La richesse mondiale aux mains des joueurs de roulette russe

La richesse mondiale aux mains des joueurs de roulette russe

Autrefois, au temps des parités fixes, on dévaluait dans la nuit du dimanche au lundi. A l’ouverture de la bourse, la monnaie avait perdu un certain pourcentage de sa valeur. Les prêteurs s’étaient fait baiser. Ce n’était pas très honnête. C’était comme ça.
Aussi, avait-on inventé des emprunts dont la valeur était indexée sur l’or. Les états perdaient la main puisque indexation sur un critère indépendant. Du coup, les créanciers se firent des pudenda in aurum.
Le libéralisme a laissé le soin d’établir les cotes aux « marchés ». Que sont les marchés ? Une bande d’hystériques infantiles qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et qui étaient absents le jour de la distribution des cerveaux rationnels. Quand les choses ne vont pas trop bien, ils ne serrent pas les fesses. Ils pissent et chient de peur la diarrhée verte sous la conduite de quelques gourous autoproclamés experts.
Comme les états ont abandonné tout pouvoir sur ce sujet, ils n’ont plus qu’à renter dans les épaules leurs têtes inondées de pisse et de diarrhée verte.
Et, pendant ce temps-là, quelques plus malins que les autres, spéculent à la hausse ou à la baisse selon le sens du courant et se les font encore in aurum tout en dépossédant les citoyens les plus pauvres de leur dernier morceau de pain.
C’est amoral. C’est odieux. Et tous les chefs d’état du monde se lamentent impuissants en faisant de grands gestes inutiles.

Bakounine