
Tu parles, tu parles…
c’est tout ce que tu sais faire
On pouvait s’attendre à autre chose. La campagne électorale avait montré un homme décalé et déterminé, face, notamment à l’hégémonie des puissances économiques que sont les grandes multinationales, les banques et… la Commission Européenne. On s’attendait donc à ce qu’un gouvernement de gauche s’attaque à la « crise » avec force et détermination.
Cette attitude devait passer par la recherche de solutions originales, voire transgressives afin, notamment, de créer de l’emploi.
Aujourd’hui, c’est tout le contraire qui se passe. Le président de la République a choisi un Premier Ministre servile pour lequel la moindre ébauche de contestation de l’idéologie dominante est péché mortel. La rébellion est bien édulcorée et la soumission à la vision économique européenne est totale. Cette politique qui est une politique de rigueur masquée produit une baisse de l’activité économique et une augmentation du chômage. La baisse de l’activité entraîne une baisse des rentrées fiscales et des cotisations sociales. Le chômage entraîne une baisse de la consommation, les clients se tournant, de surcroît vers les produits bon marché, donc importés pour l’essentiel.
L’un des aspects visibles de ce mensonge est la création d’un Ministère du Redressement Productif qui s’est d’abord cru le droit d’exister, mais dont les volontés ont été réduites à des gesticulations et des pantalonnades avant qu’on ne les range à la niche. L’idée de nationaliser un bout de quelque chose a provoqué un effroi total.
Un véritable gouvernement de gauche aurait dû comprendre que le plus urgent n’était pas de rembourser la dette, mais de créer la richesse nationale qui permettrait de le faire. Ce qui conduisait à faire fi des pressions dogmatiques des pays européens et notamment de l’Allemagne. De tous temps, la Grande Bretagne a su le faire. Elle s’est organisée un statut qui ne nuit pas à son intérêt national et qu’il a bien fallu accepter.
Le gouvernement de François Hollande manque totalement d’imagination, au point que ce n’est pas un gouvernement de gauche car il ne fait ni plus ni moins que ce que la droite aurait fait. Il s’amuse avec la loi sur le mariage des homosexuels. Le Ministre de l’Education, plus péremptoire, tu meurs, tant pressé qu’il est de laisser sa trace dans l’Histoire est en train de bordéliser l’école et l’apprentissage (1) par des réformes hâtivement préparées. Le Premier Ministre s’entête sur un projet d’aéroport coûteux, inutile et contesté, ce qui occupe les media. Des interventions militaires en Afrique viennent opportunément détourner les regards de la situation économique.
Mais le peuple n’est pas fou. Le Président et le Premier Ministre s’écrabouillent dans les sondages.
Mais le peuple dérouille, aussi : 100000 emplois supprimés en 2012, selon l’INSEE !
(1) Cf. Segolène Royal
1082 – 18/03/2013
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