Col de la Machine : ici on jeûne

Col de la Machine : ici on jeûne

Quand vous avez traversé le sympathique village de St Jean en Royans,
Quand vous avez suivi avec ravissement la route de la Combe Laval,
Quand vous avez stationné un moment sur le dernier parking à gauche et tenté de voir la rivière qui sourd au bas de la falaise calcaire,
Et que vous mettez alors le pied (ou la roue) sur le Col de la Machine, décidé à trouver un roboratif repas pour préparer la suite de votre voyage vers le col de la Bataille,
Vous découvrez ceci :

Qu’est-ce que ceci ?
Ceci est un hôtel restaurant qui vous présente des menus, au demeurant fort chers, et d’une banalité à endormir d’ennui une troupe d’inspecteurs du Guide Michelin avec débauche de foie gras à toutes les lignes et de magret de canard, enfin qui, rien de neuf là dedans y compris ce crime organoleptiques de ravioles inondées de crème et refromagées en un indigeste gratin,
Cet ennui que génère cette cuisine lourde et graisseuse d’où tout produit frais du jardin est exclus et qui fait pendre tripes et boyaux jusque dans les chaussures.
Et lorsque à 13 heures 15, vous sollicitez de vous mettre à table, une créature hospitalière comme un gardien de prison vous dit que c’est impossible parce qu’à midi, il n’y avait aucun client et que toute l’équipe de cuisine est partie. On ne vous propose même pas une assiette de charcuterie, une omelette, un os à ronger.
J’invite donc toute la population française, européenne, mondiale à fuir ce lieu d’où tout sens de l’hospitalité est exclu.

Vive la cuisine française !

1011 – 24/10/2012

Bakounine