Crise économique : l’impuissance des instances de gouvernement et de régulation.

Crise économique : l’impuissance des instances de gouvernement et de régulation.

Voilà qui est pour le moins ahurissant.

La recherche médicale, depuis des siècles, fait progresser les connaissances et les méthodes de soin. Mieux, elle fait croître l’espérance de vie de façon très sensible.

La recherche aéronautique, puis spatiale, permet aux hommes d’explorer l’espace, et, mieux encore, a permis à des êtres humains de fouler le sol de la Lune. Et l’on espère, dans peu de décennies, fouler celui de Mars.

La recherche agronomique a permis de développer les cultures et la productivité agricole.En même temps, on a développé l’élevage et la pêche pour produire en quantité à moindre coût pour satisfaire les besoins des peuples de la Terre. Ainsi les grandes famines ont disparu et pourraient ne jamais revenir car aucun obstacle scientifique ne s’y oppose.

La recherche et le développement industriel ont permis de réaliser toutes sortes d’objets pour contribuer à l’amélioration des conditions de vie ou de travail ou de soin. On a pu inventer la machine à laver, la télévision, l’automobile, mais aussi le scanner. Les peuples du monde disposent désormais d’une grande quantité d’objets techniques pour leur vie quotidienne et leurs loisirs. Il n’y a pourtant pas si longtemps que les hommes et les femmes ne devaient qu’aux cheminées à bois de moins souffrir du froid en hiver.

Et je pourrais continuer, sur des lignes et des lignes, d’énumérer ce qui, depuis ne serait-ce qu’un siécle et demi, a été inventé et développé pour faciliter la vie sur la planète. Les humains se sont appropriés le savoir et sont capables d’agir et de contrôler des situations, des phénomènes, voire des éléments naturels, au prix même de certains excès.

C’est pour cela que je trouve ahurissant ce qu’on dit à propos de la crise économique.

Cette crise est présentée comme un évènement fortuit et peu contrôlable, sinon à la marge. Les gouvernements s’avèrent impuissants. Les banques centrales n’arrivent pas à maîtriser ce qui se passe. Et voici qu’un peuple qui a tout inventé depuis la machine à café jusqu’aux vaccins, qui sait fabriquer et poser une prothèse de hanche, qui fait transiter nos informations à la vitesse de la lumière, qui parvient à maîtriser et faire muter le patrimoine génétique de certaines plantes, se trouve comme le chien crevé au fil de l’eau lorsqu’il s’agit de faire face à la crise des « subprimes » et des stupides conséquences qui en dérivent.

Ce peuple en serait évidemment capable. Mais il ne le veut pas. Ou plutôt les gouvernants n’en veulent pas. Car il faudrait faire entorse au sacro-saints principes du libéralisme.

Quel vaccin auraît pu produire le libéralisme médical ?

N’est-il pas temps, enfin, de faire cesser cette abominable et stupide doctrine. Les hommes et les femmes doivent réguler et prendre en main les mouvements des capitaux et leur emploi comme interdire toute spéculation qui n’apporte rien au bien être de tout un chacun. C’est assez de cette exception délétère et criminelle. Les travailleurs qui, avec leurs mains, ou leurs crayons, ou leurs outils, ou leur intelligence, produisent la richesse ne doivent plus être exposés à de tels évènements.

Seule l’économie coopérative administrée permettra de réaliser cet objectif.

Dans le Familistère de Guise, l’organisation de la vie matérielle et sociale était construite et réelle, tout en laissant à l’esprit la plus grande liberté que la peur du lendemain ne venait pas ternir.

Construisons toutes sortes de familistères !

 

familistere.1210200671.jpg

Notes d’économie politique 19 – 8 mai 2008

Bakounine