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Le crash de Monsieur Je-Sais-Tout dans les sondages

Comme nous le savons, Monsieur Je-Sais-Tout, a au moins une idée chaque matin en se rasant. Mais, oh malheur suprême, ce matin, aucune idée. Non, pas le moindre petit morceau de mouche ou de vermisseau. C’est tout l’ennui des fastueuses nuits. Elles contentent la chair mais délitent l’esprit.

Alors, Monsieur Je-Sais-Tout se tait. Il n’a plus rien à dire oui mais…

Le dernier sondage BVA ne donne plus que 39% d’opinions favorables. Mon Dieu !

pleure.1203447944.jpgAlors, Monsieur Je-Sais-Tout revient aux anciennes recettes. Une fournée d’expulsions, par exemple. Mais les ingrats disent que Le Pen ferait mieux. Une promesse aux taxis qui ne coûte rien puisque ce sont les clients qui payent. Mais les clients regardent leur porte-monnaie avec détresse et commisération.

Alors, désespéré, Monsieur Je-Sais-Tout se rend chez ses conseillers en communication qui se débandent en bande. Pudenda molla ! Il n’en reste qu’un, un petit, un transfuge recruté chez les trosko- marxisto- stalino- bakouniniens. Faute de mieux, Monsieur Je-Sais-Tout se tourne vers lui.

– Comment faire pour être en première page demain, demande Monsieur Je-Sais-Tout.

Et l’homme lui tend un « touenneti tout longue rail feulle ».

Dies iræ, dies illa
Solvet sæclum in favilla,
Teste David cum Sibylla !

Quantus tremor est futurus,
quando judex est venturus,

cuncta stricte discussurus !

Tuba mirum spargens sonum
per sepulcra regionum,

coget omnes ante thronum.

Mors stupebit et Natura,
cum resurget creatura,
judicanti responsura…

 

L’exemple d’un capitaine d’active pour un soldat gauchiste

C’était pendant mon service militaire. Cela fait donc bientôt 40 ans. Sursitaire, après avoir été éjecté comme un malpropre des services généraux de la caserne Dupleix, à cause d’une enquête de la Sécurité Militaire révélant des photos de moi pendant les évènements de mai 1968, je me suis retrouvé secrétaire de la première compagnie du 56ème Régiment de Place, installé à Vincennes. Travail administratif moyennement intéressant de secrétaire, avec machine à écrire et papier carbone. J’y trouvais mon compte, je rentrais chez moi presque tous les soirs sauf quand j’étais de garde.

Dans le bureau où je me trouvais, s’agitait un adjudant paranoïaque (excellent pour compléter ma formation) auquel je portais peu d’intérêt. Par contre, dans le bureau voisin siégeait le capitaine qui commandait la compagnie. Nous n’étions séparés que par une espèce de passe-plat de petite taille par lequel circulaient toutes sortes de papiers et de cahiers et de registres de permission, dans les deux sens. Ce n’était pas la grande intimité, mais nous avions parfois quelques échanges qui ne manquaient pas de piment entre le militaire de carrière sorti du rang et le jeune universitaire antimilitariste et gauchiste. Au fil du temps, sans doute à cause de notre sincérité une certaine estime était venue. J’avais, et je l’ai toujours eu, une certaines admiration pour les militaires qui ont un certain sens de l’honneur et du devoir.

Ce capitaine avait « fait » l’Algérie et n’en parlait qu’à mots couverts derrière lesquels on soupçonnait des souvenirs lourds à porter. mais, comme nombre de militaires de carrières devenus officiers par la promotion et ayant une période de combats à leur actif, il avait un grand respect des hommes, et je pense, derrière tout cela, un grand respect de leur vie. Je l’imaginais bien capable de sacrifier des vies par respect des ordres reçus, mais tout aussi soucieux de ne pas les exposer inutilement.

Lorsque s’approcha la fin de mon temps de service, nous fûmes amenés à produire quelques performances sportives, sans doute pour évaluer quels hommes nous étions devenus. Parmi celles-ci, il fallait courir 10 kilomètres, distance qui ne paraissait énorme. Nous partîmes sur le stade, capitaine en tête avec un ou deux sous-officiers, les autres ayant trouvé bon de s’épargner en restant sur la touche. Au fil des tours du stade, les distances entre les coureurs augmentaient. Il y eut des abandons, et ceux qui finirent dans des temps raisonnables. Sauf moi. J’étais toujours en piste, alors qu’il me restait encore un ou deux kilomètres, sous les encouragements à terminer. Mais je sentais que là, seul face à ma souffrance, l’abandon était imminent.

