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N. Sarkozy et J.F. Mancel : le condamné et le président.

Extrait de l’article de Wikipedia consacré à Jean François Mancel

(http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Fran%C3%A7ois_Mancel) :
A cette époque de changement de majorité (1997), Jean-François Mancel alors président du Conseil général est l’objet d’un rapport très sévère de la Chambre Régionale de comptes de Picardie. Une série de procédures judiciaires visent alors sa gestion du département.
En 1997, M. Mancel a fait l’objet d’une information préliminaire dans « l’affaire dites des Caddies ». Entre 1989 et 1992, sous sa présidence, il lui a été reproché d’avoir effectué des dépenses personnelles par le biais du conseil général de l’Oise. Il s’agissait essentiellement d’achats par le Conseil général de denrées pour des réceptions etc… sans formalismes (pas achats de nourritures en passant par un traiteur…qui aurait délivré des factures précises) mais directement auprès de distributeur (centre commerciaux … d’où le nom d’affaire des caddies). Cette gestion fut été critiqués par la Chambre régionale des comptes, car malgré la diminution des coûts que cette forme d’approvisionnement pouvait permettre, l’absence du formalisme habituel ne facilitait pas les contrôles exercés par les autorités (notamment en ce qui concerne l’utilisation précise des achats). Au titre de président du Conseil et donc responsable de celui ci, JF Mancel a effectué un remboursement de celles-ci. Sa responsabilité personnelle n’étant pas engagée, l’affaire fut donc classée.
En 1998 il fait l’objet d’une exclusion du RPR pour avoir accepté et encouragé des désistements réciproques avec le FN lors des élections cantonales et régionales.
Cette même année, bien que ne disposant que d’une majorité relative, il préserve son siège de président de département grâce à une coalition au sein de l’assemblée départementale.
En juillet 1998, la Chambre régionale des comptes a reconnu « comptable de fait » des comptes du Conseil général de l’Oise son président JFM. En appel, il est disculpé par la Cour des Comptes qui met fin à cette accusation, sur le plan judiciaire l’infraction ouverte contre lui s’achève alors par un non lieu.
Jean-François Mancel a été mis en examen le 8 septembre 1998 pour « détournement de fonds publics » et « recel d’abus de biens sociaux » dans une affaire relatif à des commissions sur des emprunts passés ou renégociés de 1986 à 1990 avec la société Rhoddlams de Michel Pacary, un intermédiaire financier mis en examen qui affirmait avoir redistribué une partie de ses commissions, principalement au RPR. Dans cette affaire une ordonnance de non-lieu a été rendue par le juge d’instruction. M. Mancel fut donc disculpé de ces poursuites.
Puis, il était reproché à M. Mancel un conflit d’intérêts entre sa position de président du conseil général attributeur de marchés à Euro-2C et son statut d’actionnaire de la chaîne de parfumeries « Séduire » dont Euro-2C était également l’un des actionnaires. Après une condamnation en première instance par le tribunal correctionnel de Beauvais (Oise), Jean-François Mancel est relaxé le 29 novembre 2001 par la cour d’appel d’Amiens. Cet arrêt a été ensuite censuré par la Cour de cassation. Le 14 avril 2005, Jean-François Mancel est condamné par la 9e chambre de la cour d’appel de Paris à 18 mois de prison avec sursis, 30?000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité. Le 1er décembre 2005 la Cour de cassation de Paris a rejeté son pourvoi et confirmé les peines prononcées en appel. Ensuite, le 2 mars 2006, la Cour d’appel de Paris a annulé son inéligibilité tout en confirmant sa sa condamnation avec sursis et son amende. Jean-François Mancel a déféré l’arrêt de la Cour de Cassation devant la Cour européenne des droits de l’homme, ou le dossier est en instance mais aucune décision n’y a encore été rendue.

Lettre de soutien de Nicolas Sarkozy, Président de la République française

(http://www.mancelavecsarkozy.com/page8.html):
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Mon Cher Jean-François,
Nous nous connaissons depuis 1975. Depuis cette date, j’ai pu apprécier ta fidèle amitié, ton courage, ta compétence et ta mobilisation permanente au service des autres. Ensemble, nous avons traversé de rudes épreuves au service de nos convictions.
Il nous est même arrivé, un temps, de ne pas apporter notre soutien au même
candidat.

