Disons-le franchement : Ingrid Betancourt m’a beaucoup déçu.
Mais c’est de ma faute.
Voilà une femme pour laquelle j’avis développé une profonde affection comme des millions d’autres l’in fait en ce monde. Et ceci sans l’avoir jamais connue car son nom est parvenu jusqu’à moi bien après son enlèvement. Que savais-je d’elle ? Rien, juste que c’était une personne aux idées solides et obstinées que des méchants avaient enlevée et qu’ils détenaient depuis déjà des années.
Et pus voilà qu’on la libère. Et c’est un peu comme une femme qu’on a désiré et qui enfin s’offre à partager votre amour. Sauf qu’on n’avait pas pris soin de s’assurer avant qu’on était philosophiquement en accord. Comme une maîtresse que je découvrirais raciste et fasciste.
Non point qu’Ingrid Betancourt fut le moins du monde. Bien sûr que non ! Mais elle est catho à un point … Et voilà qu’au lieu de garder cela dans sa sphère privée, elle déballe : la prière tout au long de son enlèvement, on peut comprendre. Mais après : Lourdes ! Aie, aie, aie ! Et le pape ! Mais qu’a à voir le pape dans sa libération.
Et, cerise amère sur le gâteau, Sarkozy. Le gentil Sarkozy par ci, le mignon Sarko par là, et que je t’aime et que je te bise ! Bien sûr, fallait-il remercier, mais pas à ce point. Car, sans l’activité des millions de bénévoles et de sympathisants, Sarkozy n’aurait jamais rien su et n’aurait rien fait.
Ingrid, bien sûr, je vous pardonne. Au fond c’est de ma faute. Je n’aurais jamais dû tant vous aimer et me contenter du strict militantisme pour une cause plus politique qu’humanitaire. J’aurais dû être froid et calculateur comme ceux qui ont pensé qu’il valait mieux vous libérer que vous tuer.
Il va falloir se remuer le derche pour les milliers d’autres qui sont encore détenus. Pas facile, maintenant que l’éréthisme est tombé
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