Bayrou n’a plus le choix: il doit dire qu’il vote Ségo !

Bayrou n’a plus le choix: il doit dire qu’il vote Ségo !

bayrou-portrait-small.1178217822.jpgBonjour, Monsieur Bayrou,

Disons-le tout de suite: je n’ai pas voté pour vous. Certains m’avaient dit que j’aurais peut-être dû le faire, car les sondages annonçaient, que, si vous étiez au deuxième tour, Sarkozy aurait été assurément battu. Mais c’est vrai aussi que, si l’on vote au deuxième tour en fonction du second, c’est qu’on n’est plus vraiment en train de voter. C’est pourquoi, au final, Ségolène affronte Sarkozy.

Entre les deux, il semble que vous tentez de survivre et même de cristalliser un Parti Démocrate. Au centre. Quand on a obtenu 18% des voix, voici qui est assurément légitime. Et pourtant cela ne marche pas: la quasi-totalité des députés UDF qui ne considéraient leur parti que comme une soupière tournent leur veste du côté droit. Au passage, ils crachent au visage de tous ceux qui ont voté pour vous. Ils n’en ont que faire, ils n’en ont cure, tant l’idée de perdre leur siège de député leur est insupportable. Vous avez eu beau organiser un très intéressant débat avec Madame Royal, rien n’y a fait. Remarquez que Jean Lecanuet, qui était pourtant bel homme, ceci dit sans vouloir vous offenser, s’est aussi planté.

D’aucuns disent aussi, qu’en vérité, tout cela est manipulation de votre part pour reconstruire un vrai parti du centre après la défaite de Ségolène. Je pense que c’est une mauvaise hypothèse.Si Ségolène perd, on verra se reconstruire un état RPR, comme nous l’avons connu, et sans doute pire. Et là, si vous ne voulez pas perdre votre siège de député, il vous faudra faire la pute avec Sarkozy. Et le connaissant, je crains que ce client ne soit très exigeant.

Vous avez brûlé vos vaisseaux. C’était courageux, mais, malheureusement, vous voici pris au piège. Il ne vous reste plus qu’une seule issue: Vous rendre à Canossa et déclarer haut et fort qu’avec vos quelques vrais fidèles vous allez voter pour Ségolène. Vite. Il n’est peut être pas trop tard.

J’ignore si Ségolène vous en sera reconnaissante. La vie politique est cruelle. Mais vous n’avez plus le choix.

J’espère que ces couleuvres ne seront pas trop dures à avaler.

Bakounine