J’ai giflé des élèves. Inculpez-moi !

J’ai giflé des élèves. Inculpez-moi !

 

cohnbendit.1201773597.jpgAujourd’hui, un professeur de classe de sixième est poursuivi pour avoir giflé un élève qui l’avait traité de « connard ». Il a été arrêté par la police et maintenu en garde à vue 24 heures. Pourquoi pas les menottes ?

Mais tout s’explique: le père de l’élève est gendarme. Il est entré en uniforme dans l’établissement scolaire. Puis il a déposé plainte.

On peut regretter que ce professeur ait perdu son sang froid. Mais, sauf à faire prodiguer l’enseignement par des machines, cela arrivera toujours.

Si ce professeur est condamné, les conséquences de ce jugement seront considérables.

Nous ne manquerons pas de nous souvenir de ces évènements lorsque les gendarmes matraqueront des manifestants.

Ci-dessous, le texte exact de la dépèche de l’AFP:
MAUBEUGE (AFP) — Un professeur, qui a reconnu avoir giflé en classe un élève de 6e qui l’avait insulté, lundi à Berlaimont (Nord), près de Maubeuge, a été placé pendant 24 heures en garde à vue.Il sera jugé fin mars pour « violence aggravée sur mineur », a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
Lundi matin, le professeur de technologie au collège Gilles-de-Chin, âgé de 49 ans, aurait poussé par terre les affaires de l’élève âgé de 11 ans après lui avoir demandé de ranger une table en désordre au fond de la classe, a-t-il expliqué à un correspondant de l’AFP.
Mais l’élève lui aurait demandé une explication et le professeur l’aurait poussé contre la porte du fond. L’enfant, le regardant dans les yeux, aurait alors soufflé « connard » à l’adresse de l’enseignant qui l’a giflé à ce moment.
En fin de matinée, le père du mineur, lui-même gendarme, est arrivé en uniforme au collège pour demander des explications au professeur avant de déposer plainte. Plus tard, des policiers sont venus chercher l’enseignant chez lui et l’ont placé en garde à vue 24 heures.
« En 30 ans de carrière, on ne m’avait jamais parlé comme ça. Mon sang n’a fait qu’un tour, et je l’ai giflé », a expliqué le professeur qui reconnaît avoir un « tempérament autoritaire » et être « un peu maniaque ». « On ne peut pas accepter qu’un professeur gifle un enfant quelles que soient les circonstances », a commenté le rectorat.
L’enseignant a été suspendu jusqu’à son jugement pour « violence aggravée » le 27 mars devant le tribunal correctionnel d’Avesnes-sur-Helpe.

Bakounine