Cela n’a nui en rien à notre amitié et je n’oublierai jamais qu’au moment où je commençais une traversée du désert, tu as été le premier à me tendre une main amicale.

Je n’ai pas non plus oublié que dans mon cheminement vers la présidence de la République, tu as été l’un des premiers à m’apporter ton indéfectible soutien. Je l’ai mesuré en toutes circonstances, en tous lieux, et notamment dans mes nombreuses venues dans l’Oise qui m’ont permis d’observer à quel point tu servais ton département.

Nos adversaires ne t’ont jamais ménagé. Ils ont utilisé contre toi tous les mauvais coups dont j’ai fait, également, l’expérience …

Tu as su affronter l’adversité avec courage sans perdre ton profond respect des autres.

Pour toutes ces raisons, je souhaite de tout coeur que tes concitoyens de la 2ème circonscription de l’Oise t’apporte la confiance que tu mérites pour qu’ensemble nous puissions continuer à travailler pour la France.

 

 

Ces textes ont été recopiés verbatim sur les sources citées ci-dessus.
Le site de M. Mancel www.mancelavecsarkozy.com est hénergé en Suisse:
Net4All SARL – Chemin de la colline 5bis – 1005 Lausanne.
La photo a été distribuée dans la propagande électorale de M. Mancel.

Pauvre Bayrou, pauvre misère…

artaud.1181667222.jpgQuand nous n’avons plus le choix qu’entre Charybde et Scylla, il n’y a plus de démocratie. Mais, à vrai dire, il y a bien longtemps que les choses sont ainsi. Les français sont devenus frileux, frigides. « Les Français, qu’ils se croient de Droite ou de Gauche, sont tous des cons et des propriétaires, et dans ce puant café où je t’envoie, où ils m’ont tous fatigué et exaspéré avec leurs querelles et leurs intérêts, je n’ai vu que des propriétaires (1), des installés, des installés aveuglés par l’existence et qui ont tous répandu les ténèbres sur l’existence » a écrit Antonin Artaud (ce surréaliste serait-il réaliste ?). Ce n’est pas nouveau: En 1968, nous n’étions guère plus de 500000. Sur 50 millions, c’est quoi ? 1% !

(1): Voilà sans doute ce qui motive le choix de Monsieur Sarkozy.

Le condamné Mancel revient… fort. Carignon pointe le nez.

mancel-jf.1181578088.jpgOn se demande vraiment ce qui motive certains électeurs. Dans la deuxième circonscription de l’Oise, Jean François Mancel, dûment condamné pour des affaires d’argent personnel (et non point de financement d’un parti politique), se retrouve avec près de 42% des voix. L’affaire est pourtant claire. La condamnation nette. De plus, de « député » est connu pour son peu de participation au travail législatif. Pas une fois, en cinq ans, il n’a pris la parole à l’assemblée. Qu’a-t-il fait pendant la législature ? Probablement rien, ou très peu. On notera cependant qu’il est l’auteur d’une proposition de loi « tendant à empêcher l’utilisation des dénonciations anonymes dans les procédures administratives et judiciaires ». Cela ne s’invente pas !

Et voilà que les electeurs s’empressent de voter pour lui. C’est totalement incompréhensible. A quoi pensent les électeurs quand ils votent.

Il semblerait que le camarade Carignon pointe aussi le bout de son nez à Grenoble. Décidément, il y a des électeurs qui aiment.

La France n’est plus une démocratie

 

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On le sentait venir. Après les résultats de la présidentielle et le spectacle tous azimut d’un Sarkozy omniprésent. Voici de nouveau la « chambre introuvable ». C’est terminé. Les français se sont donnés un roi, ou plutôt un roitelet, qui sera d’autant plus dangereux qu’il porte avec lui l’expérience de quelques trahisons. Maintenant, ce sont tous les pouvoirs entre les mains d’une oligarchie, au mieux, d’un seul homme, au pire. Que dire de plus. Il n’y a rien à dire. Le peuple français n’est bon que dans les épisodes révolutionnaires (dont les acteurs sont toujours une minorité). Autrement, ce peuple est frileux, toujours dans l’attente d’un sauveur. Et voici maintenant que ce peuple vieillit et que, pour le coup, il devient encore plus frileux. D’ailleurs, la Chambre des Députés se nomme le Palais Bourbon. Cela ne s’invente pas.
VIVE LE ROI !

Allez, encore un petit effort, et les conditions d’un nouveau mai 68 seront réunies.

