui le servent. Il faut tout faire pour empêcher qu’il devienne Président de la République. Il n’est plus temps de se taire. »

Les ministres ou la voix de son maître

Hier, le maître Sarkozy a inventé deux referendums. L’un pour demander au peuple de stigmatiser les chômeurs. L’autre pour que les procédures d’expulsion soient expéditives. Il veut aussi valoriser les vraies valeurs de la famille en s’opposant, notamment, au mariage des homosexuels.
Travail, famille, patrie, quoi !
Ce matin, les ministres et autres thuriféraires découvrent les projets du prince. Et, par un coup de baguette magique, les voici commentant avec grande conviction ces idées de circonstances tirées de la poche en même temps que le mouchoir destinées à caresser l’extrême droite dans le sens du poil.
La voix de son maître…

Syrie…

Il n’y a plus de mots assez forts pour dire ce que l’on ressent à l’énoncé quotidien du nombre de victimes d’une répression aussi sauvage, d’un désir populaire de liberté. On raconte qu’on torture, qu’on mutile et qu’on tue des enfants. Je ne suis pas certain que les nazis aient été aussi barbares ! On dit qu’on tire sur les véhicules qui transportent des blessés. On dit que, dans certains hôpitaux, on mutile au lieu de soigner ! On dit qu’on tire au canon sur les maisons ! On dit qu’on poursuit les médecins pour les arrêter et les torturer ou les tuer !
On attend que la Ligue Arabe fasse quelque chose. On attend que la « Communauté Internationale », comme l’on dit, fasse quelque chose. Les politiques s’émeuvent, condamnent, pendant qu’on tue encore et encore. Qui viendra au secours des insurgés syriens ? Qu’a-t-on fait de ce « droit d’ingérence » qui avait cours, il n’y a pas si longtemps ? Et comment les syriens pourraient comprendre qu’on soit intervenu en Libye et pas chez eux ?
Il est temps de se passer des russes et des chinois. Reste-t-il si peu de choses de l’ONU pour qu’on reste là, sans rien faire ?
En d’autres temps, il y eut des Brigades Internationales pour venir en aide aux Républicains Espagnols. N’y a-t-il donc personne, dans les pays arabes pour commencer, pour former de telles brigades auxquelles l’ONU ne pourra qu’apporter son soutien, veto ou non des russes et des chinois ?

Le monde est vomissure.

Tombeau de Jean d’Ormesson

Triomphe et tombeau
de François Hollande
Par Jean d’Ormesson.


Il n’est pas sûr, il est peut-être même improbable, au vu des sondages d’aujourd’hui, que Nicolas Sarkozy soit réélu dans six mois pour un second et dernier mandat. Les mesures de rigueur annoncées par François Fillon ne sont pas accueillies – c’est le moins que l’on puisse dire – par un enthousiasme excessif.

Mme Le Pen à l’extrême droite, M. Bayrou au Centre, Mme Aubry à gauche, M. Mélenchon à la gauche de la gauche se déchaînent contre elles. Les syndicats les condamnent. Une bonne partie de la droite modérée elle-même ne peut pas se résoudre à se prononcer en faveur d’un président qui, à ses yeux, a avili et compromis ses fonctions par son comportement.

La victoire de François Hollande est à peu près acquise, et elle risque d’être éclatante. Le moment est idéal pour se déclarer sarkozyste.


La question n’est pas de savoir qui l’emportera en mai 2012. On a longtemps été convaincu dur comme fer que ce serait M. Strauss-Kahn. On a pu croire que ce serait Mme Aubry. On a même pu imaginer que, par un coup du sort, ce serait Mme Le Pen. Il n’est pas tout à fait exclu que M. Bayrou, M. Mélenchon, M. Montebourg se soient monté le bourrichon jusqu’à se persuader de leur chance de l’emporter.


