J’entends à la radio que la loi sur le « racolage passif » mène la vie dure aux putes que les flics arrêtent sans débander, compliquant leur travail et leur vie à l’excés. Du coup, elles sont obligées de se replier dans des endroits où on les laisse un peu travailler. Malheureusement ces endroits sont éloignés, comme les bois. Et naturellement ces endroits sont moins sûrs, sachant qu’il y a des gros cons assez minables et cons et encore minables et cons pour s’attaquer connement à ces femmes sans défense. Sans compter la pression ou la menace plus forte, en ces lieux isolés, pour se soumettre à des rapports sexuels sans préservatifs au péril de leur vie. Du coup, une certaine race de poissons pas frais ramènent leur satanée « protection ». Voilà comment des lois à la con, votées à la hâte, produisent des effets inattendus et débiles. Et l’on ne me fera pas croire que tous les votants de cette putain de loi ne s’en sont jamais offert une.
L’avouerai-je ? J’ai toujours eu une certaine tendresse pour les putes quoique n’en ayant jamais fait usage, au moins jusqu’à ce jour. Mais le racolage ne m’a jamais incommodé. Il est toujours facile de décliner l’offre avec un sourire, voire de changer de trottoir, voire de changer de quartier. Sans compter que, soyons sincères, nous, les hommes, ne refusons jamais de jeter un coup d’oeil sur des formes presque dévoilées.
Alors, en hommage à ces personnes qui méritent autant de respect que chacun d’entre nous, je vous offre, au risque du non-respect du droit d’auteur, deux textes de chanson. Mais je crois pouvoir penser que leurs auteurs ne me le reprocheront point.
Si le premier vous est certainement connu, prenez la peine de lire le second… Il est poignant !
La complainte des filles de joie
Bien que ces vaches de bourgeois
Les appell’nt des filles de joie
C’est pas tous les jours qu’ell’s rigolent
Parole, parole
C’est pas tous les jours qu’elles rigolent
Car, même avec des pieds de grues
Fair’ les cents pas le long des rues
C’est fatigant pour les guibolles
Parole, parole
C’est fatigant pour les guibolles
Non seulement ell’s ont des cors
Des œils-de-perdrix, mais encor
C’est fou ce qu’ell’s usent de grolles
Parole, parole
C’est fou ce qu’ell’s usent de grolles
Y a des clients, y a des salauds
Qui se trempent jamais dans l’eau
Faut pourtant qu’elles les cajolent
Parole, parole
Faut pourtant qu’elles les cajolent
Qu’ell’s leur fassent la courte échelle
Pour monter au septième ciel
Les sous, croyez pas qu’ell’s les volent
Parole, parole
Les sous, croyez pas qu’ell’s les volent
Ell’s sont méprisées du public
Ell’s sont bousculées par les flics
Et menacées de la vérole
Parole, parole
Et menacées de la vérole
Bien qu’tout’ la vie ell’s fass’nt l’amour
Qu’ell’s se marient vingt fois par jour
La noce est jamais pour leur fiole
Parole, parole
La noce est jamais pour leur fiole
Fils de pécore et de minus
Ris par de la pauvre Vénus
La pauvre vieille casserole
Parole, parole
La pauvre vieille casserole
Il s’en fallait de peu, mon cher
Que cett’ putain ne fût ta mère
Cette putain dont tu rigoles
Parole, parole
Cette putain dont tu rigoles
Georges Brassens
Vas rejoindre ta femme
Vas rejoindre ta femme, maintenant
Que t’as eu ton plaisir
Que j’ai eu mon argent
Allez, j’vais pas t’retenir
Je sors de ton camion
T’as eu ton aventure
Remonte ton pantalon
Rattache ta ceinture
Puis boucle l’autre ceinture
Puis sois prudent, petit con
Et boucle-la, bien sûr
Rendu à la maison
Vas rejoindre ton monde, maintenant
Qu’t’as maté ma poitrine
En te contrefichant
De ma mauvaise mine
Vas prendre ta douche, monsieur
Vas faire le beau, le propre
J’imagine que c’est mieux
Que de faire la salope
T’es en retard, mon vieux
Vas rejoindre ta femme, dépêche
J’suis convaincue qu’tu veux
Que ta salade soit fraîche
Mon cul, ça, tu t’en fous
Allez, pourvu qu’tu puisses
Me fouiller tout partout
Et me gifler les cuisses
Pourvu que j’obéisse
Pendant ces longues minutes
Le temps que ça finisse
Le temps de faire la pute
Vas rejoindre ta douce, maintenant
Que t’as craché tes sous
Vas donc te mettre à genoux
Jouer avec tes enfants
Moi, quand j’me mets à genoux
Je joue avec des grands
Je n’m’amuse pas beaucoup
Mais je fais bien semblant
Vas donc rejoindre tes proches
Maintenant qu’t’es soulagé
Qu’tu t’es vidé les poches
Et que tu m’donnes congé
Allez, j’m’en vais tout de suite
Je vais t’laisser reprendre
Ton petit train-train, fais vite
Ta famille va t’attendre
Toi, quand tu réalises
Ton plus récent fantasme
Tu t’déculpabilise
En brandissant tes piastres
Et tu retournes, tranquille
A ta petite vie rangée
Là-bas, dans l’ouest de l’île
Derrière tes peupliers
Quand tu pars en camping
A la pêche à la truite
Lorsque tu lances ta ligne
Moi, j’en renifle dix-huit
Mais tu t’en fous, bien sûr
Tu fais d’mal à personne
Même que l’argent qu’tu m’donnes
Me fera une bonne piqûre
Et je serai bien, comme toi
Lorsque tu t’assoiras
Devant le bon repas
Qu’elle te servira… !
Pardon si j’te méprise
Mais tu me le rend bien
Retourne à ton église
Et dis à Dieu qu’j’m’en viens…
Lynda Lemay
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