Passé-passons-dépassée
Je passe sur mon passé d’hier : enseignant-chercheur dans une université prestigieuse, et comme ma fonction l’indique, partageant mon temps entre enseignement et recherche.
Je passe sur mon présent : partageant mon temps entre enseignement, administration de l’enseignement et administration de la recherche, recherche de financements (bac plus 8 certes, mais pas de comptabilité ni de finances, on apprend à tout âge, passons…), et recherche pour ce qui reste = quelques bouts d’heures par ci par là, idéal pour entamer une réflexion approfondie ! Chapeau pourtant, malgré ça la recherche française, même universitaire, se défend bien au niveau mondial. Passons, encore, c’est de toute façon le passé.
Je ne passe pas sur mon futur annoncé, je suis dépassée : si j’ai de la chance, si mon président d’université apprécie ce que je fais, ou mes grimaces, j’enseignerais moins et aurais plus de temps pour faire de la recherche… super, mais sinon ? Si un autre a fait une plus belle grimace (préparez les miroirs dans tous les labos, moi je cacherai le mien, il faut toujours se méfier de ses collègues !!!) ou si mon président change et qu’il préfère d’autres grimaces ? Bravo à lui/elle (mince, j’aurais du lui casser son miroir l’autre fois) et dommage pour moi, c’est moi qui ferais les heures d’enseignement dont il/elle sera déchargé/e… plus le temps de m’entraîner aux grimaces…aïe äie aïe, l’an prochain, j’aurais encore plus d’heures d’enseignement à assurer pour récompenser les gagnants au concours de grimaces et moi qui aimais enseigner, ça devient ma punition…
J’arrête, si jamais mon président décidait vraiment de m’accorder une décharge sur la base du nombre de grimaces que je suis capable de faire, il faut que je m’entraîne !
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