Avons-nous vraiment besoin de Notre Dame des Landes ?

Avons-nous vraiment besoin de Notre Dame des Landes ?

Voilà un projet qui est en gestation depuis quarante ans sans que les citoyens de ce pays, finalement, soient correctement informés.
Car, à première vue, hormis le fait de faire plaisir à Jean Marc Ayrault, l’intérêt ce cette plateforme aéroportuaire est loin d’être évident. La zone d’irrigation économique est fermée à l’ouest par l’océan. Ne restent alors que la Bretagne, les Pays de Loire et le nord de la Vendée. Tout autour des aéroports sont loin d’avoir atteint la saturation. Certains même pourraient être développés, comme Brest-Guipavas ou Tours –Val de Loire dans une perspective déconcentrée.
On sait que le choix de Notre Dame des Landes est le produit d’une mise en concurrence avec un site de Haute Picardie et Vatry tous deux placés à une distance convenable de Charles de Gaulle. Mieux encore, le projet d’aéroport picard avait été intégré dans le schéma de développement autoroutier au croisement de l’autoroute A1 et de l’autoroute A29 (construite depuis) y compris une gare de TGV Haute Picardie. Ensemble cohérent, situé en rase campagne, avec des risques de nuisances urbaines très faibles. Gilles de Robien a fait avorter le projet pour satisfaire son électorat rural picard.
L’intérêt de l’aéroport de Haute Picardie tient évidemment dans son irrigation économique sur l’axe Nord-Sud (Lille-Paris), mais surtout sur l’axe Est-Ouest (A29) dans les départements de la Somme et de l’Aisne qui en ont bien besoin. A côté, Notre Dame des Landes fait piètre figure et se détache uniquement comme le caprice de Jean Marc Ayrault, caprice d’autant plus difficile à contenir qu’il est devenu Premier Ministre et que, sur ce sujet en tout cas, son sens de l’intérêt général est bien émoussé.

Une autre question vient aussi et… surtout. Un grand aéroport est-il vraiment nécessaire ?

1019 – 16/11/2012

Bakounine