C’est alors que le capitaine se mit à courir devant moi. Il avait déjà fait ses dix kilomètres et était quand même un peu fatigué.
– Suis moi, me dit-il simplement.

Et, ménageant sa vitesse pour ne pas me décourager tout en maintenant une allure que je pouvais suivre, au prix, dois-je le dire d’efforts épouvantables comme si l’intérieur de mon corps allait se désintégrer, il me conduisit à la ligne d’arrivée.

 

Signez l’appel républicain

Il se passe de drôles de choses dans notre République. L’actuel Président avait bien promis la rupture. Rupture il y a, mais pas seulement telle qu’elle avait été annoncée.
Un gouvernement marginalisé, dont le travail s’avère pré-mâché par les conseillers du Prince. Rupture.
Un Président qui semble déserter la fonction, parlant tour à tour comme croyant ou comme laïc. Rupture.
Un Président qui veut mettre la politique en chiffres, comme s’il s’agissait de vendre des petits pois. Rupture.
Un Président qui entend diriger ses équipes comme un manager d’hypermarché, distribuant bons et mauvais points, primes ou sanctions. Rupture.
Un Président qui reste chef de parti et dont le domaine réservé est davantage la Mairie de Neuilly que la politique de défense. Rupture.
Un Président qui prétend substituer au débat contradictoire traditionnel entre majorité et opposition la mise en scène des divergences entre ses courtisans et ses ministres. Rupture.
Un Président qui affirme devoir être heureux pour gouverner le pays. Rupture.
Un Président qui annule ses rendez vous du soir et du matin pour vivre pleinement son couple. Rupture.

La liste est longue des stupéfiantes innovations, que, volontairement ou involontairement, Nicolas Sarkozy a introduit dans la politique présidentielle. Ce nouveau cours suscite donc des inquiétudes, une anxiété même. C’est cette anxiété, qui risque bien de s’amplifier dans les semaines et les mois à venir, que traduit l’appel républicain de dix-sept hommes et femmes politiques que nous reproduisons ci-dessous. On ne doit pas se tromper sur sa signification : si des personnalités politiques de premier plan qui ont l’habitude de s’affronter sur la scène publique depuis des années, prennent le risque de s’afficher au bas d’un même texte à quelques jours d’un scrutin dont le président lui a annoncé qu’il serait politique, si cet appel a recueilli la signature de plusieurs hommes et femmes politiques de la droite républicaine, c’est bien que le contexte politique créé par huit mois de sarkozysme est totalement inédit.
A lire. A méditer.
Avant d’agir ?

Pour une vigilance républicaine

Les soussignés se réclament de sensibilités très diverses, et ils ont sur un certain nombre de sujets importants des positions très différentes, mais ils ont malgré tout en commun un certain nombre de convictions et de valeurs qu’ils entendent réaffirmer.
– Leur attachement au principe républicain et, en conséquence, leur refus de toute dérive vers une forme de pouvoir purement personnel confinant à la monarchie élective.
– Leur attachement aux fondamentaux d’une laïcité ferme et tolérante, gage de la paix civile.
– Leur attachement à l’indépendance de la presse et au pluralisme de l’information.
– Leur attachement aux grandes options qui ont guidé, depuis cinquante ans, au-delà des clivages partisans, une politique étrangère digne, attachée à la défense du droit des peuples et soucieuse de préserver l’indépendance nationale et de construire une Europe propre à relever les défis du XXI° siècle.

Au-delà de leurs divergences, les soussignés tiennent à rappeler leur engagement à défendre, séparément ou ensemble, ces impératifs, comme toujours cela fut fait au cours de l’Histoire de la République.