Tout sauf Sarkozy. N’importe qui sauf Sarkozy. Ce sera M. Hollande. François Hollande est un parfait honnête homme. Il est intelligent, charmant, cultivé, et même spirituel. Il y a chez cet homme-là un mélange de doux rêveur et de professeur Nimbus égaré dans la politique qui le rend sympathique. Il est mondialement connu en Corrèze. Ce n’est pas lui qui irait courir les établissements de luxe sur les Champs-Élysées, ni les suites des grands hôtels à New York ou à Lille, ni les yachts des milliardaires.


Il ferait, je le dis sans affectation et sans crainte, un excellent président de la IVe République. Ou plutôt de la IIIe. Par temps calme et sans nuages. Il n’est jamais trop bas. Mais pas non plus trop haut. C’est une espèce d’entre-deux : un pis-aller historique. Ce n’est pas Mitterrand : ce serait plutôt Guy Mollet. Ce n’est pas Jaurès ni Léon Blum : c’est Albert Lebrun. Ce n’est pas Clemenceau : c’est Deschanel. Il parle un joli français. Et sa syntaxe est impeccable. On pourrait
peut-être l’élire à l’Académie française. Ce serait très bien. Mais en aucun cas à la tête de la Ve République, par gros temps et avis de tempête.


C’est vrai : Sarkozy en a trop fait. Hollande, c’est l’inverse. Car n’avoir rien fait est un immense avantage, mais il ne faut pas en abuser. Il n’est pas exclu, il est même possible ou plus que possible, que M. Hollande soit élu en mai prochain président de la République. C’est qu’à eux deux, M. Hollande et le PS, qui sont assez loin d’être d’accord entre eux – je ne parle même pas de M. Mélenchon ni de Mme Joly dont ils ont absolument besoin pour gagner et dont les idées sont radicalement opposées à celles de M. Hollande – ont des arguments de poids : la retraite à 60 ans (quand la durée de vie ne cesse de s’allonger), 60.000 nouveaux fonctionnaires (quand il s’agit surtout de réduire les dépenses publiques), 30% de baisse sur les traitements du président et des ministres (même M. Jean-Marie Le Pen, de glorieuse mémoire, n’a jamais osé aller aussi loin dans le populisme et la démagogie). Avec des atouts comme ceux-là, on a de bonnes chances de gagner.


Aussi n’est-ce pas dans la perspective de l’élection de 2012 que je me situe.

C’est avec le souci du jugement de l’histoire. M. Sarkozy, autant le reconnaître, a fait pas mal d’erreurs. À voir comment se présente la campagne d’un Parti socialiste qui semble n’avoir pas appris grand-chose des leçons de son temps, ce sera bien pire avec lui qu’avec M. Sarkozy. Les déclarations d’intention ne valent rien. Il faut des exemples vivants. M. Zapatero, en Espagne, est un homme plus qu’estimable. Il est socialiste. Le chômage en Espagne est plus du double du nôtre. M. Papandréou en Grèce est socialiste. Est-ce le sort de la Grèce que nous souhaitons pour la France? M. Sarkozy a été plus attaqué, plus vilipendé, plus traîné dans la boue qu’aucun dirigeant depuis de longues années. Il a pourtant maintenu le pays hors de l’eau au cours d’une des pires crises que nous ayons jamais connues. Il n’est même pas impossible que Mme Merkel et lui aient sauvé l’Europe et l’euro.

Pour affronter le jugement de l’histoire, je choisis le camp, à peu près cohérent, Sarkozy-Fillon-Juppé contre le camp, incohérent jusqu’à l’absurde, Hollande (Hollande président ? On croit rêver, disait Fabius) -Aubry-Joly-Mélenchon. Bonaparte Premier consul prétendait que le seul crime en politique consistait à avoir des ambitions plus hautes que ses capacités. Je suis sûr que François Hollande lui-même a des cauchemars la nuit à l’idée d’être appelé demain à diriger le pays avec le concours des amis de toutes sortes et étrangement bariolés que lui a réservés le destin.