La dernière conversation de Kevin Cosgrove

kevin_cosgrove_wtc.1181420988.jpg911 – What’s the telephone number I can tell FD to push up ? What’s the telephone number you’re calling from ?
KC – Kevin Cosgrove. I can barely see.
911 – You can barely see ?
KC – 441-2423
911 – 4-4-1…
KC – 2-6-2-3
911 – That’s on the 105th floor of the Northwest Corner. right ?
KC – Right.
911 – At number Two World Trade Center ?
KC – Right.
KC – Lady, there’s two of us in this office. Whe’re not ready to die, but it’s getting bad.
911 – I understand, sir. We’re trying to get all the apparatuses there. I am trying to let them know where you are. Stay on the line.

KC – Oh, please hurry.

Fire Dept – Let me talk to the caller please… Let me talk to the caller. Where is he ?
911 – He is on the line.
FD – Let me talk to him… Where is the fire sir ?
KC – Smoke really bad. 105 Two Tower.
FD – Alright. Sit Tight. We »ll get you as soon as we can.
KC – They keep saying that, but the smoke’s really bad now.
FD – That’s all we can do.
KC – Where are you ? What floor are your guys up to ?
FD – We’re getting there. We’re getting there.
KC – Doesn’t feel like it man, I got young kids.
FD – I understand that, sir. We’re on the way.
911 – He’s on the 105th floor in the Northwest Corner
KC – He hung up on me… Hello, operator ?
911 – Yes.
KC – Come on man.
911 – We have everything we need, sir.
KC – I know you do, but doesn’t seem like it… You got lots of people up here.
911 – Understand.
KC – I know you got a lot in the building, but we are on the top. smoke raises too. We are on the floor. We’re in the window. I can barely breathe now. I can’t see.
911 – Okay, just try to hang in there. I’m going to stay with you.
KC – You can say that, you’re in an air-conditioned building.

KC – What the hell happened ?
911 – OKay. I’m still here… still trying… The Fire Department is trying to get to you.
KC – Doesn’t feel like it.
911 – Okay, try to calm down so you can conserve your oxygen, okay ? Try to…
KC – Tell God to blow the wind from the West. It’s really bad. It’s black. It’s arid. Does anayone elle wanna chime in here ? We’re young men. We’re not ready to die.
911 – I understand.
KC – How the hell are you going to get my ass down ? I need oxygen.
911 – The’re coming. The’re getting you. They have a lot of apparatuses on the scene.
KC – It doesn’t feel like it, lady. You get them from all over. You get’em in front Jersey. I don’t give a shit. Ohio.
911 – Okay sir. What’s your last name ?
KC – Name’s Cosgrove. I must have told you about a dozen times already. C.O.S.G.R.O.V.E.. My wife thinks I am alright. I called and said I was leaving the building and that was fine and then BANG !

KC – Cherry. Doug Cherry. Doug Cherry’s next to me. 105. Whose office ? John Ostaru’s office ?
911 – That’s where he said ? That’s the office ?
KC – Wr’re in John Ostaru’s office. O.S.T.A.R.U..
911 – A.R.U.
KC – Right. That’s the office we’re in. There are three of us in here.
911 – Ostaru. Hello ?
KC – Hello.We’re looking in… We’re overlooking the Financial Center. Three of us. Two broken windows. Oh God Oh…

Adolescence et délinquance: parlons un peu d’A.S. Makarenko

Au cours de sa campagne présidentielle, Ségolène Royal fit frémir un certain nombre de ses auditeurs en parlant d’éducation « militaire » pour un certain nombre de délinquants. Et s’il est vrai que l’armée n’est pas préparée à cette mission, il est probable, d’un autre côté, que la « manière militaire » n’est peut-être pas dépourvue d’utilité pour la rééducation de ces sujets.

Après les évènements de 1917, la Russie connaît une guerre civile. Les combats font des orphelins, mais aussi de jeunes délinquants qui vivent sur les décombres matériels et sociaux. En 1920, Anton Semionovitch Makarenko, professeur, chercheur influencé par les oeuvres de maxime Gorki et militant marxiste se voit confier un lieu rural pour y tenter de ré-éduquer des jeunes marginaux.

Au début, les conditions matérielles sont sommaires. Le travail concerne à la fois les conditions matérielle de vie et l’éducation des jeunes. C’est un travail de pionnier.

