La réforme des régimes spéciaux

La réforme des régimes spéciaux

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Disons-le tout net: il n’est pas normal qu’un agent de la SNCF touche une retraite à taux plein à 55, voire 50 ans. Mais soyons tout aussi net: c’est bien la lâcheté des gouvernements en place depuis diablement longtemps qui a conduit à cette aberration. Lorsque la traction électrique est apparue, on aurait pu, aussitôt, faire la part entre les mécaniciens vapeur et les autres. Etc, etc… Les exemples sont légions des bureaucrates des charbonnages traités à peine moins bien que les mineurs de fond.
Il est vrai que cette lâcheté tient aussi au fait qu’on a laissé perdurer pendant longtemps une inégalité de rémunérations qui justifiait sécurité de l’emploi et retraite précoce, au lieu de faire les choses proprement. C’est ainsi: la lâcheté engendre la lâcheté, l’incurie engendre l’incurie, le clientélisme engendre la connerie et la connerie engendre la connerie.
Et comme ceux qui nous gouvernent depuis quelques temps n’ont pas l’habitude de faire dans la dentelle, il vont faire du violent, et alors qu’il faudrait doucement chevaucher sur la légitimité de la justice sociale, ils vont s’acharner sur l’avantage illégitime. De cette façon, ils vont culpabiliser. et des gens culpabilisés deviennent vite peu ouverts au dialogue.
sans compter qu’un certain nombre de gens (dont je suis) ne manqueraient pas de se réjouir si Sarko se croûtait sur ce sujet.

Bakounine

2 commentaires

totem Publié le22h13 - 10 septembre 2007

Oui effectivement quelle différence entre le chauffeur (dans son vrai sens du terme) d’une locomotive à vapeur qui pellait 7 tonnes de charbon entre Paris et lyon, chaud devant froid derrière, et un conducteur de TGV filant à 300 à l’heure confortablement assis dans son fauteuil, on les appelle les barons du rail.

Pingouin094@yahoo.fr Publié le23h35 - 10 septembre 2007

Précisons une chose concernant les retraites de la SNCF: « la retraite à 55 ans » ne signifie pas pour autant « à taux plein ». La formule pour calculer le taux de retraite d’un cheminot est très simple : 2%*nombre d’année de cotisation, du dernier salaire sans prime.
Donc, une personne embauchée à 20 ans touchera 70% de son dernier salaire, si elle est embauchée à 23 ans, on passe à 64%, à 25 ans, 60%.
Précisions également que ce dernier salaire est compté sans les primes, lesquels peuvent représenter facilement 1/3 du dernier salaire. Le résultat est que le taux de remplacement (rapport entre le dernier salaire d’activité et le niveau de la pension) est en moyenne inférieur à la SNCF que dans le privée.

Plus de détail dans mon blog.