Archive dans 27 octobre 2009

Valérie Pécresse décorée de l’Ordre de Guémené

Cette décoration qui récompense ceux qui se sont comportés comme la spécialité du village breton de Guémené vest attribuée à Valérie Pécresse pour avoir fait des affiches invitant toutes les « Valérie » à voter pour elle:

« Une Valérie ça ne s’oublie pas !!!!
Et pourtant petites nous étions parfois 4 ou 5 dans notre classe… C’est peut-être pour cela que les Valérie sont super sympas, discrètes et drôles à la fois… Rejoignez vite ce groupe si vous êtes une Valérie…. »
  (Source Marianne 2 )

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Tout savoir sur L’Ordre de Guémené

Il n’y a pas plus d’andouilles à Guémené qu’ailleurs. Mais il y a plein d’andouilles qui ne sont pas à Guémené.
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La pression : l’ordinaire de dizaines de milliers de salariés

Je rencontre aujourd’hui une commerciale d’une société, grande société, dont je tairai évidemment le nom. L’actionnariat de cette entreprise est diversifié, sur le marché, avec des petits et des gros actionnaires. Les gros, surtout les gros, veulent « du cash », comme l’on dit. Ils veulent, non seulement voir le prix des actions monter, mais encore toucher de gras dividendes.

Ne nous y trompons pas, cette société n’est pas dans le mur. Depuis 15 ans, le cours de ses actions a été multiplié par quatre, avec un passage, avant la crise, à un coefficient de six fois la valeur d’origine. Mais voilà, il faut plus et toujours plus, « faire du chiffre ».

Cette commerciale était accompagnée de son responsable afin de pouvoir valider les remises qu’il se proposait de faire. Car la concurrence est féroce par les temps qui courent et qu’il vaut mieux traiter avec une marge de 2% que perdre avec une marge de 10%. A première vue, les clients pourraient s’en satisfaire, mais il est probable que ce qui est gagné ici sera perdu ailleurs, notamment en termes de qualité de service par diminution d’effectifs et de masse salariale.

Ces deux personnes m’ont parues un peu « tendues ». Alors, nous avons pris le temps de parler un peu. Et l’on découvre que derrière la façade commerciale, il y a des hommes et des femmes sous une pression terrible. Il faut visiter un certain nombre de clients, c’est vérifié et c’est compté. Il faut ramener un certain nombre de contrats. C’est vérifié et c’est compté. Alors, pour essayer de tendre vers les objectifs, les salariés en font toujours plus. Ils se lèvent avant l’aube, se couchent à minuit. Leurs journées sont des tunnels. Boulot, dodo. Seul le week end apporte un peu de détente. Difficile d’aller, ne serait-ce qu’une fois par semaine, chercher ses enfants à l’école ou au lycée. Impossible d’aller le soir se détendre au cinéma. Boulot, dodo.

Je me demandais, en parlant avec ces deux personnes, si l’une ou l’autre se pendrait. Allez savoir, quand vous devez, évidemment, cacher votre tension au client.

Lui m’a dit qu’il ne lui restait que six mois pour atteindre 50 ans. Qu’il espérait bien ne pas être licencié avant. Tenir encore quelques mois et être prêt à accepter de partir avec un gros chèque proportionné aux années de maison…

Cette pression va à l’encontre de tout ce que la recherche en Psychologie du Travail a démontré dans des centaines d’études depuis plus d’un siècle. On sait que le stress fait baisser la productivité. On sait que les employés donnent le meilleur d’eux-mêmes dans des environnements de travail où ils sont considérés et concernés. On sait tout cela et l’on sait donc, évidemment, que toutes ces entreprises où existe ce type de management par la pression, vont exploser un jour. La vague des suicides comme réponse désespérée n’est pas terminée. Elle fait école. Et les libéraux français et européens regardent silencieux passer le vent mortel du management assassin.

Je ne regrette pas d’avoir voté contre la nouvelle constitution européenne qui n’est qu’un concordat de notaire pour organiser à l’échelon d’un continent le pressage des hommes et des femmes pour en faire couler le jus infâme de l’enrichissement des plus riches.

Eric Besson décoré de l’Ordre de Guémené

Nous décernons ce jour la Croix de l’ordre de Guémené à Eric Besson pour avoir dans l’idée de faire chanter La Marseillaise, au moins une fois par an, à chaque enfant et chaque jeune scolarisé.

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A la place, nous proposons ce fier chant patriotique:

Sarkozy, nous voilà !
envoyé par sarkozynews. – L’info video en direct.

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Il n’y a pas plus d’andouilles à Guémené qu’ailleurs. Mais il y a plein d’andouilles qui ne sont pas à Guémené.
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L’entreprise autogestionnaire

C’est dans l’entreprise que le modèle autogestionnaire est, paradoxalement, le plus facile à définir : il suffit que les employés ou les ouvriers la possède (out à tout le moins, un bonne majorité) et que soit définies et acceptées des règles participatives. L’entreprise autogestionnaire existe. Il y en a près de 2000 en France : cela s’appelle une Société Coopérative Ouvrière de Production.