Makarenko fonde une colonie, la colonie Gorki. L’encadrement n’est pas nombreux. Et pourtant la discipline est rigoureuse: on se lève à l’heure, on salue le drapeau, on travaille. L’effort physique a une grande place aussi bien sur le plan sportif que pour cultiver la terre et produire ce qui servira aux subsistances du groupe. Le travail scolaire prend aussi une place importante.

Il y a étonnamment peu d’adultes pour encadrer les jeunes. Au début de la colonie, Makarenko est le seul éducateur. Et peu à peu, les premiers arrivés qui ont progressé deviennent alors capables d’encadrer de nouveaux venus. Peu à peu, les nouveaux colons s’incorporent dans la vie de la colonie. Cette participation prend la forme d’une voix délibérative dans le conseil qui est l’instance qui gère la vie de l’établissement et, éventuellement, prononce des sanctions. Ce droit n’est pas donné d’emblée. Au contraire, il se gagne par des mois, voire des années d’apprentissage de la vie collective.

Au début de la colonie, le travail n’est qu’agricole pour subvenir aux besoins. Peu à peu, les activités se diversifient jusqu’à la création d’ateliers qui peuvent alors négocier leurs productions.

La méthode de Makarenko: une absence totale de démagogie, une rigueur implacable dans la détermination et la poursuite des objectifs; et, en même temps, une grande humanité, une grande ouverture au dialogue, mais sans l’ombre d’une faiblesse, promouvant à tout moment la recherche de l’estime de soi, un profond respect des autres et le sens de la responsabilité individuelle et collective.

D’une certaine façon, l’ambiance est militaire: rigueur, exercice, respect de l’autorité, salut au drapeau. Mais s’y ajoutent deux caractéristiques essentielles: les colons contribuent par leur travail aux conditions de vie du groupe; il existe une assemblée qui gère l’organisation sociale.

Ce modlèle a bien fonctionné tant que la colonie se trouvait en milieu rural, loin des sollicitations et des tentations urbaines. Les résultats ont été moins bons, dans le cas contraire.

De cette expérience qui semble peu connue, hormis de quelques spécialiste de l’éducation, on peut tirer quelques enseignements pour la rééducation d’adolescents délinquants:
– La notion d’internat. Elle est importante, même s’il n’y a pas de grille fermée à clef. On éloigne le jeune de son milieu d’origine et on lui offre, par là même, le droit de se reconstruire une nouvelle image de soi et, pourquoi pas, d’une nouvelle personnalité.
– La vie est collective avec un contrôle collectif. C’est l’apprentissage et le respect, autant qu’il en est besoin, des règles et des contraintes de la vie en société, en même temps que des avantages comme l’entraide. Le droit de participation à l’instance de contrôle s’acquiert par l’ancienneté et la maturité.
– Le bien-être est le fruit de travail.
– Le modèle adulte est fourni par une personnalité forte, irréprochable, et qui assumela discussion voire la contradiction.

L’arsenal barbare et inutile de la peine de mort

pal.1180991401.jpgVoici une liste des méthodes d’éxécution anciennes: écartèlement par des chevaux, dévoration par des animaux sauvages, morsure de serpent, écrasement par un éléphant crucifiement, décapitation (à l’épée, à la hache ou à la guillotine), découpage (à la hache, au sabre ou même à la scie), sciage (longitudinal en commençant par l’aine ou transversal, dépeçage, écrasement, écorchement emmurement (privation d’air, de nourriture et de boisson), enfouissement vivant, éventration, par le feu (bûcher, grill, ou enfermé dans un four), flagellation (mortelle à partir du 40e coup de knout), fracassement du crâne,fusillade par un peloton d’exécution, gazage, huile bouillante, noyade, pal, pendaison, peine forte et dure (écrasement sous des pierres), précipitation à partir d’un lieu élevé, suicide forcé, supplice de la roue, strangulation, scaphisme, vierge de fer.

Les formes « modernes » sont moins nombreuses et moins « spectaculaires »: chaise électrique, fusillade (peloton ou balle dans la nuque), chambre à gaz, injection létale, pendaison, décapitation au sabre, lapidation.

