Je suis désespéré. Mon beau-frère qui n’est pas (ou qui n’était pas) un sujet bien pensant, me dit que mon papier sur l’idée que les bonus des banques sont pour les chômeurs, ce n’est que de la parole. Que, de toute façon, ça recommence comme avant, etc., etc.. J’ai bien peur que son point de vue soit partagé par de nombreuses personnes, et c’est encore plus désespérant. Si l’on n’espère plus rien, ne serait-ce qu’en rêve, alors c’est que le monde est vraiment dans la merde.
Mais, dans ce cas, il n’y aurait jamais eu de révolution. Pourtant, il y en a existé quelques unes, avec plus ou moins de bonheur. Ce pourrait-il que le monde soit devenu si terre à terre qu’il n’y ait plus jamais de révolution ? Est-ce qu’au contraire, les mouvements terroristes ne trouvent pas dans l’injustice sociale le ferment de leurs horreurs ? Je lis dans le journal que les multinationales pillent le Congo avec la complicité probable des potentats locaux. Les congolais vont-ils éternellement se laisser tondre la laine sur le dos ?
Même si mon beau-frère ne veut pas, comme je le lui suggère, cacher un fusil sous son tas de bois pour le grand soir, il devrait quand même, au moins, s’indigner davantage.
Pour mon beau-frère qui trouve que j’ai raison mais que cela ne sert à rien et ne s’indigne pas beaucoup et qui ne veut pas mettre son fusil sous le tas de bois, je vous offre quelques images que j’aime bien, de quelques milliers de personnes pas résignées, parce qu’en plus on y voit Peter, Paul and Mary dans le vent.
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