Hollande: c’est DSK sans le pénis

Hollande: c’est DSK sans le pénis

C’est décidé. Nous sommes quelques uns et peut-être beaucoup qui avons décidé de ne pas voter plus pour Hollande que pour DSK. Et nous avons décidé aussi, de ne pas nous laisser intimider par le discours culpabilisateur annonçant un deuxième tour entre Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy.
Pour que cela n’arrive pas, le Parti socialiste n’a qu’à présenter un candidat où une candidate pour lequel la gauche pourra voter, c’est-à-dire un candidat de gauche qui parle de sujets de gauche au peuple de gauche. En proposant un candidat socialiste de centre-droit, le Parti Socialiste se tire une balle dans la tête. D’ailleurs, il a l’habitude. On attendait Jospin et on a eu Le Pen. Comment les socialistes ont-ils pu laisser Jospin s’enferrer comme il l’a fait ? On attendait Ségolène, on la disait gagnante à 54% et au final, elle a perdu. Elle a perdu parce que ceux-là même qui se haussent du col aujourd’hui pour venir sur le devant de la scène, avaient chié dans ses bottes.
Voilà quatre ans que Sarkozy sévit. Peut-on imaginer que Ségolène eût fait pire à sa place ?
Le Parti Socialiste risque de perdre de nouveau parce qu’il produit un discours inaudible pour les électeurs.
Car le grand sujet est là : quid du capitalisme, du libéralisme, de l’europisme, qui organisent le pillage des richesses du travail vers les fonds de pension américains en garnissant des poches des complices avec de gras bonus ? Car c’est le véritable discours de gauche, celui qui se tient auprès des travailleurs et qui refuse de se placer dans le cadre d’une économie de marché. Dans cette question, il y a une ligne de démarcation qui passe dans le Parti Socialiste, dans les écologistes (Cohn Bendit a vraiment baissé !) et même quelque part dans l’UMP.
C’est ainsi que la vraie gauche s’organise autour d’une pincée de Socialistes, d’un bon nombre d’écologistes (dont les altermondialistes, par exemple), du Parti de Gauche et des communistes. La cohérence n’est pas excellente, mais il y a un bon dénominateur commun. C’est là que se trouvent les vraies racines d’un programme de gauche. Exit DSK, exit Hollande !
La vraie candidature unificatrice devrait non seulement présenter un Programme Commun négocié avec ses alliés potentiels, mais aussi annoncer l’équipe gouvernementale qui le mettra en œuvre en cas de victoire. C’est-à-dire annoncer qu’Eva Joly serait Ministre de la Justice, par exemple, et que Mélenchon se verrait confier tel ou tel ministère, etc., etc.. Il ne reste plus qu’à se demander quel candidat socialiste semble le plus capable de négocier à l’avance, un programme et une équipe de vraie gauche. Pour l’heure, on voit au moins qui en serait incapable. DSK est le premier d’entre eux, Hollande est le second.
De toute façon, Hollande, c’est DSK sans le pénis.

 

 

Bakounine

1 commentaire pour l’instant

Gavroche Publié le18h16 - 19 juillet 2011

Et pourquoi faudrait y que ce soit un candidat socialiste ?

« Car c’est le véritable discours de gauche, celui qui se tient auprès des travailleurs et qui refuse de se placer dans le cadre d’une économie de marché. »

Jusqu’à preuve du contraire tous s’inscrivent dans une économie de marché….