
Quand on y va, on y va !
Voici un président qui se prétend réformateur, notamment réformateur du mille-feuilles. Et voilà qu’il commence par le mauvais bout. Personne ne trouvait qu’il y avait trop de régions en France, sauf l’histoire des haute et basse Normandie. Petit sujet à vite régler. Même la Bourgogne et la Franche Comté ne donnaient de convulsions à quiconque. Les régions actuelles, comparées à ce qu’on observe dans la plupart des autres pays européens n’étaient guère trop grandes ou trop petites.
Par contre, sérieuse est la question des 36000 communes. Sérieuse est la question des plus de 90 départements, sans compter tous les intermédiaires, pays, communautés et autres intercommunalités dont l’effet le plus visible est de faire augmenter les impôts.
Mais voilà, pour faire cela, il fallait se prendre de face tous les maires, tous les conseillers municipaux, tous les conseillers généraux et toutes ces sortes d’élus qui prospèrent là où l’indemnité est substantielle et le pouvoir imaginaire conséquent. Cela faisait au moins 200000 hurleurs. Et Hollande n’aime pas qu’on hurle. Il est un homme de consensus, un homme de pas grand-chose, peut être un homme de rien.
Il a donc choisi, entre le fromage et la poire, de redessiner les régions à la grotesque, espérant en secret que, pendant qu’on pousserait des hauts cris sur le sujet, pendant que Beauvais et Reims ou Poitiers et Orléans se foutraient sur la gueule, on ferait moins attention aux sujets qui fâchent comme le chômage, les impôts, la prosternation devant Merkel et autres pandémoniums européens.
Il a choisi de ne rien réformer en vrai, en vrai de vrai. Si ! On attend avec impatience la création des sous préfectures de région. Ça, c’est une vraie réforme ! Qu’est-ce qu’il attend.
1063 – 04/06/2014
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