Je veux bien croire -je n’en suis pas si sûr- que pour 2012 les dés sont déjà jetés, que les handicaps du président sortant sont bien lourds pour être surmontés, que le retard est trop rude pour être rattrapé. J’imagine très bien l’explosion d’enthousiasme sur la place de la Bastille ce soir de mai 2012 où l’élection de M. François Hollande à la magistrature suprême sera enfin annoncée. Je me demande seulement dans quel état sera la France en 2014 ou en 2015.

Un air de liberté
Par Jean Ferrat

 

 Ecouter

Les guerres du mensonge les guerres coloniales
C’est vous et vos pareils qui en êtes tuteurs
Quand vous les approuviez à longueur de journal
Votre plume signait trente années de malheur

La terre n’aime pas le sang ni les ordures
Agrippa d’Aubigné le disait en son temps
Votre cause déjà sentait la pourriture<
Et c’est ce fumet-là que vous trouvez plaisant

Ah monsieur d’Ormesson
Vous osez déclarer
Qu’un air de liberté
Flottait sur Saigon
Avant que cette ville s’appelle Ville Ho-Chi-Min

Ecouter

Allongés sur les rails nous arrêtions les trains
Pour vous et vos pareils nous étions la vermine
Sur qui vos policiers pouvaient taper sans frein
Mais les rues résonnaient de paix en Indochine

Nous disions que la guerre était perdue d’avance
Et cent mille Français allaient mourir en vain
Contre un peuple luttant pour son indépendance
Oui vous avez un peu de ce sang sur les mains

Ah monsieur d’Ormesson
Vous osez déclarer
Qu’un air de liberté
Flottait sur Saïgon
Avant que cette ville s’appelle Ville Ho-Chi-Minh

Ecouter

Après trente ans de feu de souffrance et de larmes
Des millions d’hectares de terre défoliés
Un génocide vain perpétré au Viêt-Nam
Quand le canon se tait vous vous continuez

Mais regardez-vous donc un matin dans la glace
Patron du Figaro songez à Beaumarchais
Il saute de sa tombe en faisant la grimace
Les maîtres ont encore une âme de valet

Ecouter

 

 

Le concept de hierarchie

Le concept de hiérarchie nous est offert par expressorion.com:

Maintenant, on comprend mieux pourquoi :
1) quand les haut dirigeants regardent en bas, ils ne voient que de la merde;
2) quand les simples employés regardent en haut, ils ne voient que des trous du cul.

Contador au fumier. Enfin !

Rien n’est plus odieux que le vol de la victoire de ceux qui ont concouru dans la souffrance et qui se voient distancés par un tricheur.
Ce n’est pas trop tôt. Cet espagnol vomitoire qui n’a pas plus de sens de l’honneur qu’un étron de chien, a fini par être condamné.
J’espère aussi qu’on va lui faire recracher son pognon, qu’on va lui piquer ses médailles et qu’on va le rouler dans le goudron puis dans les plumes comme il convient aux tricheurs. J’espère que sa petite amie le fasse cocu, que son banquier lui confisque ses avoirs, que la vérole lui mange la face et que le fisc de son pays le saisisse et le fasse condamner à laver les chiottes du monde entier. Et qu’il s’estime heureux. Autrefois on lui aurait coupé les pudenda.
Il me reste quelques crachats.
Qu’Alberto Contador soit couvert par le mépris de l’humanité toute entière.

Facebook, LVMH ou la honte de l’économie de marché

Le même jour, dans le même bulletin d’information, on annonce que Facebook sera placé en bourse pour quelques milliards de dollars, que les bénéfices de LVMH n’ont jamais été aussi élevés, que des charrettes de centaines de licenciés seront jetées sur le pavé.

Il y a plein de gens qui vont consacrer des milliards de dollars pour s’acheter des actions de Facebook espérant gagner gros en plaçant de l’argent sur ce machin ridicule. Il y a plein de gens riches pour acheter très cher des objets de luxe vendus par LVMH.

Et, pendant ce temps-là des milliers, des millions de gens, ne trouvent pas de travail.
Ah, elle est belle, l’économie de marché !