La nuit du Fouquet’s (6 mai 2007)

La nuit du Fouquet’s (6 mai 2007)

fouquets.1206234512.jpgJe viens de lire la moitié de La Nuit du Fouquet’s d’Ariane Chemin et Judith Perrignon, avant de m’endormir. A vrai dire, je me suis bien endormi, mais je me suis trouvé éveillé deux heures plus tard, la tête pleine de ce récit. J’ignorais que tout cela avait été prémédité et, comme on avait beaucoup fait état des invités « people » comme Johnny Halliday, Jean Reno et Christian Clavier, j’ignorais que se trouvait là aussi toute la clique de cette centaine de personnages qui, à eux seuls, possèdent la richesse de la France: les Bolloré, Arnault, Dassault, Lagardère, Bouygues, et tutti quanti. Ils étaient tous là pour faire allégeance à ce petit personnage qui saura bien le leur rendre.

En lisant l’histoire de cette nuit, je repensais à l’histoire de cette femme qu’on m’avait contée quelques heures auparavant. Accident de voiture en rentrant du travail. Soins et soins alternant avec des périodes de travail. Elle a neuf cents euros par mois, avec un peu d’allocations, bien sûr, et un peu d’A.P.L., bien sûr aussi. Trente euros par jour, même pas le prix d’une bouteille de Champagne au Fouquet’s. Peut-être le prix d’une flûte que les invités abandonnent à moitié bue sur le coin d’une table.

Combien de journées de travailleur ont été bues et mangées ce soir-là ? Comment qualifier une société dans laquelle existe une telle débauche d’argent ostentatoire? Et comment qualifier ceux qui en sont les gouvernants ?

Bakounine