Si on parlait un peu de l’Angola

Si on parlait un peu de l’Angola

A l’ombre de la « crise » bancaire et boursière, se déroule le procès dit de « l’angolagate », une vaste affaire de corruption qui, si l’on ne condamne personne, comme c’est probable, ne trompera personne. Et ce procès est évidemment l’occasion de jeter un oeil sur ce pays.

L’Angola n’est pas en guerre depuis cinq ou six ans, après 27 années de combats comme on sait les faire en Afrique. On dit un demi-million de morts ! Et puis les estropiés, les mutilés, les orphelins, enfin tout ce que la barbarie sait faire. En 2001, l’espérance de vie des hommes était 37 ans !

Mais voici que ce pays est riche en pétrole. Sans doute est-ce là une des raisons de l’interminable conflit. Avec les cours du baril, les revenus de ce pays sont considérables. Il semble aussi qu’il soit visité quotidiennement par des émissaires venus de tous pays pour proposer des services industriels et commerciaux.

Mais voilà. Malgré toutes ces richesses, une grande partie de la population vit dans un état d’extrème pauvreté, avec un dollar par jour pour se nourrir. Quant aux soins, il vaut mieux ne pas en parler. Évitons aussi de parler de logements. Luanda est la ville la plus chère du monde.

Ici, la majorité du peuple vit loin de la « crise ». Le peuple se préoccupe de chercher au jour le jour de quoi se nourrir. Alors, où vont tous ces pétro-dollars ? Dans des poches peu partageuses évidemment. Et le monde impavide laisse faire, trop heureux que l’on puisse investir là-bas avec de bonnes chances d’une bonne rentabilité.

Le monde est une belle salope.

Post scriptum:
« Dos Santos est fréquemment associé à la grande corruption et au détournement des fonds du pétrole provenant en grande partie de l’enclave du  Cabinda (territoire contrôlé par l’Angola depuis 1975), et sa famille possède un important patrimoine surtout immobilier accumulé durant toutes ces années de pouvoir, dont des maisons dans les principales capitales européennes et des comptes bancaires en Suisse et dans d’autres paradis fiscaux offshore.  » (Wikipedia ).

Bakounine