Pierre Lefranc, ancien chef de cabinet du Général de Gaulle
Dominique de Villepin, ancien Premier ministre
Ségolène Royal, ancien ministre, Présidente de la région Poitou-Charentes
François Bayrou, ancien ministre, député des Pyrénées-Atmantiques
Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre
Corinne Lepage, ancien ministre
Nicolas Dupont-AIgnan, député de l’Essonne
Bertrand Delanoë, maire de Paris
Maurice Leroy, député de Loir-et-Cher
Nöel Mamère, député de la Gironde
Jean-Christophe Lagarde, député de la Seine-Saint-Denis
Marielle de Sarnez, conseillère de Paris
André Gérin, député du Rhône
Arnaud Montebourg, député de la Saône-et-Loire
Jacqueline Gourault, sénatrice du Loir-et-Cher
Jean-Pierre Brard, député de la Seine-Saint-Denis
Jean-Paul Bled, président des Cercles universitaires d’études et de recherches gauliennes

Pour signer: cliquer ici

La découverte ou l’ignorance (Morvan Lebesque)

Le breton est-il ma langue maternelle ?
Non ! Je suis né à Nantes où on n’le parle pas.
Suis-je même breton ???… Vraiment, je le crois…
Mais de pur race !!!… Qu’en sais-je et qu’importe ?
Séparatiste ? Autonomiste ? Régionaliste ?
Oui et non… Différent…
Mais alors, vous n’comprenez plus :
Qu’appellons-nous être breton,
Et d’abord, pourquoi l’être ?

Français d’état civil, je suis nommé français,
J’assume à chaque instant ma situation de français.
Mon appartenance à la Bretagne
N’est en revanche qu’une qualité facultative
Que je peux parfaitement renier ou méconnaître…

Je l’ai d’ailleurs fait…
J’ai longtemps ignoré que j’étais breton…
Français sans problème,
Il me faut donc vivre la Bretagne en surplus
Et pour mieux dire en conscience…
Si je perds cette conscience,
La Bretagne cesse d’être en moi.
Si tous les bretons la perdent,
Elle cesse absolument d’être…

La Bretagne n’a pas de papiers,
Elle n’existe que si à chaque génération
Des hommes se reconnaissent bretons…

A cette heure, des enfants naissent en Bretagne…
Seront-ils bretons ? Nul ne le sait…
A chacun, l’âge venu, la découverte… ou l’ignorance

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Photo: www.voyage-webguides.com

Délivrance (Alan Stivell)

Voici venu le temps de délivrance
Loin de nous toute idée de vengeance
Nous garderons notre amitié avec le peuple de France
Mais nous abattrons les murailles honteuses
qui nous empêchent de regarder la mer
Les miradors qui nous interdisent nos plus proches frères
de Galles, d’Ecosse, d’Irlande
Et nous, dont le nom est connu des goélands et des cormorans,
fut banni de tous les langages humains,
de toutes les bibliothèques, de toutes les cartes terrestres
Nous ouvrirons nos cœurs
de paysans et de marins-pêcheurs à tous les peuples
de la planète Terre
Et nous offrirons nos yeux au Monde
Est-ce prétentieux de nous croire égaux ?
Est-ce trop demander que de vouloir vivre ?
Nous ferons tomber la pluie sur le monde meurtri
Et nettoyer le sang graisseux dont se nourrissent
les soi-disant puissants
Et donner à boire aux assoiffés de justice
Et les feuilles repousseront de Bretagne en Espagne
du Mali au Chili, d’Indochine en Palestine
Bretagne, centre du monde habité, tu seras un
refuge pour les oiseaux chassés pétrolés
Pour les femmes torturées en prison
Pour les vieillards bombardés
Celtie, au croisement des peuples du Nord
Et du Sud, aux confins du vieux monde et
du nouveau monde, aux frontières de la terre
et de la mer, à la limite du monde visible
et du monde invisible…

 

Alan Stivell

Le Dakar annulé ! Que fait Sarkozy ?

ceciliacroft1.1199471304.jpgVoici que la nouvelle de l’annulation du « Dakar » occupe de longues minutes sur la radio et la télévision et va occuper bien des pages de la presse demain matin. Que cette caravane polluante et pétaradante, exhibitionniste des richesses du nord et qui, au passage, écrase de temps en temps quelques africains, des enfants de préférence, soit annulée, me remplit, personnellement d’aise. Mais voici, compte tenu de l’espace médiatique qu’on lui accorde, que c’est une catastrophe nationale. Je m’étonne alors que notre Sarkozy national, habitué aux incursions africaines express, ne débarque en Mauritanie pour forcer le passage, au péril de sa vie. Imaginez comme c’eût été beau: Nicolas Sarkozy debout dans un command-car, la kalashnikov à la main, en tête d’une brigade de ministres en tenue léopard, qui ajustant une mitrailleuse, qui arborant une ceinture de grenades.

Franchement, je regrette. C’eût été spendide.

Je vois que les mécaniques présidentielles ne roulent pas sur les pistes incertaines.

Ci-joint une illustration de lovizol.com qui montre qu’il n’aurait pas dû divorcer.

