A propos de la sélection à l’entrée à l’Université

A propos de la sélection à l’entrée à l’Université

J’ai enseigné à l’Université (en psychologie) depuis 1968-69 jusqu’en 2010-2011. Avant 1968 les licences se composaient d’une Propédeutique semi-spécialisée (Lettre, Sciences) avec un choix de 3 ou 4 matières, puis de 4 ou 5 certificats. Puis est intervenu le choix de la discipline dès la première année. Puis est venue la validation par U.V., sans doute un peu dure, puisqu’il fallait avoir la moyenne partout. Puis est venu le système de la moyenne générale (d’un laxisme effrayant).
J’ai toujours regretté l’absence de la Propédeutique permettant à l’étudiant de s’évaluer et de perfectionner son choix. On a fait du mixte, genre socio-psycho, mais ceci ne valait pas une vraie propé large et pluridisciplinaire. J’aurais bien aimé un peu de philo, par exemple, histoire d’aborder des sujets de culture générale ou même de littérature abordée par l’étude de la psychologie des personnages.
La Propédeutique d’antan avait cette grande valeur d’ouverture et de culture générale.
Pendant toutes ces années, évidemment, les étudiants ont bien changé. Je dirai que, vaille que vaille, tout est allé à peu près bien jusqu’à ce qu’on nous fasse le coup du 80% d’une classe d’âge au Bac. Alors, on s’est mis évidemment à mitrailler, d’où les échecs épouvantables en première année.
En Psychologie, matière qui n’est pas enseignée au lycée, tout repose, au début, sur une culture générale et diversifiée. On fait avec les sujets qu’on nous livre… Et toute tentative de rattrapage en vol est coûteuse et ne sert quasiment qu’à rien.
Je serais donc assez d’avis pour qu’on réinvente une espèce de Propédeutique.

1287 – 06/02/2018

Bakounine