Euro, Syrie : l’Europe aboulique

Euro, Syrie : l’Europe aboulique

Politique intérieure
La crise de l’euro repart, lit-on. Rien d’étonnant. La thérapeutique n’est pas à la hauteur de la maladie : déclarations peu convaincantes, demi-mesures ou mesures non mises en œuvre. En se contentant de mettre en place une Europe des marchands, faute d’avoir créé une Europe politique et sociale, le ver était dans le fruit, le fruit est pourri. Il n’y a plus qu’à laisser les grecs gérer les problèmes grecs, les italiens régler les problèmes italiens, les espagnols régler les problèmes espagnols, les irlandais régler les problèmes irlandais, etc.. Tous ces pays ont une culture politique et sociale différente. Les thérapies seront différentes. L’euro est agonisant. Il se peut qu’on le maintienne en coma artificiel. Plus dure sera la chute.

Politique extérieure
Les évènements de Syrie font froid dans le dos. Que fait l’Europe ? Des petites déclarations par-ci par là. Des « sanctions » qui n’en sont pas vraiment. L’Europe s’honorerait en produisant une vraie déclaration forte et musclée. A-t-on si peur des russes et des chinois ? Croit-on vraiment qu’ils vont nous balancer une bombe atomique sur la gueule si l’on prend haut et fort le parti de l’ASL. Déjà, lors des évènements de Libye, l’Europe s’était montrée, à part la France et la Grande Bretagne, complètement dépourvue de courage et de sens de l’honneur. A l’heure où les États-Unis sont empêchés pour cause d’élections, l’Europe s’honorerait à la face du monde en prenant véritablement le parti de ceux qui se battent et meurent pour la liberté

Bakounine