Il est alors très étrange de constater que tout ce déchaînement de ce qu’on doit bien appeler barbarie n’a été pratiquement d’aucun effet. Pire, il semble bien que les crimes n’étaient pas moins nombreux à l’époque des grandes et spectaculaires exécutions. On pourrait même aller jusqu’à faire l’hypothèse que plus un pays se développe et se civilise, moins il y a de crimes. L’abolition de la peine de mort, dans tous les pays où elle a été adoptée n’a pas été suivie d’une augmentation du nombre de meurtres.

Peines plancher, répression, mesures éducatives et ingérance dans le judiciaire

prison.1180976270.jpgVoilà des millénaires que les humains rendent la justice. Ils l’ont pratiqué avec plus ou moins de bonheur, avec plus ou moins de barbarie, avec plus ou moins de « justice », pour tout dire. On a pratiqué les sanctions les plus spectaculaires, décapitation, bûcher, précipitation du haut de la roche Tarpéienne. On a coupé des mains, des oreilles et pire encore. Naturellement on a enfermé dans toutes sortes de prisons jusqu’aux culs de basse fosse. Et s’il y a une chose que l’on sait après ces siècles de répression, c’est bien que cette répression-là n’a qu’un effet limité.

Après l’abolition de la peine de mort, on n’a pas vu augmenter le nombre de crimes.

En France, où le nombre d’emprisonnés augmente sans cesse, on ne voit pas diminuer le nombre de délits. Et s’il est évident que la sanction est indispensable, ne serait-ce que pour le respect des victimes, tout le monde sait bien que sa portée est limitée. Donc, depuis quelques décennies, on commence à prendre conscience que les mesures éducatives constituent un complément indispensable à la sanction.

On aurait pu s’attendre que notre nouveau législateur, stimulé par les propositions étonnantes et pourtant non dépourvues de bon sens, de la candidate Ségolène Royal, se saisisse de cette question des mesures éducatives. Et non point. Voici qu’il s’apprête à voter des peines plancher pour certaines catégories de délits et de délinquants. Notamment les récidivistes. Et s’il existe bien une preuve de l’échec de la politique de sanction, c’est bien l’existence de récidivistes. Non ? Puisque, malgré la prison, ils recommencent.

Mais pire encore, dans le sens ou la notion de peine plancher entrave la liberté d’appréciation du juge, elle constitue une ingérence dans le pouvoir judiciaire. « Surtout, une nouvelle philosophie pénale se met en place. Jusqu’à présent, le juge devait motiver la privation de liberté. La logique du projet de loi présenté est inverse. C’est le maintien en liberté que le magistrat devra justifier » (http://www.surveillants.net/modules/news/).

C’est la première entorse à la démocratie du régime Sarkozy.

Comme c’est parti, il est à craindre qu’il y en ait d’autres.

Que cache l’autonomie des universités

sorbonne.1180563312.jpgLe 4 octobre 2006, Nicolas Sarkozy a dévoilé son programme concernant l’Université. S’il est vrai qu’il a annoncé « une priorité budgétaire », il a, une fois de plus, évoqué le serpent de mer de l’orientation, de la sélection et de la connexion avec le monde du travail. Une fois encore, le modèle américain est sous-jacent, quand il indique que les universités autonomes pourront faire leurs choix et se fixer des objectifs. On pourra aussi envisager de cesser de financer des filières connues pour ne pas mener directement à des emplois.
On voit ici que les filières humanistes, philosophiques ou littéraires peuvent être menacées. Il en est de même pour les filières « sociales » comme la sociologie ou la psychologie.
Quant à la sélection, s’il n’est pas clairement envisagé de la pratiquer à l’entrée, il est question d’une « réorientation » à la fin du premier semestre pour les étudiants qui n’auraient pas des résultats satisfaisants.

Soyons lucides: c’est la fin de l’Université à la française. Toute la question est de savoir si c’est un bon choix.

Y aura-t-il, comme aux U.S.A., des universités prestigieuses et d’autres qui le seront bien moins ?

Que fera-t-on des étudiants qu’on aura exclus à la fin du premier semestre ?

Est-il vraiment souhaitable d’asservir la formation à la structure du marché de l’emploi dans une économie capitaliste libérale ?

L’orientation ne risque-t-elle pas d’être un entonnoir dans lequel seront fourrés des jeunes en fonction de choix improvisés faute de maturité suffisante ? D’ailleurs, une orientation de ce type est-elle compatible avec la thèse de la mobilité professionnelle ?

Enfin, réformer tout ceci, à la hussarde, pendant les vacances d’été, n’est-il pas le signe d’intentions inavouables ?