Université : l’affaire est pliée

Université : l’affaire est pliée

Silence sur le mouvement universitaire. Les journaux n’en disent plus rien… parce que les ministres n’en disent rien. Stupéfiant !

Nombre d’éminents chercheurs se sont levés contre la loi LRU. Pas des anarcho-gauchistes. Des gens calmes, posés et surtout… intelligents.

Les mêmes, avec beaucoup d’autres, ont manifesté chaque semaine dans la plupart des villes universitaires.

Pendant 1001 heures, la Ronde des Obstinés a tenu, jour et nuit, en Place de Grève avec des enseignants-chercheurs de tous âges, de tous grades, de toutes disciplines.

Le deuxième semestre universitaire a été maltraité, voire inexistant.

Le mouvement a duré plus de trois mois !

Et puis est venue l’angoisse ministro-nationale des examens ! Mon Dieu ! Les examens. Il faut des examens. Le monde va s’effondrer sans examens !

Il y aura des examens.

Et le calme est revenu. Calme plat.

Peut importe la manière dont nous allons nous y prendre pour faire passer ces examens. Peu importe qu’il y ait des cours ou non. Peu importe comment nous mettrons les notes. Peu importe qu’on corrige les copies en les jetant du haut de la Tour Eiffel, du moment qu’on les retrouve toutes et que chacune ait sa note.

La seule chose dont nos gouvernants aient encore peur, c’est de la possibilité de nombreux recours. Surtout si les étudiants sont collés. Ils ne souhaitent pas que l’on soit justes. Ils souhaitent qu’on en colle le moins possible pour éviter les recours devant le Tribunal Administratif.

Ils nous ont dit que notre semestre ne vaudrait rien. mais ils veulent quand même des examens avec de bons résultats.

Ils se foutent complètement des contenus des enseignements. L’important c’est l’examen. L’Université est devenue une machine à délivrer des diplômes. Pourquoi pas à vendre comme cela se pratique en certains lieux ?

L’université est une entreprise à fabriquer des diplômés ayant une valeur sur le marché du travail. Pas des savants !

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Bakounine