Besson et le numérique

Besson et le numérique

besson.1179506772.jpgJ’entends, ce matin, Eric Besson qui justifie sa « mission » de Secrétaire d’État à la prospective et à l’évaluation des politiques publiques et du développement de l’économie numérique (Ouf !). Il déclare notamment en poncif bien éculé que « la France ne doit pas rater le tournant du numérique ». Ou bien il ne croit pas ce qu’il dit, mais il faut bien qu’il justifie son emploi, ou bien il y croit et alors c’est un aveu d’ignorance voire d’incompétence.

La France n’a jamais raté le tournant du numérique. Bien avant d’autres, France Télécom, alors entreprise publique, a déployé des centaines, des milliers de kilomètres de fibre optique, bien avant bien d’autres pays européens. C’est devenu en téléphonie un superbe réseau numérique (« Numeris ») déployé sur le réseau physique nommé « Transpac ».

La seule erreur commise a été « d’inventer » le Minitel. Cet outil, déployé bien avant que d’autres pays ne disposent de l’équivalent pour le public, était un outil numérique. Son défaut a été de rendre des services (depuis combien d’années peut-on commander un billet de train par Minitel ?), pendant que d’autres qui n’en disposaient pas, déployaient Internet. Comme le Minitel rendait bien des services, le besoin d’Internet ne s’est pas autant fait sentir qu’ailleurs. C’est à ce moment que nos ministres qui n’y connaissaient rien se gargarisaient des « autoroutes de l’information ».

Puis Internet est venu. Un peu plus tard qu’ailleurs, il est vrai, mais le retard a été vite rattrapé au point que les Français se classent maintenant parmi les premiers.

Quant aux applications, qu’Eric Besson ne se casse pas la tête. Notre savoir faire vaut bien celui des autres.

Il ne reste plus à notre Judas qu’à faire dérouler encore plus de fibre pour que tous les usagers disposent d’un authentique haut débit.

Roule…

Bakounine