Impressions marocaines

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Voilà quelques jours que j’ai envie de dire un mot de mes premières impressions marocaines. Impressions bien fugitives puisque le voyage n’a duré que quatre jours, et encore à Agadir seulement qui n’est certainement pas représentative du type et du niveau de vie marocains. En fait c’était le seul pays du Maghreb que je ne connaissais pas. J’avais des souvenirs de 30 ans d’une Algérie dominée par le F.L.N. et je me demande si les choses ont changé et si c’est le cas, dans quel sens. J’ai des souvenirs plus récents de la Tunisie, ai j’ai peur qu’elle ne se fige sous le joug de Ben Ali.
J’ai trouvé un Maroc qui m’a paru vibrer. Certes le contraste entre la richesse de certains et la grande pauvreté d’autres est bien perceptible. Mais, était-ce l’exception d’Agadir, j’ai cru pouvoir sentir les marocains un peu plus libres. En même temps, je lisais que le jeune roi introduisait lentement une petite dose de multipartisme et de démocratie. Peut-on faire mieux ou autrement sans ouvrir la porte à l’intégrisme démagogique ?
Sur un autre plan, j’ai rencontré ce que je n’avais jamais rencontré: des mouettes comme en Bretagne et des palmiers, comme dans le désert. Cohabitation inattendue pour moi (et sans doute si banale pour d’autres). Et puis une image, que je trouvais le matin en sortant de la chambre: un coin de mer, des maisons blanches et bleues aux couleurs locales, un brin de palmeraie (avec dattes) et le sentiment que la vie est plus heureuse quand le soleil brille.

Mesurer la « diversité » et ses effets

indien.1194399812.jpgDans la nouvelle loi sur l’immigration, figure un amendement (63) qui autorise les statistiques sur la « diversité ». Disons, comme on a pris l’habitude, sur certains sujets, de ne pas appeler un chat un chat, disons donc de permettre que des variables concernant la nationalité et peut-être des variables ethniques puissent être stockées. Cette information pourrait alors figurer dans des bases de données afin de pouvoir être croisée avec d’autres dans des études.
A première vue, ceci pourrait faire bondir au nom de sacro-saintes discriminations.
Et pourtant…
Lorsqu’on veut étudier si des noirs ou des beurs sont plus ou moins bien acceptés dans des discothèques, on présente à la porte des noirs ou des beurs pour voir ce qui se passe. Alors, si l’on veut étudier, par exemple, l’intégration sociale et professionnelle des populations d’origine malienne vivant dans des cités HLM et la comparer à celle des personnes d’autres nationalités ou d’autres origines nationales, il faut bien qu’on dispose de l’indication de la nationalité.
De même, si l’on veut savoir s’il y a des différences (emploi, études, rémunérations, par exemple) entre les personnes de nationalité française nées en Algérie et les personnes vivant en France, mais de nationalité algérienne, il faut bien que la nationalité et l’origine ethnique soit connue. J’irais plus loin: imaginons qu’un organisme HLM ait une véritable politique de mixité de peuplement, il est peut-être utile de ne pas mettre dans les mêmes cages d’escalier des proches des nationaux qui ont entre eux de lourds contentieux historiques: des Kurdes et des Turcs, par exemple. Et même simplement parce qu’il faut savoir si le brassage ethnique est une bonne chose et, si c’est le cas, quelles en sont les limites.
C’est ainsi qu’au motif d’empêcher une discrimination qui se produit de toute façon sur des critères plus ou moins subjectifs, on empêche toute investigation scientifique et rigoureuse sur ces sujets. Et plutôt que de se voiler la face, comme certains sont tentés, souvent et stupidement, de le faire, n’est-il pas plus raisonnable d’affronter, le front haut et le verbe sain, les réalités sociologiques ?
La science et la connaissance ne peuvent s’embarrasser de telles hypocrisies.
Mort aux cons.

Forgeard fais gaffe à toi

forgeardred.1193267646.jpgJ’ai rencontré hier un citoyen qui est tellement scandalisé par le comportement de Forgeard qu’il se sent prêt, m’a-t-il dit, à lui casser la gueule s’il le croise.

Dans la foulée, je lancerais bien une bonne petite fatwa citoyenne pour qu’effectivement, le dit Forgeard (et pourquoi pas ses répugnants camarades), se fasse bien patater la face.

Ce serait bien bon.

Forgeard tu es en grand péril, vieille fripouille…