Le forum de la violence à l’école

Le forum de la violence à l’école

Le faux rhum de la viole anse allez colle !

viiole-anse.1270657126.jpgLe genre de truc complètement inutile ou des gens savants (quelques uns) ou qui croient l’être (beaucoup plus) vont venir communiquer pour expliquer que qui quoi et bla bla. Les plus sages (il y en aura bien un ou deux) viendront dire que ce n’est pas la peine de réinventer l’oeuf et la poule, car voici bien 10 ans ou 500 ans que le sujet fait l’objet de nombreuses études et que ce serait tout aussi bien de réaliser ce qu’on sait déjà.

Ce qu’on sait déjà ?

Bien évidemment:

1- Que l’école n’est que le reflet de la société dans laquelle elle baigne et qu’on ferait bien de s’intéresser à tout le corps social. Là, il y a du boulot : diminuer les dividendes pour faire diminuer le chômage, par exemple. Travailler à ce que le commerce du cannabis ne soit pas la seule activité économique locale. Traiter les gens avec respect. Assister les parents qui ne savent plus comment faire. Bannir l’mage véhiculée par certains media de l’argent facile et l’éloge de la superficialité.

2- Que la violence ne se traite pas à coup de lois, de grilles et de caméras. Si c’était le cas, il y a bien longtemps qu’elle serait éradiquée vu tout ce qu’on a installé inutilement et à grands frais.

3- Que la violence est l’expression d’un état psychologique. Et que l’état psychologique ne se traite pas à coup de matraque.

4- Que la meilleure chose qu’on ait trouvé jusqu’à ce jour pour traiter ces situations sont la parole et la présence. Ce qui veut dire qu’il faut mettre des personnes préparées et formées à engager des relations avec les sujets et les groupes violents ou susceptibles de l’être.

5- Que l’exigence de formation et de préparation de ces acteurs inclut naturellement le personnel enseignant ou non enseignant de ces établissements. Que la sécurité des relations passe par la sécurité des intervenants dans des équipes éducatives structurées, managées, stables et porteuses d’un projet pédagogique comme d’un projet social. Relire son petit Makarenko, même s’il est un peu désuet, à juste titre. Puis lire les ouvrages scientifiques des sociologues et des psychologues en évitant soigneusement les analyses superficielles des mauvais journalistes.

6- Que ceci passe par la prise en compte d’un facteur majeur qui est le temps.

7- Que cette exigence de durée passe par celles des équipes (enseignants, travailleurs sociaux, police). Que les membres ne changent pas tous les mois, ni même tous les ans. Face à des populations qui ne changent pas et qui développent leurs manières et leurs rites vernaculaires, il faut la stabilité des intervenants disposant du temps et des moyens pour comprendre ces rites. Et pour connaître leurs interlocuteurs pour qu’on n’ait plus besoin de demander leurs papiers à des jeunes qu’on pourra appeler par leurs noms ou leurs prénoms.

8- Que cette pratique est incompatible avec la méthode du tout répressif et qu’on doit y préférer la réparation expliquée et acceptée.

Tout cela, c’est le contraire de la chasse aux racailles à pied, en bagnole ou en car de flic, qu’on pratique depuis quelques années.

C’était le forum de la violence à l’école par Moitousseul.

Bakounine