Ministres, fonctionnaires et autres en HLM: ne mélangeons pas tout

Ministres, fonctionnaires et autres en HLM: ne mélangeons pas tout

hlm-choc.1198269906.jpgIl ne faut pas tout mélanger.

D’abord, il y a HLM et HLM: cela dépend du type de financement. Certaines réalisations sont plus aidées que d’autres en fonction de l »implantation et de la population visée.

Pour obtenir un logement HLM, il faut ne pas dépasser un certain plafond de ressources.
C’est une Comission d’Attribution qui vérifie et décide. Il n’est donc pas facile de passer outre si elle fait convenablement son travail. Naturellement, le postulant peut dissimuler une partie de ses ressources, par exemple en cas de vie maritale lorsqu’un seul membre du couple demande un logement et dissimule l’existence de l’autre.

Lorsqu’on est locataire d’un logement HLM, on ne peut vous expulser si vous payez régulièrement loyers et charges. Tous les ans, des enquêtes sont réalisées par l’organisme HLM pour s’assurer de la compatibilité entre la situation du locataire et les critères. Si ces derniers sont dépassés, un surloyer est appliqué. Cette question du surloyer est fondamentale. Celui-ci étant déterminé par des textes réglementaires, il y a peu de chances qu’il constitue un élément décisif pour inviter le locataire à quitter les lieux. D’un autre côté, ceux qui critiquent la possibilité d’un maintien dans les lieux s’élèveraient probablement si l’on expulsait des gens et qui pourraient fort bien redevenir locataires en cas de perte d’emploi et donc de revenu ou des personnes devenues veuves ou des femmes abandonnées qui occuperaient un logement trop grand.

On doit aussi ajouter que les organismes HLM peuvent trouver intérêt à conserver une proportion importante de bons payeurs qui règlent un surloyer, ce qui contribuent à la santé économique de l’organisme.

Le logement HLM doit être la résidence principale. mais il n’est pas interdit de posséder une résidence secondaire.

Certains organismes ont fait construire des logement sans aide de l’Etat et qu’ils louent à qui bon leur semble au prix du marché.

Les cas « anormaux » doivent donc d’abord être examinés selon la réglementation. En dehors de celle-ci, ce n’est qu’une affaire de morale. C’est là où peut devenir inacceptable une occupation par des gens dont la situation sociale ou politique leur permet facilement d’être logé ailleurs.

L’affaire de Monsieur Bolufer doit être examinée à la lumière de cette morale. Les politiques devraient en être imprégnés. Et c’est surtout là que le bât blesse.

Bakounine