Syrie…

Syrie…

Il n’y a plus de mots assez forts pour dire ce que l’on ressent à l’énoncé quotidien du nombre de victimes d’une répression aussi sauvage, d’un désir populaire de liberté. On raconte qu’on torture, qu’on mutile et qu’on tue des enfants. Je ne suis pas certain que les nazis aient été aussi barbares ! On dit qu’on tire sur les véhicules qui transportent des blessés. On dit que, dans certains hôpitaux, on mutile au lieu de soigner ! On dit qu’on tire au canon sur les maisons ! On dit qu’on poursuit les médecins pour les arrêter et les torturer ou les tuer !
On attend que la Ligue Arabe fasse quelque chose. On attend que la « Communauté Internationale », comme l’on dit, fasse quelque chose. Les politiques s’émeuvent, condamnent, pendant qu’on tue encore et encore. Qui viendra au secours des insurgés syriens ? Qu’a-t-on fait de ce « droit d’ingérence » qui avait cours, il n’y a pas si longtemps ? Et comment les syriens pourraient comprendre qu’on soit intervenu en Libye et pas chez eux ?
Il est temps de se passer des russes et des chinois. Reste-t-il si peu de choses de l’ONU pour qu’on reste là, sans rien faire ?
En d’autres temps, il y eut des Brigades Internationales pour venir en aide aux Républicains Espagnols. N’y a-t-il donc personne, dans les pays arabes pour commencer, pour former de telles brigades auxquelles l’ONU ne pourra qu’apporter son soutien, veto ou non des russes et des chinois ?

Le monde est vomissure.

Bakounine