« La Scop (Société Coopérative de Production) est une société commerciale qui vit et se développe dans le secteur concurrentiel avec les mêmes contraintes de gestion et de rentabilité que toute entreprise. Son originalité : les salariés sont associés majoritaires de l’entreprise dont ils détiennent au moins 51% du capital. Tous les salariés ont vocation à devenir associés dans des modalités définies par les associés existants et avec leur accord.

En étant associés majoritaires de la Scop, les salariés décident ensemble des grandes orientations de leur entreprise et désignent leurs dirigeants (gérant, conseil d’administration, etc.). Ils décident également du partage des bénéfices qui ont une double vocation : privilégier ceux qui travaillent dans l’entreprise, sous forme de participation, d’intéressement, voire de dividendes, et penser aux générations futures en constituant des réserves qui consolident les fonds propres et garantissent la pérennité de l’entreprise. Enfin, l’esprit Scop favorise l’information et la formation des salariés, condition nécessaire pour acquérir l’autonomie, la motivation et l’esprit de responsabilité que requiert un monde économique devenu incertain.  » (www.scop.coop )

C’est probablement au cours de la Commune de Paris, en 1871 que se sont crées les premières formes de travail coopératifs. Des ouvriers ont repris des ateliers abandonnés par leurs propriétaires. Le nombre de ces coopératives s’est augmenté peu à peu : en 1979, il y en avait 650. Aujourd’hui, en 2009, il y en a pratiquement le triple. La SCOP la plus importantes est le Groupe Chèque Déjeuner qui emploie plus de 1000 salariés.

Pour que de tels groupements existent, il faut, naturellement un « esprit ». Mais il n’est pas difficile de percevoir les avantages de ce type d’organisation. L’objectif n’est pas le profit, ce n’est pas de dégager du cash pour des actionnaires invisibles. L’objectif est d’apporter à chacun la meilleure rémunération par les salaires, l’actionnariat des salariés et l’intéressement. En période de crise, le principal est évidemment de maintenir l’emploi.

Contrairement à ce que certains croient, les entreprises coopératives ne sont pas des pandémoniums. La hiérarchie y est bien tolérée, y compris la hiérarchie des salaires quand elle repose sur des capacités réelles quoique cette dernière est moins importante que dans le secteur capitaliste. De plus, le contrôle collectif interdit évidemment tout passe droit. Ce n’est donc pas seulement un esprit. C’est une morale.

Le modèle de l’entreprise autogestionnaire n’a pas besoin d’être construit. Il existe. Il suffit de le faire connaître et de le développer.

Trombinoscope des hommes dangereux : Zine el Abidine Ben Ali

ben-ali.1256500602.jpg« Les deux décennies passées au pouvoir par le président Ben Ali ont été marquées par des violations systématiques et persistantes des droits humains, notamment des arrestations et détentions arbitraires, des actes de torture et autres mauvais traitements, des procès inéquitables, le harcèlement et l’intimidation de défenseurs des droits humains, et des restrictions à la liberté d’expression et d’association » (Amesty International).

 

Aujourd’hui, belles élections : bulletin rouge pour Ben Ali et bleu pour les autres. Avec des enveloppes transparentes !

Pour une société autogestionnaire

J’entame aujourd’hui une série de contributions qui ont pour objet d’examiner comment et de quelle façon les situations sociales devraient être aménagées, modifiées, transformées pour répondre tant soit peu à l’idéal autogestionnaire.

Certains disent que l’autogestion c’est l’anarchie.  Ce qui est un peu vrai. Sauf qu’ils entendent « anarchie » dans le sens commun, c’est à dire le désordre. L’autogestion et l’anarchie sont des ordres sociaux dans lesquels, simplement, le principe d’autorité a été rejeté. C’est ce qui est traduit dans la formule : « Ni dieu, ni maître, ni état, ni patron ». Chacun de ces constituants veut naturellement dire quelque chose de particulier.

« Ni dieu » se rapporte évidemment à l’obscurantisme religieux. Celui qui conduit les individus à penser de manière dirigée et, pire encore, à commettre des actes en contradiction avec le principe de liberté. Le point le plus dangereux de cette dépendance est, naturellement, le fanatisme religieux à l’origine, dans l’histoire, de toutes sortes d’exactions, d’attentat , de massacres. Ce fanatisme est entretenu par des manipulateurs qui conduisent des êtres moins fort sur des chemins de dépendance, voire d’auto-sacrification. Toutes les religions appartiennent à cette catégorie et même celles qui ont progressé sur le chemin de l’intelligence et de la liberté, restent toujours source de dangers. On serait tenté, par exemple, d’amnistier un peu les catholiques qui ont progressé dans le sens du respect de l’homme et de la tolérance. Mais on ne peut s’empécher de considérer que certaines sécrétions sont très dangereuses. On pense immédiatement aux intégristes, à l’Opus Dei et à toutes sortes d’organisations de ce genre. Ce qui montre bien que malgré l’évolution, la croyance religieuse ne peut que conduire vers des positions redoutables et des excès.

