Carlos, le Président et la Commission

Carlos, le Président et la Commission

Il était une fois un Président Directeur Général de Renault qui voulait expatrier encore davantage de constructions de voitures populaires en Turquie. Il voulait cela pour augmenter encore son profit parce que les travailleurs de Turquie coûtaient moins cher. Les travailleurs de Turquie sont moins bien payés, ont moins d’avantages sociaux que les travailleurs de France.

Il était une fois un Président de la Répubique, grand adepte du libéralisme, qui ne voulait entendre parler que de libre, saine et dure concurrence qui a pour effet salutaire de faire baisser les prix. Ce Président idolâtrait la Constitution Européenne ou plutôt son Traité de Lisbonne qui organisait cette concurrence sauvage à l’intérieur de l’espace de Marché Commun Européen.

Il était aussi que ce Président avait déjà un peu triché parce qu’il avait refilé de l’argent de l’état à Renault. S’il avait suivi ses principes, il n’aurait pas dû le faire. Mais s’il ne le faisait pas, l’industrie automobile de France se ramassait la gueule avec tout son cortège d’incidents économiques et de chômage y compris chez les sous-traitants.

Et voici que le Président s’énerve d’avoir donné tout ce fric pour voir, au final, les emplois filer en Turquie. Et voici que ce Président se met en tête de faire pression sur l’autre Président pour qu’il ne mette pas en oeuvre son plan libéral scélérat.

Mais voici que la Commission Européenne se met à critiquer le Président (de France) parce qu’il entrave la libre concurrence avec une certaine forme de protectionnisme.

Moralité : faire une politique économique en fonction de grands principes libéraux, sans tenir compte de l’intéret des peuples, c’est de la connerie.

Autre moralité : le Traité de Lisbonne est un instrument de torture économique des peuples qui ne marche pas vraiment  et que ses thuriféraires ne peuvent même pas appliquer complètement.

Bakounine