Le 11 septembre 1973

Le 11 septembre 1973

Le 11 septembre 1973, au Chili, le gouvernement démocratique de Salvador Allende fut renversé par un coup d’état militaire dirigé par Augusto Pinochet. On a de bonnes raisons de croire que ce coup d’état a été soutenu, sinon organisé, en sous-main, par certaines multinationales, la CIA et par le gouvernement des Etats-Unis. Le Président état alors Richard Nixon.

« « Le 14 septembre, Agustín Edwards Eastman, l’homme le plus riche du Chili à l’époque, rencontre Nelson Rockefeller afin de demander de l’assistance. Le lendemain, Edwards rencontre Richard Helms, directeur de la CIA, et le soir les deux hommes se retrouvent à la Maison blanche, à Washington. Richard Nixon réagit très durement à la perspective inattendue de la victoire d’Allende, que les services américains avaient mal appréciée. Il ordonne alors d’éviter qu’Allende devienne président. La CIA met en place un plan pour empêcher qu’Allende prenne ses fonctions grâce au vote du Congrès, prévu pour le 24 octobre, plan parfois connu comme le Track One. Parallèlement Nixon demande la promotion d’un coup d’État à travers une autre procédure en cercle restreint, pour éviter de passer par le département d’État (ministère des affaires étrangères) qu’il estime incompétent et court-circuiter l’ambassadeur, c’est le Track Two :
• Le Track One (aussi connu sous le nom de «gambito Frei») a pour objectif de faire élire Alessandri par le Congrès. Une fois élu, ce dernier renoncerait à sa charge et de nouvelles élections où la droite soutiendrait alors Eduardo Frei seraient organisées. Cependant, ce plan n’a pas fonctionné. La DC et l’UP sont arrivées à une entente après la victoire d’Allende et l’on révèle l’existence d’un pacte secret entre les deux candidats de gauche (Tomic et Allende). Dans ce pacte chacun renonce à la victoire de l’autre si les différences de votes sont supérieures à 5 000, et celle d’Alessandri seulement si elle est supérieure à 100 000 votes. Finalement, pour accorder son support lors du vote du Congrès, la démocratie chrétienne exige la promesse qu’Allende respectera la constitution et les libertés fondamentales.
• Le Track Two consistait à inciter les forces armées chiliennes à intervenir et annuler les élections. Le général Roberto Viaux devait mettre en place ce plan. La sédition au sein de l’armée chilienne fut favorisée en coordination avec le mouvement d’extrême-droite Patrie et Liberté]. Les États-Unis avaient renoncé à mettre en œuvre ce plan quand le 22 octobre 1970 Roberto Viaux passe à l’action : le chef d’état-major Schneider, susceptible de s’opposer à un coup d’État est grièvement blessé par les éléments séditieux menés par le général Roberto Viaux, lors d’une tentative d’enlèvement. Bien que son chauffeur l’ait amené dans un hôpital militaire, il allait mourir le 25 octobre. Les circonstances de sa mort entraînent une large condamnation de la population et éloignent la possibilité d’un putsch. » (Wikipedia, http://fr.wikipedia.org/wiki/Salvador_Allende).

Dans son discours devant l’ONU, en décembre 1972, Salvador Allende avait notamment déclaré :
 » Nous sommes face à un véritable conflit entre les multinationales et les Etats. Ceux-ci ne sont plus maîtres de leurs décisions fondamentales, politiques, économiques et militaires à cause de multinationales qui ne dépendent d’aucun Etat. Elles opèrent sans assumer leurs responsabilités et ne sont contrôlées par aucun parlement ni par aucune instance représentative de l’intérêt général.
En un mot, c’est la structure politique du monde qui est ébranlée. Les grandes entreprises multinationales nuisent aux intérêts des pays en voie de développement. Leurs activités asservissantes et incontrôlées nuisent aussi aux pays industrialisés où elles s’installent « 

Le coup d’état du 11 septembre au Chili, dans lequel les USA ont été impliqués, a provoqué la mort de plus de 3000 personnes, sans compter les « disparitions » qui suivirent pendant les longues années de la dictature d’Augusto Pinochet.

L’attentat du World Trade Center du 11 septembre 2011 n’a provoqué « que » 2750 victimes.

Bakounine

1 commentaire pour l’instant

lux Publié le12h29 - 11 septembre 2011

40 ans plus tard et « à froid »il est impossible de concevoir le séisme politique que représentait pour les USA (et d’ailleurs aussi pour les démocraties occidentales) l’arrivée au pouvoir d’un marxiste pur jus comme Allende, en pleine période d’expansion de l’Union soviétique et de guerre du Viet-nam !