J’entends un « débat » sur France-Info. C’est un pseudo-débat de merde de loup qui dure 10 minutes durant lequel les interlocuteurs ne peuvent échanger plus de 5 répliques. Mais peu importe. Peu importe car ces deux pingouins qu’on présente comme adversaires ne le sont pas vraiment car aucun des deux ne met en cause l’ordre économique établi. Ils ne parviennent donc à des différences qu’à la marge.
Cet ordre, c’est la liberté d’entreprendre. Pourquoi pas. Mais c’est aussi la loi du plus fort. Et le plus fort, c’est celui qui a l’argent. Et tant pis pour celui ou celle qui n’a pas cet argent. Tant pis pour les pauvres. Les pauvres subissent la loi du plus riche. Tant pis pour les pauvres, ils n’ont qu’à être riches ! Il va de soi que les riches ont le pouvoir.
Les riches possèdent l’argent donc les banques donc les entreprises donc le pouvoir. Tout est aux mains d’une minorité. Les pauvres n’ont qu’à vendre leur force de travail. Il arrive qu’un pauvre devienne riche, il arrive qu’un riche devienne pauvre. Mais les riches font tout ce qu’ils peuvent pour ne pas devenir pauvres et tout est fait pour que cela n’arrive pas.
Les riches sont aux prises avec quelques nécessités. La première pourrait être facultative : s’enrichir davantage, mais c’est compter sans la cupidité. La seconde est indispensable : ne pas s’appauvrir. La troisième est cruciale : faire face aux millions de pauvres qui revendiquent de quoi vivre. C’est la forme moderne et édulcorée de l’esclavage.
1241 – 17/04/2017
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