Ils sont en train de bousiller tout l’enseignement

Ils sont en train de bousiller tout l’enseignement

Le train des « réformes » va bien. Réformes des lycées, réformes des universités, réforme déjà appliquée de l’enseignement primaire.

Je n’entrerai pas dans un exposé détaillé de toutes ces réformes, d’autres l’on fait avec précision. Je veux simplement dire que, presque tous les jours, je reçois une alerte à propos de tel ou tel aspect.

Ce qui domine, dans ces réformes, c’est le prétendu pragmatisme. Au motif de l’efficacité  de l’insertion dans la société et le monde du travail, on veut diminuer, voire supprimer, tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à l’étude de quelques disciplines « culturelles ». L’exemple en fut donné par le Président de la République stigmatisant le fait que La Princesse de Clèves soit au programme de concours publics. Que des adolescents déclarent ne pas être intéressés par des sujets qui ne leur serviront (apparemment) pas, on peut le comprendre. Mais que la plus haute autorité de l’état s’élève contre la culture est tout à fait regrettable.

Car ces gens là ne savent pas que la culture est la plus grande chance d’évolution et d’adaptation au monde. A quoi sert la philosophie si ce n’est à entraîner à la réflexion et à l’analyse ? Bien sûr, seuls les spécialistes pourront parler aisément de Platon ou de Kant. Mais tous ceux qui ont pratiqué une bonne classe de philo savent bien à quoi cela sert encore dans leur vie de tous les jours.

Mais voilà qu’à tous les niveaux, des ignares dogmatiques décrètent des modifications, en fonction de leurs a priori et de leur ignorance. Comme si l’étude de la langue française se suffisait d’une bonne orthographe en s’épargnant la lecture des auteurs. Sans doute pressentent-ils que les poètes, les romanciers, les philosophes, les historiens ne se satisfont pas du monde tel qu’il est et que leurs travaux constituent souvent, directement ou indirectement, une analyse, voire un contestation de la société. Et, évidemment, le capitalisme n’a que faire d’employés et d’ouvriers qui ont appris à penser.

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Bakounine