Stagnation en Libye ou le manque de courage d’un peuple

Stagnation en Libye ou le manque de courage d’un peuple

La stagnation des positions des rebelles malgré l’aide de l’aviation internationale pose la question de l’effectif et de la motivation. On oublie trop vite que les conquêtes des premiers jours n’ont eu lieu qu’à cause d’une incroyable inertie de l’armée fidèle à Kadhafi. Il lui a fallu du temps pour s’organiser et peut-être pour recruter des mercenaires. Il est probable qu’on a promis à tous ces soldats de confortables rémunérations en cas de victoire.

Les combattants d’en-face me font penser à la Résistance Française, à ses débuts, des francs tireurs mal organisés et mal entraînés. Il faut donc que cette Résistance Libyenne s’organise, ce qui demandera du temps. Ces combattants sont désormais assez seuls. On peut dire que presque tous ceux qui voulaient se soulever l’ont fait. Or, la victoire ne sera possible que s’il y a soulèvement des villes. Ce qui ne se produit pas. Comme en France. La population des villes est inerte, trouillarde, voire lâche.

parachutistes.1300918577.jpgCeci conduit à une autre question : un peuple lâche mérite-t-il d’être sauvé ?

Nous avons des devoirs envers ceux qui se sont levés. Ils ne peuvent que réussir ou mourir. L’honneur du monde serait d’aider ces citoyens courageux. Il faudra probablement débarquer des troupes au sol. Ou les abandonner. Que la honte soit sur celui ou celle qui les abandonnera. Les dés sont jetés. Il n’y a pas d’autre issue qu’un départ de Kadhafi vers l’enfer dont on ne revient pas.

Pour une fois que notre armée trouve une vraie raison d’être en assistant des peuples qui secouent le joug de la dictature sanguinaire, il ne faut pas s’en priver

Bakounine