Boutin aurait dit qu’elle donnait la moitié de ses revenus aux pauvres comme Saint martin fit avec son manteau, on l’aurait peut-être un peu excusée. Mais voilà. Elle se goinfrait seule de ses 18000 euros mensuels. Longtemps qu’elle n’avait pas relu son évangile ! C’est légal, mais c’est vilain. Surtout en ces temps de crise et de rigueur où l’on annonce au peuple qu’il va en chier. Mais même si le Canard Enchaîné débusquait un de ces prévaricateurs, à raison d’un par semaine durant 10 ans, cela n’en ferait que 520. Ils sont bien plus nombreux.
Combien sont-ils à gagner bien plus qu’ils ne méritent ? Il y a tous ces politiques, enfin les gros, qui cumulent indemnités, qui ne sont pas toujours imposables, avec des retraites et encore des indemnités, et puis des avantages en nature et qui voyagent en première classe gratis, etc, etc. Pauvre Boutin ! Elle ne doit pas être la pire. Il y en a beaucoup qui sont trop gras pour être honnêtes. Et puis il y a tous ceux qu’on a découvert ces dernières années. Les bonus, les retraites « chapeau », les jetons de présence. Sans compter tout ce qu’ils cachent à l’ISF et qui se cache dans les banques des îles Caïman, nom prédestiné pour ces pilleurs de monde. Et puis, il y a le fameux « Bouclier Fiscal ». A une certaine époque le Parti Communiste avait lancé l’idée: « au delà d’une certaine somme, on prend tout ». Et maintenant, au delà du seuil du bouclier, on ne prend rien.
Boutin gagne en 10 mois de quoi s’acheter une maison modeste. Comme celle que la majorité des français peuvent tout juste acheter en empruntant sur 25 ans. On croit rêver ! Et les gens qui font des calculs sérieux, genre INSEE, montrent que les inégalités sociales croissent en France. On va bientôt ressembler aux Etats Unis avant qu’Obama ne fasse mettre en place un système de Sécurité Sociale. Quand on prononce ce dernier terme, on oublie ce que veulent dire les mots: « sécurité » et « sociale ». On en a oublié le sens, comme ceux de « Liberté, Egalité et Fraternité » .On découvre souvent qu’à force de subterfuges plus ou moins légaux, certains gros en arrivent à ne pas payer d’impôt ! On ne sait pas où ils ont mis la fraternité. Ou plutôt on ne le sait que trop.
Voilà 65 ans que je regarde la France. Pendant toutes ces années, le niveau de vie a augmenté. Mais les disparités ont augmenté aussi. Et la mobilisation politique et syndicale, elle, a diminué. L’après guerre a été scandé par de grandes grèves. Maintenant les syndicats peinent à réunir 500000 personnes dans toute la France.
Va-t-on continuer à rester de marbre devant ces scandales nombreux ?
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