« Ni maître » se rapporte à l’esclavage dans ses formes anciennes ou modernes. Nul n’a vocation à pouvoir disposer d’autrui, de son temps, de sa force, de sa vie. Toutes les organisations sociales qui reposent sur la domination d’un ou plusieurs membres sur les autres  sont pernicieuses. Il y en eût, il y en a, de graves et sauvages comme l’esclavage tel qu’il est pratiqué depuis la nuit des temps. Mais cet esclavage revêt des formes insidieuses qui ne sont pas facilement contestées par les sociétés contemporaines. Le meilleur exemple est celui de l’esclavage conjugal dans lequel la femme (généralement) doit satisfaire son mari. Ceci commence dès ce dernier débouche une canette de bière et s’installe dans le canapé pour suivre un match de foot pendant qu’elle fait la vaisselle, la cuisine, le lavage, le repassage, etc.. Ceci se déploie dans toutes les tâches ménagères et d’entretien des enfants et trouve sa consécration finale dans l’esclavage sexuel.

« Ni état » se comprend dans le refus de toute organisation donnant le pouvoir à une ou plusieurs personnes. C’est probablement sur ce point que les anarchistes s’éloignent le plus des communistes. Et si, dans dictature du prolétariat, il y a le mot « dictature », les mises en oeuvre du communisme ont montré qu’elles produisaient une organisation sociale autoritaire dans laquelle chaque soviet est sous l’autorité d’un autre, finissant par l’autorité de soviet suprême et du premier secrétaire. Les excès des organisation communistes qu’on attribue souvent à la « nature humaine », sont surtoutle produit de l’organisation sociale et politique. Dès les premiers instants de la révolution soviétique la structure étatique s’est installée pour devenir ce qu’on sait et se transformer dans une des pires dictatures que le monde ait connu.

« Ni patron » concerne la confiscation de la force de travail. Cette force n’appartient légitimement à personne d’autre qu’à son producteur et il particulièrement odieux que certains revendent cette force et s’enrichissent de cette façon. Dans un environnement autogestionnaire, le travail profite au travailleur, ce qui n’excut pas des organisation collectives pour tirer et rapporter profit de ce travail. S’il s’agit de fabrication, il faudra bien que des commerciaux s’occupent de vendre les objets produits. Mais, en tout état de cause, le revenu obtenu par la convergence de ces forces de travail qui peuvent être différentes, conduit à faire profiter les travailleurs et eux seuls. Aucune organisation qui en tirerait quelque avantage sans contrepartie ne peut être acceptée. Naturellement, si le travail doit rémunérer le travailleur, il doit aussi apporter sa contribution à l’installation, au maintien et au progrès social de tous. Ce qui veut dire qu’une part de ce que donne chacun est destiné aussi au bon fonctionnement de la collectivité.

Ces quatre principes président à l’organisation de la vie politique et sociale autogestionnaire. Il conviendra maintenant d’en décliner les applications dans les moments de cette vie.

Guy Moquet instrumentalisé une fois encore

On pensait que les malades seraient calmés. Eh bien non. Il paraît que les enseignants vont devoir o-bli-ga-toi-re-ment lire encore la lettre de Guy Moquet.

Paix à l’âme de ce pauvre garçon devenu par crétinisme institutionnel l’enjeu d’une polémique stupide. On imagine l’intérêt des élèves quand on va leur lire, pour la troisième fois, cette lettre. Et ne voilà-t-il pas que le Guano, pardon, le Guaino déclare sur France Info : « «  Les enseignants ont un devoir (…), c’est de faire leur métier d’enseignant, donc d’obéir aux directives. Ce n’est pas une profession libérale le métier d’enseignant, c’est une profession de fonctionnaire. Il y a des directives et il n’est pas indigne, au regard des lois de la république et des grands principes qui nous gouvernent, de lire la lettre de Guy Môquet » (journaldecole.canalblog.com ). Les enseignants doivent obtempérer.

Cette lecture me pose problème car elle doit être faite en dehors du programme et du cadre pédagogique scolaire. Rien n’interdit, et bien au contraire, d’étudier cette lettre et d’autres pendant les enseignements d’histoire. Mais là, c’est comme faire la prière en entrant en classe. Il existe des instances qui ont pour mission de déterminer les programmes scolaires. Ces instances ont aussi, notamment, la fonction de garantir la liberté et la laïcité de l’enseignement. Mais voici qu’une puissance externe impose ses choix sans contrôle démocratique. Quel évangile faudra-t-il lire demain ? Quel Coran, Quelle Bible ?

Les victimes du nazisme méritent mieux que cette cérémonie superficielle, de façade et sans approfondissement.

Et quand on me dit que les enseignants sont des fonctionnaires qui doivent obtempérer, j’ai très envie de répondre: « Heil ! ».