Un prix Nobel américain à l’Université Denis Diderot. Quid de la recherche française ?

Un prix Nobel américain à l’Université Denis Diderot. Quid de la recherche française ?

La recherche française ne vaut rien, disait l’autre. Les chercheurs ne veulent pas être évalués, ajoutait-il. Il faut mettre une bonne dose de compétition, il faut que les meilleurs soient récompensés.

Vincent Berger, Président de l’Université Paris-Diderot, dans un point de vue du 15 février 2010 sur le site du Monde.fr , commente la venue dans cette université d’un prix Nobel américain, George Smoot. Pauvre chercheur américain ! Voici qu’il aura à Paris le plus bas salaire qu’il ait jamais eu ! Il doit être malade!

Alors, comment expliquer ? Alors, Vincent Berger pointe clairement les désastreux effets de bord de la compétition qui n’est pas forcément motivée par les meilleures recherches, mais par les plus gros salaires. Au passage, il remarque que, dans un tel environnement, aucun partage de connaissance n’est possible, évidemment, sans compter les fraudes avec de fausses expériences et de faux résultats. Le Président de Paris-Diderot se plait aussi à remarquer que l’une des caractéristiques de la recherche française est, fréquemment, d’être menée par des équipes dont les membres collaborent ensemble pour atteindre le but. Et voici comment le laboratoire « Astroparticule et Cosmologie » (APC) de Paris-Diderot a pu attirer un Prix Nobel.

La compétition universelle portée par le modèle américano-libéral-capitaliste vient de montrer comment elle était capable de dévaster en quelques mois toutes les économies au prix de centaines de milliers de désespoirs humains. Elle tuera aussi la recherche, soyons en certains.

C’est assez de compétition qui divise les hommes au lieu de les unir !

Bakounine